Le site de la première caserne de pompier de Sherbrooke

Un stationnement à la place d'une caserne


La première caserne

Vue de la première caserne de pompiers de la rue Marquette en 1915. On aperçoit à, gauche, le clocher de l'église St. Andrew et, à droite, le toit du Séminaire Saint-Charles-Borromée.

Avant les chevaux-vapeur

Des pompiers sont installés dans une voiture hippomobile munie d’un équipement pour pomper l’eau et en asperger le feu, en 1915.

La deuxième caserne de la rue Marquette

Façade du poste de pompiers de la rue Marquette, en 1930.

Extrait du plan d'assurance de 1917

Sur le plan d’assurances de 1917, on voit très bien l’emplacement occupé par la première caserne de pompiers sur la rue Marquette. À proximité se trouve le Séminaire ainsi que les couvents des Petites Sœurs de la Sainte-Famille et de la congrégation de Notre-Dame. Avez-vous remarqué? On aperçoit le tracé des fondations de la future cathédrale Saint-Michel.
Insurance plan of Sherbrooke, Quebec, may 1907, reprint 1917, p. 11.

Texte de l'audio

C’est peut-être difficile à imaginer, mais à la place du stationnement situé au coin des rues Marquette et Peel se trouve, il y a un siècle, une caserne de pompier. Vers 1850, un incendie tourne trop souvent au drame. En effet, à l’époque, la grande majorité des bâtiments de Sherbrooke sont en bois. Ajouter à la proximité des constructions et à la difficulté d’accéder efficacement à l’eau par la gorge de la rivière Magog, vous pouvez imaginer la précarité de la lutte aux incendies. Pour déclencher une alerte, on sonne alors le tocsin, ce qui donne le signale aux volontaires. Question de motiver ceux-ci, des récompenses monétaires sont offertes à la première personne raccordant son boyau à la pompe à feu ou à celle qui arrivait sur place avec une tonne d’eau dans un réservoir. Malheureusement, une fois ce fameux réservoir vide, il fallait se résoudre à laisser brûler maisons, moulins ou ateliers…

C’est en 1877 qu’on érige une première caserne de pompier à Sherbrooke. Elle prend place sur la portion Ouest du site actuel du Séminaire de Sherbrooke. À l’époque, les pompiers doivent puiser à même la rivière l’eau dont ils ont besoin pour combattre les flammes puisqu’il n’existe toujours pas de système d’aqueduc. Ce dernier prend forme à la fin des années 1890, ce qui contribue notamment à l’organisation de la lutte contre les incendies. Pour répondre davantage aux besoins grandissant du secteur et de l’équipe de pompiers-policiers, une nouvelle caserne est construite en 1925 entre ce qui est aujourd’hui occupé par la bibliothèque Eva-Senécal et le 400 rue Marquette. Cet édifice est par ailleurs érigé en 1974 pour loger le Service de police.

D’ailleurs, le saviez-vous ? Jusqu’au milieu des années 1940, les employés des casernes sherbrookoises tentent à la fois de contrôler le feu, les délinquants et les criminels? Tout un contrat! Évidemment, plus on avance dans le 20e siècle, plus les employés se spécialisent, mais les fonctions et responsabilités des policiers et des pompiers ne sont pas toujours bien définies, ce qui entrainent des frustrations et des dysfonctions. À la fin des années 1930, rien ne va plus entre le Service de police et du feu et le conseil municipal. Après le renvoi de la direction du service, Arthur Maranda a la responsabilité d’une importante restructuration. Celle-ci se conclut en 1945 par la formation de deux services distincts. Le Service de police sera alors dirigé par le chef Édouard Moreau et le Service des incendies par le chef Percy Donahue. Les employés, syndiqués depuis 1941, peuvent faire valoir leur préférence pour la poursuite de leur carrière.

Extrait de
Histoires et découvertes | Le Plateau Marquette

Histoires et découvertes | Le Plateau Marquette image circuit

Présenté par : Musée d'histoire de Sherbrooke

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