Accessible uniquement à vélo, via la piste cyclable de la voie maritime, ou à pied, en passant par l’écluse Saint-Lambert,cette œuvre intitulée Île de la couvée a été réalisée par Vincent Roberge. Elle se situe du côté sud de la piste cyclable, à environ 2 kilomètres du pont Victoria en direction du pont Champlain.
Un oiseau métallique noir et blanc déploie ses ailes, comme pour s’envoler. Il se dresse sur une bite d’amarrage, elle-même posée sur un socle de béton. Inaugurée en 1979 à l’occasion du 20e anniversaire de la Voie maritime du Saint-Laurent, cette œuvre a été installée dans un endroit calme et peu fréquenté où l’on peut observer différentes espèces d’oiseaux dont le Carouge à épaulettes, le Grand Héron, la Paruline jaune, l’Hirondelle bicolore et le Bruant des prés.
La sculpture se trouve également en face de l’Île de la Couvée, un refuge d’oiseaux migrateurs. Cette île artificielle, nommée en 1979 lors du dévoilement de l’œuvre, a été formée avec les remblais de dragage de la Voie maritime.
Avec les îlots voisins, l’aire protégée couvre une surface totale de quinze hectares qui accueillent chaque année de nombreux oiseaux aquatiques, dont des goélands et des mouettes qui viennent s’y reproduire. Afin de ralentir le déclin du Goéland à bec cerclé, qui en avait fait son endroit de nidification, le secteur est officiellement devenu un refuge d’oiseaux en 1986. Malheureusement, la population de cette espèce a tout de même décliné. Aujourd’hui, même si on l’aperçoit encore, ses nids ne sont plus recensés.
Nous savons peu de choses sur l’artiste, Vincent Roberge, sinon qu’en 1979, il était l’un des employés de la Voie maritime. Il a dessiné l’oiseau, qui a ensuite été réalisé en métal. Par ailleurs, c’est une collègue, Denise Brisebois, qui a trouvé le nom de l’île et de l’œuvre. Cette dernière a été dévoilée par Paul Normandeau, président de la Voie maritime,et l’honorable Lionel Chevrier, premier président de la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent.