En 1956, y avait-il un style? C’est sans doute le terrain qui est plus chargé d’histoire que l’édifice actuel qui abrite les services du CLSC. C’est là que l’éducation a commencé à Matane. Le premier marchand général Édouard Lacroix y avait son commerce et sa maison qu’il appelait son «cottage». Un beau modèle colonial anglais qu’il légua, à sa mort, ainsi que son bâtiment commercial, aux Sœurs du Bon-Pasteur, à condition qu’elles y construisent un couvent pour l’éducation pour jeunes filles.
Le cottage fut déplacé et servit d’Hôtel de Ville jusqu’en 1968.
L’édifice est en soi un «monument» qui s’inscrit dans l’histoire de l’éducation à Matane. Il y avait l’école normale qui distribuait les brevets d’enseignement aux futures maîtresses d’école, une école d’enseignement ménager pour apprendre aux jeunes filles à tenir une maison… et puis, après, une école pour les garçons, tout de même, mais séparée de l’autre par la rivière. Comme elle était située sur la rue D’Amours, elle porta le nom d’École D’Amours, ce qui faisait dire que Matane était la seule ville au Canada à s’enorgueillir d’avoir une école d’amour dans ses limites.
Mais, nous parlions de l’édifice Bon-Pasteur. Vous noterez le clocheton qui surplombe l’édifice : il signale la présence de la chapelle, située juste en dessous, et dont les vitres colorées inspirent les activités qui se déroulent à l’intérieur.