Faisant partie de l’habitation de M. Jean Mouton, appelée Île Copal (on entend parfois le terme «plantation» pour désigner ce genre de propriété), ce lotissement a été connu comme «Addition Mouton» ou plus communément Freetown, dû à son hétérogénéité raciale : un «jambalaya» de classes ouvrières, de gens de couleurs libres et de descendants d’immigrants européens. Madame Mathilde Mouton a vendu le lot sur lequel fut bâti le Good Hope Hall en juillet 1902 pour $250. Ce même mois-là, Orther C. Mouton racheta le lot et la structure de deux étages d’Isaac Bendel pour 1,200$.
Cette petite communauté mixte, qui existait depuis les années 1840, avait développé ses propres artisans et commerçants, et continua à grandir après la Guerre des Confédérés. La True Friends Society a été créée pour protéger leurs concitoyens contre la terreur des Knights of the Ku Klux Klan et de la milice locale des Riders of the White Camellia, après la Guerre Civile de 1861-1865.
Cette petite société a su résister aux tempêtes, et plus tard, quand la population se sentit davantage en sécurité, la mission de protection mutuelle se transforma en assistance publique pour la communauté d’origine africaine.
La nouvelle organisation avait comme priorités le soin des malades, la planification des célébrations collectives, et le développement de programmes communautaires. C’est ainsi qu’est né le Good Hope Hall comme lieu de rencontre et d’entraide. Le Good Hope Hall a servit de centre communautaire.
Pendant les Années Folles de 1920, et durant la Grande Dépression des années 30, les locaux du Good Hope Hall devinrent célèbres comme hall de jazz, reconnu partout au États-Unis, où se produisaient de grands noms des groupes de musiciens ambulants : Louis Armstrong, Fats Waller, Ethel Waters et bien d'autres. Semaine après semaine, ils ont rechauffé le planche de danse à l’intérieur de cette communauté vivante.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la bâtisse resta inoccupée pendant quelque temps; elle a été utilisée ça et là comme église catholique, salon de babier, salle de réception pour les mariages, plusieurs fois revendue à des hommes d’affaires de la région, jusqu’à ce que le cabinet d’avocat de Glenn Armentor l’achète en 1981.