Cette œuvre sans titre a été réalisée par l’artiste Marcelle Ferron en 1990, à la demande de Bernard Lamarre, alors président de Lavalin, qui souhaitait nommer l’édifice en son honneur. La sculpture prend place devant l’entrée principale du Centre d’accueil Marcelle-Ferron, un CHSLD.
Autour d’un axe vertical, une série de tubes creux en aluminium montent en spirale et se déploient vers le ciel. Cette œuvre d'art public en rappelle une autre, également signée Marcelle Ferron, que l'on peut apercevoir à Montréal, dans l'édicule de la station de métro Vendôme.
Combinée à une verrière, cette sculpture inaugurée en 1981 est aussi élaborée à partir de cylindres métalliques, mais cette fois, présentés horizontalement. Il s’agit de deux sculptures en métamorphose perpétuelle. Alors que celle du métro reflète les couleurs changeantes du verre, ce sont les conditions météo – ensoleillement pluie, neige ou verglas – qui influencent celle située devant le centre d'accueil de Brossard.
« Puisque mon œuvre atteint près de 10 mètres de hauteur, a dit l’artiste, elle sert de point de repère aux pensionnaires qui ont de la peine à se situer. Ce que j’aime, c'est qu'elle est toujours en transformation. En hiver, les glaçons la métamorphosent complètement. » Il n’en tient qu’à vous de passer régulièrement près de cette œuvre, pour la voir évoluer au fil des saisons.
Audacieuse et engagée, Marcelle Ferron s’est imposée comme l’une des plus importantes artistes de la modernité québécoise. Peintre, sculpteure et artiste verrière prolifique, elle a également été cosignataire du manifeste Refus global en 1948. Par ailleurs, elle est la première femme à avoir reçu le prix Paul-Émile-Borduas, plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec à un artiste en arts visuels.