Les essences que l’on retrouve principalement à Saint-Michel sont l’épinette, la pruche, le cèdre, le hêtre, le merisier et l’érable. À la fin du 19e siècle, les propriétaires de scieries locales et des compagnies forestières achètent des lots qu’ils revendent après y avoir abattu les plus beaux arbres. La pratique de la drave sur la rivière de l’Ouest facilite le transport des billes jusqu’au moulin à scie. La déforestation devient assez importante pour attirer cette critique du père Alexis de Barbezieu en 1897.
« Wentworth, comme Harrington et Howard, est un canton montagneux, où la colonisation, loin de prospérer, semble être plutôt en décadence. Les bois sont ruinés depuis longtemps dans ces trois cantons, par une exploitation effrénée ; les terres, rocheuses et maigres, qui produisaient, jadis, des pommes de terre en abondance, ont été usées [.] ; il ne reste plus qu’une seule exploitation agricole possible, l’industrie laitière, à cause des frais pâturages que l’on trouve en assez grand nombre sur ces hauteurs. »
Les champs autrefois cultivés ont été repris par la forêt. L’exploitation forestière s’est transformée en une pratique d’aménagement qui permet de préserver cette ressource vitale à laquelle les habitants de Saint-Michel demeurent profondément attachés.