L'École des textiles

Une école pour former des ingénieurs du textile

Source : L'école des textiles vers 1950. Fonds CH548, Raymond Bélanger, photographe.


École technique de Saint-Hyacinthe (1943-1945)

À compter de 1905, sous le mandat du premier ministre Lomer Gouin, l’État québécois entreprend de créer des écoles dites « techniques » dont la vocation est de former une main-d’œuvre ouvrière qualifiée afin de répondre à la demande des industries régionales. 

Ce n’est qu’en 1943, sous l’impulsion du député-maire Télesphore-Damien Bouchard qu’une école technique est construite à Saint-Hyacinthe. L’imposant bâtiment de deux étages accueille des cours techniques dans les domaines scientifique et commercial. 

Photo : L'École technique vers la fin des années 1940. Fonds CH026, François-Xavier Côté.


L’École des textiles (1945-1970)

Devant l’effervescence des industries du textile, à Saint-Hyacinthe, mais aussi au Québec, le secrétaire de la province, à la demande du député provincial, Ernest-J. Chartier, décide de transformer l’École technique en une école spécialisée dans la formation d’ingénieurs et de chimistes du textile. 

En 1945, l’État met sur pied l’École des textiles de Saint-Hyacinthe. Devant la popularité des inscriptions, le Gouvernement accorde une somme de 250 000 dollars afin que l’école agrandisse ses locaux. Ainsi, au cours de l’année 1947, un nouvel étage accueillant des laboratoires et des salles de classe s’ajoute au bâtiment existant.  

Photo : Des étudiants s'amusant avec la machinerie de l'école. Fonds CH193, Studio Candide Charpentier.


L’école René-Saint-Pierre

Au tournant des décennies 1960 et 1970, avec le déclin de l’industrie du textile, les inscriptions se font de plus en plus rares. L’école ayant moins d’étudiants, il ne devient plus nécessaire d’occuper le grand bâtiment de la rue Laframboise : le programme est transféré au Cégep de Saint-Hyacinthe, où il survivra jusqu’en 2009. 

En 1977, l’édifice change de vocation et devient une école dédiée exclusivement à une clientèle ayant des besoins particuliers. L’école est nommée en l’honneur de monsieur René Saint-Pierre, ancien député libéral de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale. 

Photo : Inauguration de l'école René-Saint-Pierre où l'on voit son fils Jacques et son épouse Thérèse Chapdelaine en 1977. Fonds CH548-A, Raymond Bélanger, photographe.

Version textuelle de l'audio

Vous voici devant le bâtiment de l’ancienne École des textiles de Saint-Hyacinthe. Aujourd’hui encore, le relief que l’on aperçoit au-dessus de l’entrée du bâtiment de l’école René Saint-Pierre témoigne de ce passé. Cette œuvre représente un chimiste au travail dans son laboratoire et fait allusion aux savoirs scientifiques transmis aux étudiants de l’école de textile pendant 25 ans, de 1945 à 1970. 

Vous l’aurez compris en visitant notre parcours, Saint-Hyacinthe possède une multitude d’entreprises spécialisées dans le domaine du textile, que celui-ci serve pour la fabrication de pneus, la haute couture, les bretelles, les corsets, les draps ou les bas de soie. Ces industries ont un constant besoin d’ingénieurs qualifiés afin de réparer des machines ou pour concevoir les produits textiles. Pourtant, avant 1945, aucun établissement d’éducation ne propose une formation dans ce champ d’expertise au Québec. Pour étudier le tissu, il fallait se rendre en Ontario ou aux États-Unis.  

C’est devant l’augmentation constante des besoins en personnel qualifié dans les usines de textile que le gouvernement du Québec décide de créer en 1945, en lieu et place de l’École technique de Saint-Hyacinthe, un établissement d’enseignement spécialisé dans ce domaine.  Cette décision enchante les industriels maskoutains qui désirent embaucher des employés formés et compétents.  

Avant d’entrer sur le marché du travail, les étudiants doivent suivre une formation de quatre années dispensée tant en français qu’en anglais. Au programme, on trouve des cours en tout genre : chimie, physique, mécanique, cardage, dessin industriel, électricité, comptabilité, tissage, bref tout pour former de futurs ingénieurs du textile qualifiés.  

Au tournant des années 1970, le déclin de l’industrie et la fermeture graduelle de bon nombre de compagnies de textile font diminuer le nombre d’inscriptions. Le programme est alors transféré au Cégep de Saint-Hyacinthe où il subsiste tant bien que mal jusqu’en 2009.  

Extrait de
Regard sur le patrimoine industriel maskoutain

Regard sur le patrimoine industriel maskoutain image circuit

Présenté par : Centre d'histoire de Saint-Hyacinthe
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