La porte des sciences

L'ancienne rue Factory


Deux commissaires en 53 ans

Alexander Tilloch Galt (à gauche) et Richard Heneker (à droite) ont laissé leur marque comme commissaires de la BALCo. Galt, en poste de 1849 à 1856, a joué un rôle déterminant dans l’extension de la ligne ferroviaire à Sherbrooke (1852).

De son côté, Heneker, commissaire de 1856 à 1902, convainc notamment Andrew Paton de s’installer à Sherbrooke. De plus, il s’implique auprès de la communauté anglophone, notamment en ce qui concerne le dossier de la fondation du Sherbrooke Protestant Hospital (1887-1896).

Des bureaux près de la rivière

Le bureau de la British American Land Company (BALCo) est adjacent à la maison du commissaire, sur la rue Frontenac (vers 1900).

La résidence du commissaire Heneker

En 1890, la maison de style Second Empire de Richard William Heneker, commissaire de la BALCo durant 48 ans, fait bonne figure au no 30 de la rue Factory, aujourd’hui Frontenac.

Un tronçon de la rue Frontenac, d'hier à aujourd'hui

Au début du 20e siècle, le bâtiment de l’ancien Railroad Hotel, ouvert vers 1850, est toujours en place (il sera converti en immeuble à logements en 1929 et démoli en 1974), tout comme la centrale de la Sherbrooke Street Railway. Celle-ci alimente en électricité le réseau de tramways sherbrookois durant une quinzaine d’années. L’église St. Andrew se dresse à la gauche, alors que les locaux de la BALCo et autres ateliers n’ont pas encore cédé leur place à la future usine Kayser. On aperçoit aussi un édifice appartenant au Séminaire Saint-Charles-Borromée (aujourd’hui le Séminaire de Sherbrooke), mais ce n’est pas encore l’Auditorium Saint-Charles, lequel est construit en 1953. Photo: 1910.

Texte de l'audio

Des années 1840 à 1904, la rue Frontenac sur laquelle vous vous trouvez, se nomme Factory street. À l’époque, il s’agit du secteur industriel principal de Sherbrooke. En effet, en l’absence d’électricité, les usines s’installent le long de la gorge de la rivière Magog pour profiter du potentiel hydraulique. Les factories se comptent alors, selon les périodes, par plusieurs dizaines, sur une distance d’environ 1,5 km, entre l’entrée de la gorge et le confluent.

Les premières initiatives industrielles sérieuses sont chapeautées par la British American Land Company, dite la BALCo, à partir des années 1830. Fondée à Londres en 1832, la BALCo a pour objectif l’émigration britannique au Canada ainsi que le développement industriel des nouvelles régions ouvertes à la colonisation dont font partie les Eastern Townships. Après avoir acquis environ 4 000 km2 de terres dans la région, la compagnie s’établit à Sherbrooke en 1835.  Elle installe alors ses bureaux près de la gorge de la rivière Magog, sur le site situé derrière l’actuel Musée de la nature et des sciences.

Rapidement, la BALCo fait construire des barrages et des moulins dans la gorge, encourage des industriels à venir s’établir à Sherbrooke, et trace des rues dans le quartier nord et dans ce qui devient le Plateau Marquette. Entre 1840 et 1880, l’impact de la BALCO pour le développement de la région sherbrookoise est indéniable. Son apport, avec l’arrivée du train en 1852, permet à Sherbrooke de vivre pleinement sa révolution industrielle et met les bases pour le développement général de la ville dans le premier tiers du 20e siècle.

Extrait de
Histoires et découvertes | Le Plateau Marquette

Histoires et découvertes | Le Plateau Marquette image circuit

Présenté par : Musée d'histoire de Sherbrooke

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