Gare du village de Montfort, autour de 1940
Source : BAnQ
Au milieu du 19e siècle, on assiste à la multiplication des projets ferroviaires au Canada. Ce nouveau moyen de transport facilite l’exploitation des matières premières comme le bois et les minerais, et la colonisation des terres de l’Ouest.
En cette première période de révolution industrielle, le Québec vit un exode des francophones vers les manufactures de Nouvelle-Angleterre, ce qui suscite une grande inquiétude chez l’élite québécoise. Sensible au sort de ses compatriotes, le curé de la paroisse de Saint-Jérôme, Antoine Labelle
(1833-1891), travaille sans relâche à la recherche de financement pour le peuplement des cantons du Nord qui, selon lui, ne peut s’accomplir sans la mise en place d’une liaison ferroviaire entre Montréal et cette vaste région.
Un premier tronçon entre Montréal et Saint-Jérôme est réalisé en 1876 par la compagnie « Quebec, Montreal, Ottawa & Occidental » (QMO&O). À partir de cet axe nord-sud, on construit une voie d’orientation est-ouest, le chemin de fer de colonisation de Montfort, autour duquel se développeront plusieurs villages, de Saint-Sauveur à Saint-Rémi-d’Amherst.