Ouverte pendant la saison touristique, la Halte des Zouaves est l’endroit parfait pour découvrir l’histoire de Piopolis. Le terme "zouave" fait référence au bataillon de volontaires chargé de défendre les états pontificaux contre l’Italie entre 1860 et 1870. Cela semble bien loin, mais c’est à ces soldats qu’on doit la fondation de Saint-Zénon de Piopolis, qui signifie en grec « ville du pape ».
Au Canada, c’est Monseigneur Ignace Bourget, évêque de Montréal, qui a participé au recrutement des zouaves canadiens et qui a fondé en 1868 l’ordre du Québec des Zouaves pontificaux en mettant sur pied un premier contingent de 133 zouaves. Il s’agissait d’hommes à la moralité exemplaire, souvent cultivés, bons catholiques, et prêts à mourir au combat. Les zouaves canadiens ont été nombreux à participer au grand mouvement et ils étaient majoritairement québécois.
Au départ des zouaves canadiens pour l’Italie, Monseigneur Bourget a célébré une messe en leur honneur et a remis à chacun d’eux une médaille ou une relique de Saint Zénon, un soldat romain converti au christianisme. Ils ont donc quitté Montréal le 1er février 1868 pour l’Italie. Les religieuses de la providence avaient soigneusement confectionné les habits militaires des zouaves québécois.
Malgré le fait qu’ils se soient enrôlés pour se battre, très peu de zouaves canadiens n’ont eu l’occasion de se mesurer à l’adversaire. Aucun canadien n’a péri dans cette guerre qui a pris fin en septembre 1870 avec la défaite des troupes papales et la disparition des États pontificaux.
Nos zouaves canadiens sont donc rapatriés et reviennent sains et saufs après plusieurs déboires, tempêtes, ouragans et maladies.
À la halte des zouaves, vous trouverez plusieurs archives qui vous permettront d’en savoir plus sur le sujet et sur l’histoire de Piopolis.