Au 621, route Marie-Victorin : Vous vous trouvez devant l’ancien magasin général de Verchères. Construit vers 1875, cet édifice témoigne d’un type d’architecture commerciale très répandu à la fin du XIXe siècle.
Le saviez-vous?
Le magasin général a été la toute première propriété de Verchères à avoir un numéro de téléphone? Tout naturellement, on lui attribua donc le numéro ...1!
Au magasin général, on trouve de tout! Autant des outils que des aliments, que des vêtements ou des tissus. Le propriétaire du magasin général y vivait, au deuxième étage. Encore de nos jours, le haut de l’immeuble est un logement.
Au fil des années, le magasin général a changé de vocation, devenant tour à tour une quincaillerie puis, plus récemment, l’atelier de fabrication de luminaires artisanaux ayant une renommée internationale, Larose-Guyon.
De l’autre côté de la rue, au 626-630 Marie-Victorin
C’est sur ce terrain, au coin des rues Madeleine et Marie-Victorin, qu’est né Ludger Duvernay en 1799. Cette maison n’est cependant pas celle où il a grandi: puisque cette dernière a été déplacée ailleurs dans le vieux village.
Ludger Duvernay était un journaliste militant controversé, fondateur de plusieurs journaux de l’époque. On lui doit, entre autres: la Gazette des Trois-Rivières, la Minerve et le Patriote. Étant un fervent patriote, il a d’ailleurs œuvré aux côtés de Louis-Joseph Papineau, lui-même!
La toute première fête de la Saint-Jean-Baptiste
Fait marquant de notre Histoire collective, le soir du 24 juin 1834, Ludger Duvernay organise un grand banquet. Ce fut la toute première fête de la Saint-Jean-Baptiste! Celle qui deviendra notre Fête nationale et sera célébrée jusqu’aujourd’hui, chaque année, à la même date.
L'événement original a également a été organisé par une société qui s’appelait « Aide-toi et le ciel t’aidera! » qui devient en 1842 l’actuelle Société Saint-Jean-Baptiste. C’est également à lui que l’on doit la feuille d’érable comme le premier emblème national des Canadiens français.
Homme au discours et aux textes très controversés à l’endroit du gouvernement, sa tête est mise à prix. Le patriote décide donc de s’exiler aux États-Unis en 1837. Ludger Duvernay meurt 15 ans plus tard, en 1852, âgé de 53 ans. Il laisse une empreinte indélébile sur l’Histoire du Québec.
Aujourd’hui à Verchères, c’est avec fierté que de nombreux lieux honorent sa présence passée sur notre territoire. Ludger-Duvernay, c’est le nom de notre école primaire et de la rue qui traverse Verchères d’Est en Ouest.
Juste devant la mairie, installé dans un mémorial en son honneur, trône fièrement un buste du patriote Ludger-Duvernay, une figure historique marquante issue de notre communauté.