Église United et cimetière

L'église Mascouche United


L'Église Mascouche United

Cette église protestante, construite en 1856, était originellement située à proximité du chemin des Anglais et était surnommée la ''Methodist Church of Mascouche-Rapids''.  Elle est l'oeuvre des sept frères de la famille Alexander qui ont construit le bâtiment: Lancelot, Francis, Richard, William, James, Joseph et George.  Un de leurs descendants, John Alexander, devient maire de la corporation municipale de la paroisse de 1915 à 1917. À l'origine, elle est construite à deux milles de sa localisation actuelle et est déménagée à l’aide de ''sleighs'' et de chevaux au 1162 chemin Sainte-Marie.  Ce n’est qu’en 1925 que l’église devient ''Mascouche United''.

Les églises presbytériennes, congrégationnelles et méthodistes s’étaient réunies pour former l’Eglise United. La petite histoire de l’église pourrait révéler des faits intéressants et les membres de la famille Alexander en savent quelque chose. Au début, il y avait un ministre différent presqu'à chaque année. Les membres de la paroisse se rendaient à tour de rôle à la gare de Mascouche ou de Terrebonne pour y chercher le «ministre étudiant», à chaque samedi soir. C’était un voyage de huit milles (aller-retour) en ''buggy'' ou en ''sleigh'' pour s’assurer de la présence du ministre pour la cérémonie du dimanche matin. La journée de ce «ministre étudiant» se poursuivait dans la famille qui l’avait accueillie et il retournait à Montréal le dimanche soir, en train.

Pendant plusieurs années, la paroisse a partagé son «ministre étudiant» avec l’église United de New Glascow. Durant l’été, l’étudiant passait une semaine dans une paroisse et la suivante, dans l’autre. Il célébrait le service le dimanche matin, avant de partir et célébrait un autre service, le soir chez ses nouveaux hôtes. Plusieurs des paroissiens actuels se souviennent encore des activités sociales qui marquèrent ce voisinage et, particulièrement, des parties de baseball qui confrontaient les jeunes des deux paroisses et auxquelles participaient parfois deux ou trois ministres. Les paroissiens de Mascouche United  sont reconnaissants envers ces hommes et ces femmes qui leur ont apporté, pendant des années, le message de Dieu et les ont encouragés à garder les portes de l’église ouvertes à tous ceux qui entraient dans ce sanctuaire.

L’existence de cette paroisse est encore marquée par la tradition et les témoignages anciens de dévotion et de générosité. Ainsi, l’organisatrice actuelle, Muriel Alexander, a eu trois tantes (Annie, Hattie et Lillie Alexander) ainsi que plusieurs cousines qui ont touché l’orgue à différentes époques de l’histoire de cette paroisse. Muriel joue d’ailleurs de cet instrument à l’église depuis plus de trente ans.

La petite église blanche sur la colline (c’est ainsi qu’on la désigne au sein de la paroisse) demeure un endroit où l’on se réunit presqu'autant pour se replonger dans les souvenirs du passé que pour se recueillir en hommage au Jour du Seigneur. Le nom Alexander est omniprésent, car les nombreux membres de cette famille ont multiplié les gestes généreux à l’endroit de l’église et de la communauté paroissiale. 

Photo: Hexagone Lanaudière
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca


L'intérieur de l'église Mascouche United

Le plan de l'église est rectangulaire avec une nef à un vaisseau et un plafond plat. Le toit comporte deux versants à base légèrement incurvée, recouvert de tôle à la canadienne. L'entrée se situe via un tambour à fronton à base interrompue. Les fenêtres en bois sont à arc cintré.

Photo: Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

La Mitaine

Certains Mascouchois racontent que, dans leur jeunesse, l'église Mascouche United était désignée sous le nom de ''la Mitaine''.  Mais d'où vient donc ce nom étrange sans aucun lien apparent avec la vocation de l'église ?

À l'époque, les protestants se rassemblaient en ce lieu pour participer à des ''meeting'', l’équivalent des messes catholiques. Le terme ''la Mitaine'', provient donc de la déformation de l’expression ''meeting house'' que les francophones utilisaient pour désigner ces lieux de culte. Cette variation du mot ''meeting'' est courante dans tous les villages québécois qui abritent une chapelle protestante; encore de nos jours, les anciens sauront vous dire où se trouve «la mitaine» du village.

Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca


Le cimetière de l'église Mascouche United


La stèle de John Carmichael

John Carmichael et sa femme Margaret Hill sont originaires de Belfast en Irlande.  Ils sont de bons représentants des immigrants irlandais, anglais et écossais qui viennent s'installer à Mascouche au XIXe siècle. Ce n'est pas un hasard si, au début du XXe siècle, le chemin des Anglais s'appelle la montée des Irlandais puisque d’autres familles venues de ce pays y résident depuis 1820.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Le monument de James Alexander

James Alexander (1843-1926), le septième fils de John Alexander et Rebecca Robinson, épouse en 1871 Mary Ann Bell.  La famille s'établit sur une ferme , don de son père.  Avec son fils aîné John, James construit le premier pont de bois à cet endroit, vers 1890.  Herbert (1887-1968), le plus jeune de ses cinq enfants, hérite de la ferme en 1913.  Son épouse Lillie Dixon Job lui donne quatre enfants: Dorothy, Ivan, Alfred et Lorna.

Alfred, né en 1919, représente la cinquième génération dans la région depuis 1824.  En 1943, il épouse Muriel Alexander.  Ils voient grandir trois enfants: Alfred Jr, Joyce et Marilyn.  Alfred hérite de la ferme en 1946 et élève pendant quinze ans un troupeau de vaches Ayrshire.  En 1953, il obtient une des premières franchises Volkswagen au Canada.  Cinq ans plus tard, il constitue le premier concessionnaire automobile de la montée Gascon, à l'intersection du chemin Martin, sur la terre familiale.  Fred et Joyce se joignent au commerce de leur père en 1962-1963.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Des causes de décès cocasses !

En 1812, le réputé journal ''New England Journal of Medecine'' (NEJM) relatait quelques causes de décès qui touchaient nos amis anglophones.

On trouve dans cette liste quelques curiosités, comme un foudroyé, deux trépassés des suites de ''crampes d’estomac'' et deux personnes qui ont péri pour avoir bu de l’eau froide ! Même s’il se veut le plus sérieux possible, le NEJM est le reflet de son époque et de ses croyances. On peut ainsi lire en 1812, le compte-rendu d’un article publié par un concurrent (l‘Edinburgh Medical and Surgical Journal), où sont décrits les effets dévastateurs causés par le vent d’un boulet de canon : citons ''les vêtements dont les boutons et les épaulettes sont arrachés, ce qui produit une lividité étendue sur la partie du corps près de laquelle le boulet est passé, une cécité subite ou graduelle, des os fracturés en un millier de morceaux sans même que la peau soit déchirée''.

Toujours lors de sa première année d’existence, le NEJM parle du phénomène des ''combustions spontanées dans les manufactures'', qui sont pour l’essentiel des explosions de poussières ou des incendies dus à des produits inflammables. L’article s’achève néanmoins en citant l’exemple de ''combustions spontanées chez les buveurs de brandy et plus spécialement chez les femmes''. Mais la prudence scientifique est brandie dans la phrase suivante puisque la revue incite ses lecteurs à ''attendre de meilleures preuves que celles que nous avons vues jusqu’à présent, avant de donner crédit à ces comptes-rendus, même s’ils proviennent de sociétés savantes'' !

Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Extrait de
Sur la trace des trépassés

Sur la trace des trépassés image circuit

Présenté par : SODAM

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