La transformation du bois

Au 20, chemin Victoria Est


Notre histoire

Une première usine de chaises opérée par G. W. Beard voit le jour à Scotstown au début du 20e siècle, puis cesse ses activités en 1911. 

1970

Une autre usine de fabrication de meubles de bois, la Scotstown Woodcraft, propriété de Dorès Poirier et Louis Laprise, est vendue en 1970 à messieurs Henri Dion, Hilaire Béliveau et Robert Dion. L'entreprise fonctionne sous le nom de Les meubles Scotstown jusqu'en 1981, année où la compagnie Shermag en fait l'acquisition à son tour.  Shermag y ouvre une filiale de sa production de meubles.


Cessation des opérations

Malheureusement pour Scotstown, Shermag, comme tant d’autres entreprises reliées à l’industrie du bois, fermera ses portes en mars 2005 en raison d'une vive concurrence provenant d'Asie et de la dépréciation du dollar canadien par rapport au billet vert américain. 

La saga de l’industrie de la fabrication de meubles en bois à Scotstown se termine par cette fermeture, entraînant la mise à pied de 83 travailleurs.


Bois Beauchesne

Dans la même période que Shermag, une autre entreprise de transformation du bois, Bois Beauchesne, située elle aussi à Scotstown, fabrique des manches et des goujons en bois franc. Une vingtaine de personnes y travaillent. Fernand Beauchesne s'est associé à quelques membres de sa famille pour créer cette compagnie. Celle-ci mettra fin à ses opérations en 2011, faute de marché suffisant.


À propos

John Taylor (1868-1950) opère un moulin à scie à Scotstown à compter de 1902. 

Le moulin est la proie des flammes en 1908, mais il est aussitôt reconstruit (photo précédente).

La scierie démarrée par John Taylor est vendue en 1944 à la Canadian Broom, propriété de Alexandre Beauchesne.

En 1958, la compagnie d'Alexandre Beauchesne passe aux mains de Roger Beaudoin. Celui-ci la vend quelques années plus tard à Fernand Beauchesne (fils d'Alexandre).

Texte de l’audio

Narration

C’est ici, au 20 Chemin Victoria Est, que la famille Beauchêsne a opéré dans les dernières années sous le nom Bois Beauchêsne inc. 

L’entreprise, comptant une vingtaine d’employés, fabrique des manches et des goujons en bois franc jusqu’à sa fermeture, en 2011. 

Ce lieu a une riche tradition liée à l’industrie du bois. 

John Taylor y a construit un moulin à scie en 1902. 

Malheureusement, l’entreprise prend feu en 1908 mais, solidarité aidant, tout est aussitôt reconstruit et le moulin à scie est en opération des dizaines d’années encore.

Remontons le temps…

En 1908, dans une chambre à coucher, au milieu de la nuit.

FEMME ESSOUFFLÉE

Réveille-toi mon amour.

Vite.

Réveille-toi.

HOMME

Calme-toi…Tu vas me faire mourir de peur. 

Qu'est-ce qui se passe?

FEMME

Le moulin à scie brûle!

HOMME

Non non non non non!

Je vais aller voir tout de suite.

FEMME

J’aime pas ça. Les flammes sont déjà très hautes.

HOMME

J'vais vérifier si j'peux aider les pompiers.

FEMME

Attention Will, c’'est très dangereux des feux de cette taille là!

HOMME

Je sais Anna, mais c’est plus fort que moi, je peux pas rester ici sans rien faire.

J'ai peur de perdre mon emploi si le moulin brûle au complet.

FEMME

Je comprends, mais faut aussi que tu penses au bébé qui s’en vient.

C’est toute une famille qui dépend de toi, ici. 

HOMME

Promis je serai prudent.

On entend l'homme sortir de la maison et se diriger vers le moulin en feu. Le bruit de l’incendie est de plus en plus perceptible. 

Quelques notes de musique plus dramatique. On entend les habitants s’afférer au loin.

VOISINE

Ça va, cher voisin?

Pas trop sous le choc?

HOMME

J'espère juste que personne n'est blessé.

VOISINE

L'incendie s’est rendu jusque dans la réserve de bois.

Un feu comme ça c’est pas arrêtable.

HOMME

Je peux pas me permettre de perdre mon emploi.

VOISINE

Connaissant John Taylor j’imagine que son intention sera de reconstruire rapidement.

HOMME

J'espère, j’ai besoin de travail pour ma famille.

Anna est enceinte du troisième. 

VOISINE

Je vous comprends.

Mais on va prier de notre côté pour que tout se passe bien pour vous pis votre famille.

Pas question qu’entre Écossais on se laisse tomber. 

Vous feriez mieux de rentrer chez vous en attendant.

L’HOMME

Je pense que le plus sage c’est d’aller voir le patron, une fois l’incendie calmé,  pour y proposer de l’aider à tout’ r’construire.

VOISINE

Bonne idée : y faut pas juger chaque jour à la récolte que vous faites mais aux graines que vous semez.

Extrait de
Les vestiges du passé du cœur industriel de Scotstown

Les vestiges du passé du cœur industriel de Scotstown image circuit

Présenté par : Cœur Villageois de Scotstown
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