Le Good Hope Hall, au 300 rue Stewart

Le Good Hope Hall


Un lien important pour la communauté afro-américaine

L'intersection des rues Stewart et Gordon où se trouve Good Hope Hall a servi de lien important pour la communauté afro-américaine du quartier historique de Freetown-Port Rico. Il était entouré d'entreprises afro-américaines et des maisons d'éminents résidents afro-américains et était un lieu public de rassemblement.

Les enquêteurs principaux de l'enquête sur les ressources historiques du quartier ont appris qu'un souper public hebdomadaire dans la rue, ouvert à toutes les personnes et à toutes les races, était parrainé par des dirigeants afro-américains au coin de Stewart et Gordon. 

Ce souper s'est poursuivi au 21e siècle, bien qu'il ait maintenant cessé.16 Cette intersection a également servi de point de départ au défilé de la première krewe afro-américaine officielle du Mardi Gras organisée par Lafayette.


Bienvenue dans le Freetown

Faisant partie de l’habitation de M. Jean Mouton, appelée Île Copal (on entend parfois le terme «plantation» pour désigner ce genre de propriété), ce lotissement a été connu comme «Addition Mouton» ou plus communément Freetown, dû à son hétérogénéité raciale : un «jambalaya» de classes ouvrières, de gens de couleurs libres et de descendants d’immigrants européens. Madame Mathilde Mouton a vendu le lot sur lequel fut bâti le Good Hope Hall en juillet 1902 pour $250. Ce même mois-là, Orther C. Mouton racheta le lot et la structure de deux étages d’Isaac Bendel  pour 1,200$.

Cette petite communauté mixte, qui existait depuis les années 1840, avait développé ses propres artisans et commerçants, et continua à grandir après la Guerre des Confédérés. La True Friends Society a été créée pour protéger leurs concitoyens contre la terreur des Knights of the Ku Klux Klan et de la milice locale des Riders of the White Camellia, après la Guerre Civile de 1861-1865. 

Cette petite société a su résister aux tempêtes, et plus tard, quand la population se sentit davantage en sécurité, la mission de protection mutuelle se transforma en assistance publique pour la communauté d’origine africaine. 

La nouvelle organisation avait comme priorités le soin des malades, la planification des célébrations collectives, et le développement de programmes communautaires. C’est ainsi qu’est né le Good Hope Hall comme lieu de rencontre et d’entraide. Le Good Hope Hall a servit de centre communautaire.

Pendant les Années Folles de 1920, et durant la Grande Dépression des années 30, les locaux du Good Hope Hall devinrent célèbres comme hall de jazz, reconnu partout au États-Unis, où se produisaient de grands noms des groupes de musiciens ambulants : Louis Armstrong, Fats Waller, Ethel Waters et bien d'autres. Semaine après semaine, ils ont rechauffé le planche de danse à l’intérieur de cette communauté vivante.

Après la Deuxième Guerre mondiale, la bâtisse resta inoccupée pendant quelque temps; elle a été utilisée ça et là comme église catholique, salon de babier, salle de réception pour les mariages, plusieurs fois revendue à des hommes d’affaires de la région, jusqu’à ce que le cabinet d’avocat de Glenn Armentor l’achète en 1981.

Premier carnaval pour les noirs

En 1956, le Daily Advertiser a rapporté que «l'association du carnaval noir» organiserait un défilé commençant au coin de Stewart et Gordon et se poursuivant sur Gordon jusqu'à Oak (maintenant Jefferson) et à partir de là. De manière significative, l'organisation a choisi pour les identités supposées de ses monarques, M. Toussaint L'Ouverture, le tristement célèbre chef de la dix-huitième révolte des esclaves à Saint Dominique (Haïti), et son épouse Suzanne Simonné.

Sur la photo : Oak Street vers 1900 (maintenant rue Jefferson).

Extrait de
Circuit historique de Lafayette

Circuit historique de Lafayette image circuit

Présenté par : Preservation Alliance of Lafayette
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