Dans la grande lignée des piliers prospères de Coaticook, Arthur Osmore Norton est l’un de ceux qui ont laissé une trace profonde. Il a été un acteur important dans l’arrivée du train dans la région, notamment par sa compagnie de crics pour rails.
Il a été un homme à l’image de son temps : déterminé, courageux et généreux. Il a acheté le concept du cric de Frank Sleeper qui avait un mécanisme fort simple pour faciliter de beaucoup le travail des ouvriers des chantiers ferroviaires.
L’argent n’était pas ce qui manquait chez les Norton. Le couple, formé d’Arthur et Helen Richardson, tous deux unis en 1870, eut deux enfants et léguèrent, en plus du château Norton, plusieurs souvenirs de leur passage dans la région.
Certes, l’usine Norton était une entreprise avec un rendement très élevée, mais elle ne fût vraiment pas la seule. En effet, Coaticook a été longtemps le port d’attache de plusieurs industries de textiles comme la Penman’s et la Belding-Corticelli. Ces entreprises venaient s’installer sur le bord de la rivière pour avoir accès à l’énergie nécessaire au fonctionnement de leurs usines.
La région n’échappant pas aux guerres, la plupart de ces industries ont dû modifier leur production lors des conflits internationaux pour venir en aide à l’effort de guerre. Donc plusieurs industries du textile se sont mises à fabriquer des uniformes ou des équipements militaires et il n’était pas rare de voir les autres usines fabriquer des pièces pour l’artillerie de l’armée.
Harry Norton, le fils d’Arthur, était le bras droit de son père pour diriger l’entreprise. Ils avaient certes l’usine de Coaticook, mais ils en avaient aussi une à Boston. Quand son père meurt en 1919, il prend la tête de la compagnie, mais la revend peu de temps après.
Source : Musée Beaulne, Anne Dansereau, D’hier à aujourd’hui : l’industrie à Coaticook