Marielle Corbeil-Saint-Pierre, la nièce de Nelligan, deuxième de droite, les pieds sur la plage de l’anse Fontaine Claire, à l’occasion du lancement de «Nelligan à Cacouna», octobre 2004
Cacouna offrait à Nelligan un univers de sons, de couleurs, d’odeurs, de sensations propres au terroir maritime. Connaissant la sombre destinée du poète qui sera interné en août 1899, un an après son dernier séjour à Cacouna, et ce jusqu’à sa mort en 1941, plusieurs témoignages de ceux qui l’ont visité, dont sa nièce Marielle, permettent de croire que ces étés de liberté passés à Cacouna ont habité ses souvenirs tout au long de sa vie…
«J’avais une douzaine d’années, raconte Marielle Corbeil-Saint-Pierre, nièce de Nelligan, quand mon père, Émile Corbeil, nous a amenés visiter mon oncle à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu. (…) Au fil de la narration, mon oncle Émile parlait, entre autres, de Cacouna : de ses hôtels, de ses jardins, d’une villa entre les arbres et surtout du fleuve toujours en mouvement, en couleurs, musicalement enchanteur. Il était rêveur en évoquant le passé. J’ai remarqué que son regard était fixé sur moi. J’avais l’impression qu’il revivait, par un engouement secret, sa jeunesse, en confondant avec moi sa jeune sœur Gertrude, ma mère.» (Nelligan à Cacouna, p.118-119)
Source photo :
Source : Yvan Roy. Sur la photo : Paul Wyczynski, Yvan Roy, Marielle Corbeil-Saint-Pierre et sa fille Anne.