Couvent Marguerite-Bourgeoys de Terrebonne

Le deuxième couvent, construit sur le surplomb de Terrebonne

Source : Couvent de Terrebonne, 1930, BAnQ Vieux-Montréal, Collection Félix Barrière, P748,S1,P2421. Trame musicale Récits: Anonyme, Le livre d'orgue de Montréal (avant 1724), interprétée au violon baroque par Olivier B. Brault, violoniste de renommée internationale.


L'ancien couvent Notre-Dame

Le premier couvent de Terrebonne, construit en 1826, était situé près de la rivière.

Source photo: @SHRT, Collection AImé Despatis, vers 1870.

Le Collège Saint-Louis et l'ancien presbytère

Le Collège Saint-Louis, construit en 1887, ainsi que l'ancien presbytère, situé près de la rivière .

Source : ©SHRT, Collection Aimé Despatis, prise en 1900

À propos de l'aire sacrée de Terrebonne

Au XIXe siècle, quelle que soit sa forme, le bourg ou le village québécois présente presque toujours la même structure interne de base. En position relativement centrale se trouvent une aire sacrée, puis, tout autour, une aire profane qui se dispose par quartiers plus ou moins rapprochés dans l’espace. L’aire sacrée comprend généralement l’église, le presbytère, le cimetière, la maison d’école et surtout le couvent réservé aux filles, et parfois la maison seigneuriale. Terrebonne ne fait pas exception.

Source : © SHRT, Fonds Aimé-Despatis

Au fil du temps

Dès 1721 jusqu’à la fin des années 1870, l'aire sacrée est située à proximité des moulins et de la place publique, entre la rue Saint-Pierre et la rivière. On y retrouve dans un premier temps la chapelle de la mission Les Bois (vers 1723), puis la première église dès 1734, le presbytère, le cimetière, l’école paroissiale et le couvent des Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, construit par les paroissiens en 1826.

La maison seigneuriale, d’abord située dans le presbytère paroissial, est établie par le seigneur LaCorne dans l’ancien magasin du sieur Paul-Alexandre d’Ailleboust de Cuisy, qu’il a acheté en 1752. Jusqu’à sa démolition en 1854, la maison seigneuriale se dresse dans le parc Masson actuel. 

Commencé en 1877, avec la construction de l’église actuelle, le déplacement de l’aire sacrée vers le « haut de la ville » s’achève en 1883 avec la construction du couvent Marguerite-Bourgeoys. Elle est désormais à proximité du château Masson et des résidences cossues des notables.

Les lieux traditionnels des interactions sociales des habitants qu’étaient l’église et la place publique en face de l’Île-des-Moulins disparaissent au fil du temps, modifiant inévitablement les habitudes de vie des Terrebonniens, notamment ceux du « bas de la côte ».

Texte de la narration

Vous êtes devant l’église, tourné vers le couvent.

C’est en 1826, que les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame s'installent dans leur nouvelle demeure: une bâtisse en pierre d'un seul étage, avec une toiture à croupe prononcée et des lucarnes, sis sur les bords de la rivière des Milles Iles, tout près de l'église paroissiale. Au fil des années, le couvent gagne en renommée et les inscriptions sont de plus en plus nombreuses; on accueille même des pensionnaires. C’est ainsi qu’en 1849, la Fabrique agrandit le petit couvent pour augmenter le nombre de classes et accueillir plus de pensionnaires. 

Au début des années 1880, le curé Louis-Jules Piché propose de construire un nouveau couvent, près de la nouvelle église, accueillant ainsi la demande des sœurs de s’en rapprocher. En 1882, sur un terrain donné à la Fabrique par la « seigneuresse » Geneviève Sophie Raymond, on voit donc s’élever sur la rue Saint-Louis un édifice en pierre de trois étages, avec une toiture mansardée surmontée d’un clocheton, attestant de l’existence d’une chapelle à l’intérieur de l’immeuble. Le coût total de la construction a été de 16 075$. 

À la fin du mois d’avril 1883, les religieuses entrent dans leur nouveau couvent et le 19 mai, Monseigneur Édouard-Charles Fabre, évêque de Montréal, en fait la bénédiction solennelle. Le vieux couvent près de la rivière est cédé aux Clercs de Saint-Viateur qui y établissent le Collège Saint-Louis pour les garçons. Un grave incendie détruit l’immeuble en 1887 et la Fabrique doit construire un nouveau collège à proximité. Le coût de la construction est assumé en partie par les paroissiens propriétaires fonciers.

Merci de continuer la visite. À bientôt.
 
Une présentation de la Caisse Desjardins de Terrebonne, partenaire officiel.

Extrait de
Le front bourgeois de Terrebonne | Circuit historique

Le front bourgeois de Terrebonne | Circuit historique image circuit

Présenté par : Société du patrimoine et de l’histoire de Terrebonne (SPHT)

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