Vous voici devant le bâtiment de l’ancienne École des textiles de Saint-Hyacinthe. Aujourd’hui encore, le relief que l’on aperçoit au-dessus de l’entrée du bâtiment de l’école René Saint-Pierre témoigne de ce passé. Cette œuvre représente un chimiste au travail dans son laboratoire et fait allusion aux savoirs scientifiques transmis aux étudiants de l’école de textile pendant 25 ans, de 1945 à 1970.
Vous l’aurez compris en visitant notre parcours, Saint-Hyacinthe possède une multitude d’entreprises spécialisées dans le domaine du textile, que celui-ci serve pour la fabrication de pneus, la haute couture, les bretelles, les corsets, les draps ou les bas de soie. Ces industries ont un constant besoin d’ingénieurs qualifiés afin de réparer des machines ou pour concevoir les produits textiles. Pourtant, avant 1945, aucun établissement d’éducation ne propose une formation dans ce champ d’expertise au Québec. Pour étudier le tissu, il fallait se rendre en Ontario ou aux États-Unis.
C’est devant l’augmentation constante des besoins en personnel qualifié dans les usines de textile que le gouvernement du Québec décide de créer en 1945, en lieu et place de l’École technique de Saint-Hyacinthe, un établissement d’enseignement spécialisé dans ce domaine. Cette décision enchante les industriels maskoutains qui désirent embaucher des employés formés et compétents.
Avant d’entrer sur le marché du travail, les étudiants doivent suivre une formation de quatre années dispensée tant en français qu’en anglais. Au programme, on trouve des cours en tout genre : chimie, physique, mécanique, cardage, dessin industriel, électricité, comptabilité, tissage, bref tout pour former de futurs ingénieurs du textile qualifiés.
Au tournant des années 1970, le déclin de l’industrie et la fermeture graduelle de bon nombre de compagnies de textile font diminuer le nombre d’inscriptions. Le programme est alors transféré au Cégep de Saint-Hyacinthe où il subsiste tant bien que mal jusqu’en 2009.