Fils d'Omer Morache, forgeron et d'Angèle Laurier, Marie-Joseph-Wilfrid voit le jour le 18 décembre 1856 à St-Charles-Borromée de Lachenaie et décède en 1920 à Sainte-Edwidge. Il poursuit ses études dans plusieurs institutions: Collège de l’Assomption, Collège de Montréal, Séminaire de Philosophie de Montréal et études théologiques au Grand Séminaire de Montréal.
Le 18 décembre 1888, il est ordonné prêtre à Montréal par Mgr Fabre. Il entre dans le diocèse de Sherbrooke comme vicaire à la Cathédrale le 26 septembre 1883 et est nommé curé à Sainte-Edwidge le 28 août 1886. Marie-Joseph-Wilfrid Morache était réputé pour être un homme besogneux: il acheta une terre et se fit colon. Il était aussi reconnu comme quelqu’un d’autoritaire et sévère. La plus grande réalisation sous le règne de Morache fut sans conteste la construction de son « manoir presbytère » en 1909. Ce projet se réalisa dans la controverse car certains paroissiens estimaient la dépense trop coûteuse.
Il ne faudrait toutefois pas oublier les autres moments qui ont marqué la vie paroissiale sous la houlette du curé Morache: la construction d’une sacristie en février 1893; la bénédiction par Mgr Paul La Rocque, évêque de Sherbrooke, d’une cloche pesant mille livres en 1895; la bénédiction du grand crucifix par le Père Paré ainsi que l’érection et la bénédiction d’un chemin de croix pour la sacristie en 1902; la bénédiction de l’orgue Casavant 1916; la construction du charnier en 1919.
Le 17 décembre 1905, on célèbre le jubilé d’argent du curé Morache. Celui-ci part, peu temps après, pour l’Europe et en revient avec des peintures qui sont installées dans l’église. Le curé Morache dirige la paroisse jusqu’à sa mort le 18 avril 1920 dans son presbytère.
Cet homme a légué un héritage religieux important avec les modifications qu’il a apportées à l’église et par la construction du presbytère. Il a aussi laissé une somme de 1000$ qui sera consacrée à la construction d’un couvent à Sainte-Edwidge. Malgré certaines controverses, l’ensemble de sa contribution au développement de cette municipalité rurale prospère est considérable.
Sources : Antoine Barrière-Morin pour la TCCC