Narration
Au 145, Chemin Victoria Ouest, se dresse une maison, construite à la fin du 19ème siècle ou peut-être même au début du 20ème siècle, qui a traversé les décennies sans jamais perdre de son charme.
Le lot sur lequel elle a été bâtie appartenait autrefois à Neil Stewart, un fermier de Lingwick.
Mais il est possible que ce soit son fils, John Stewart, réputé comme étant un habile menuisier, qui ait érigé cette maison au style « Four Square » cubique qui a conservé la plupart de ses composantes originales.
En 1915, Neil Stuart a fait cadeau à son fils John du terrain et de la maison, qui y demeura jusqu'en juillet 1926.
C'est alors que la congrégation Presbytérienne de Scotstown, qui venait de se joindre à l'Église Unie, a acquis la maison pour la conserver pendant près de vingt ans.
La famille Murray l'a ensuite achetée en 1946 et y a vécu jusqu'en 1983.
Pendant longtemps, la maison du 146, Chemin Victoria Ouest est un véritable trésor pour les amateurs et collectionneurs d'antiquités.
La boutique La Neuve-France y était établie, offrant une collection unique d'objets et de meubles en pin, d’outils et d’ustensiles qui témoignent du patrimoine québécois primitif paysan des 18e et 19e siècles.
Les passionnés de patrimoine religieux et autochtone trouvaient également leur compte dans cette boutique, qui abritait aussi une superbe collection de canards de bois, de poupées anciennes, d’oursons et autres jouets anciens.
Une femme entre dans la boutique La Neuve-France et retrouve un object ayant appartenu à sa grand-mère et elle est envahit par les émotions et les souvenirs.
Douce musique nostalgique.
Diane
Oh mon Dieu, c’est remplie de vieux souvenirs, ici.
J'adore ça moi ce genre d'endroit-là.
Mario
C'est vrai que c'est une boutique fascinante.
Regardez, ici, près du comptoir, j’ai aussi des vieilles poupées d’époque pis des bijoux anciens..
Diane
Oh my god, c’est-tu c’que j’pense que c’est?
C't'une vieille lampe fleurie, juste comme celle de ma grand-mère!
Ben oui. Pareil comme celle de grand-maman Bibiane.
J'savais pas qu'il en restait encore.
Mario
Ouais, ça fait un moment que je l'ai, mais elle est un peut-être peu cher...
C'est une pièce de collection.
Diane
Cher?
Mario
Au moins dans les trois chiffres.
Diane
Peux-tu me faire un p'tit rabais, s'il te plaît?
Mario
Est encore en excellent état…
Diane
Cette lampe-là, c'est toute ma vie!
Ma grand-mère était tellement importante pour moi.
A m’a élevée toute seule pendant cinq ans alors que ma mère était très malade.
Mario
A vaut vraiment beaucoup, tsé.
Diane
Mais… je suis prête à tout pour l'avoir.
J'peux te donner tout c'que j'ai sur moi.
Mario
T'as combien sur toi, là?
Diane
Heu...
J'sais pas... j'ai...
J’ai juste 40 piasses.
Mario
Ouin.
Tu vas devoir trouver plus que ça si tu veux cette lampe-là.
Diane
Sérieusement, j'peux pas la laisser ici.
C'est un signe, c'est sûr.
Ma grand-mère essaie de me dire quelque chose.
Mario
Ouais, elle essaie peut-être juste de te dire qu'elle aimait les vieilles lampes fleuries…
Diane
Non, non, j'en suis sûre.
J'peux pas partir sans elle, tu comprends?
Mario
Ok, ok, j'vais te laisser partir avec la lampe.
Mais tu vas devoir me donner quelque chose d’autre en échange.
Diane
Quoi donc?
Mario
Un gros câlin.
Diane
Ah, t'es vraiment un bon gars!
Merci infiniment.
Éclats de bonheur.
Musique finale, rythme joyeux.