Déplacez-vous à la droite de l’église, vous pourrez poser les yeux sur un bâtiment sobre mais imposant, légèrement en retrait derrière un bosquet d’arbres. Il s’agit du presbytère de Saint-Ambroise. Il occupe un vaste terrain gazonné, tout près de la rue du Couvent, et complète harmonieusement le noyau villageois aux côtés de l’église et de l’ancien couvent.
Ce que peu de gens savent, c’est que ce bâtiment est en fait le troisième presbytère de la paroisse.
Quand un premier curé résident s’installe à Saint-Ambroise, vers 1903 ou 1905, il n’a pas encore de maison. Il loge chez les paroissiens, comme un invité de passage — ou plutôt, un invité d’honneur. Rapidement, la Fabrique fait l’acquisition de la maison de Louis Godin pour l’aménager en presbytère. Ce premier logis fait office de centre administratif, spirituel et social de la paroisse.
Mais la population augmente, les besoins aussi. En 1914, un second presbytère, plus spacieux, est construit tout près de l’église. Malheureusement, il est détruit par un incendie en février 1933, quelques années après celui de l’église.
Qu’à cela ne tienne : l’année suivante, en 1934, on lance la construction du bâtiment actuel, qui sera complété en 1935. On adopte alors une architecture simple et fonctionnelle : une maison cubique, typique des presbytères de cette époque. Ce type de bâtiment, largement diffusé par catalogue depuis les États-Unis, a l’avantage d’être facile à concevoir, rapide à bâtir, et adaptable selon le budget ou le statut du propriétaire.
Au fil des décennies, ce presbytère a vu défiler les curés, les réunions de Fabrique, les moments de joie comme les périodes d’épreuve. Il a été un lieu de passage, mais surtout un lieu d’ancrage pour une communauté tissée serré, où la religion structurait la vie quotidienne.