Albert Lévesque, ferblantier

Le premier ferblantier de Saint-Pacôme

François Lévesque, né le 13 mars 1864 à Saint-Pacôme, est le fils d'un modeste cultivateur qui décide de lui faire faire son apprentissage de ferblantier, car il n’y a aucun ferblantier au village et dans les environs. Au dire du fils d’Albert Lévesque, “l’apprentissage ne coûtait pas cher à l’époque et ça évitait à mon grand-père de lui acheter une terre” pour l’y installer, comme c’était la coutume au 19e siècle. M. Picard de Ste-Anne-de-la-Pocatière éest alors le ferblantier le plus près de St-Pacôme. C’est là que François va faire son apprentissage, lequel ne dure qu’une seule année. À cette époque, François n’a pas à payer pour apprendre son métier. Au contraire, il reçoit un petit salaire en retour du travail qu’il effectue à la boutique du maître. Aucun contrat n’est signé entre les responsables : l’entente se fait verbalement, à l’amiable, et aucun problème d’importance ne se produit. Il est logé et nourri chez son maître et, tous les dimanches et fêtes, il peut se rendre chez ses parents. »

Source texte : Hardy, Jean-Pierre, Un ferblantier de campagne (1875-1950), Musée National de l’homme : Collection Mercure, Ottawa, 1975, page 5.

Source image :  François Lévesque (1864-1944). Archives Famille Charles LeBel.

Phébée D'Anjou (1869-1945)

François Lévesque épouse Phébée D’Anjou en 1886, à l’âge de 22 ans. « Elle est déjà couturière de métier, spécialisée dans les habits de noce pour homme. Elle avait fait un apprentissage d’un an avec une des tantes de François. Elle cousait d’abord pour les autres, ce qui lui valut d’être une aide précieuse pour son mari, en fournissant sa part de revenus dans l’équilibre du budget. Lorsqu’elle eut suffisamment d’enfants pour occuper pleinement son temps, elle cessa de coudre pour les autres et consacra son savoir-faire à sa famille, enfants et petits-enfants. Elle eut 19 enfants, dont 12 garçons et 7 filles. »

Source texte : Hardy, Jean-Pierre, Un ferblantier de campagne (1875-1950), Musée National de l’homme : Collection Mercure, Ottawa, 1975, page 7.

Source image : Phébée D’Anjou (1869-1945), Archives Famille Charles LeBel.

L'arbre généalogique de la famille Lévesque

L'arbre généalogique d'une des branches de la grande famille Lévesque

Les Lévesque, une famille nombreuse

Les familles étant nombreuses à cette époque, Albert Lévesque compte onze frères et sept sœurs. L’un d’eux, François, de six ans son aîné, devenu ferblantier à Sainte-Louise, a joué un rôle important dans la vie d’Albert puisqu’il lui a permis de perfectionner ce qu’il avait commencé d’apprendre dans l’atelier de son père, ainsi que le révèle l’extrait suivant :

«À l’âge de dix ans, Albert se fait déjà la main au métier en servant d’apprenti à son père ou à son frère François. À la boutique, il est d’abord initié par son père et son frère aux travaux les plus faciles comme la réparation des gobelets, des tasses à eau, des chaudières et des tuyaux. Mais c’est surtout au contact de son frère qu’il apprend le métier car dès qu’il atteint ses seize ans, il l’accompagne au village et dans la campagne environnante pour faire des couvertures de maisons et de bâtiments. À la même époque, François se marie et va s’installer à Ste-Louise. Albert s’y rendra souvent pour l’aider à accomplir certaines tâches qui nécessitent deux hommes et y restera jusqu’à ce que l’ouvrage soit terminé. C’est là qu’il apprendra, par exemple, à faire un travail aussi difficile et délicat que la finition des toits de lucarnes.»

Source texte : Hardy, Jean-Pierre, Un ferblantier de campagne (1875-1950), Musée National de l’homme : Collection Mercure, Ottawa, 1975, p. 9-10.

Quelques-uns des frères d’Albert Lévesque

Source image : François D. Lévesque (1888-193)4, Archives Famille Charles LeBel.

Quelques-uns des frères d’Albert Lévesque

Source image : Wilfrid Lévesque (1891-1964), Archives Famille Charles LeBel.

Quelques-uns des frères d’Albert Lévesque

Source image : Sylvio Lévesque (1897-1984), Archives Famille Charles LeBel.

Quelques-uns des frères d’Albert Lévesque

Source image : Joseph Lévesque (1899-1981), Archives Famille Charles LeBel.

Quelques-uns des frères d’Albert Lévesque

Source image : Auguste Lévesque (1903-1984), Archives Famille Charles LeBel.

Quelques-uns des frères d’Albert Lévesque

Source image : Lucien Lévesque (1907-1996), Archives Famille Charles LeBel.

Quelques-uns des frères d’Albert Lévesque

Source image : Gilbert Lévesque (1914-1953), Archives Famille Charles LeBel.

Deux des sœurs d’Albert Lévesque

Source image : Julia Lévesque [sœur de la Congrégation Notre-Dame, Sœur Saint-Albert-de-Rome] (1893-1973), Archives Famille Charles LeBel.

Deux des sœurs d’Albert Lévesque

Source image : Alice Lévesque [sœur de la Congrégation Notre-Dame, Sœur Saint-François-du-Seigneur] (1895-1980), Archives Famille Charles LeBel.

Une réalisation marquante de Julia Lévesque

Julia, Sœur Saint-Albert-de-Rome, a été très impliquée dans l’écriture d’un classique, le Manuel de Cuisine Raisonnée. En effet, elle est coauteure du livre qui était destiné à l’époque aux élèves des cours élémentaires de l’École normale classico-ménagère de Saint-Pascal. Il fait maintenant partie des références en cuisine partout au Québec. En 2008, une nouvelle édition abrégée a même été publiée. À son décès, la congrégation lui a ainsi rendu hommage :

« Il est une autre tâche, et non la moindre, qu’on ne saurait passer sous silence puisque Sœur Saint-Albert-de-Rome s’y dévoua tout au long de sa vie religieuse : le travail de “La Cuisine raisonnée”. Elle fut sans contredit la principale collaboratrice de vénérée S.S.-Marie-Vitaline dans la préparation, la composition et l’impression de la 1re Édition, en 1919 ; par la suite, elle continuera son aide précieuse jusqu’à l’Édition de 1964. Sœur Saint-Albert a noté : “En tout 240 000 exemplaires”. Et elle ajoute : “J’espère que les 240 000 ménagères qui ont utilisé ‘La Cuisine raisonnée’ en ont été satisfaites et en ont fait profiter leurs familles.” Les chiffres parlent d’eux-mêmes ! »

Source texte : Notice nécrologique, Julia Lévesque (S. S.-Albert-de-Rome), vol. III, numéro 9, p. 130-131.
 

Albert Lévesque

Source image : Albert Lévesque à 20 ans en 1914, Archives Famille Charles LeBel.

Albert Lévesque lors de son mariage

Source image : Albert Lévesque (1894-1976) et Éva Bérubé (1895-1973) lors de leur mariage en 1920, Archives Famille Charles LeBel.

Une scène de famille

Source image : Albert Lévesque et sa femme Éva Bérubé avec leurs plus jeunes garçons, Donald et Georges-Albert, Archives Famille Charles LeBel.

Un homme impliqué socialement

Source image : Conseil municipal lors du 100e anniversaire de la municipalité de Saint-Pacôme, Albert Lévesque, maire [3e de gauche à droite, 1’ rangée], Archives Famille Charles LeBel.

Un homme impliqué socialement

M. Albert Lévesque était très impliqué dans les mouvements sociaux. Ici, on le voit lors d’un rassemblement des Lacordaire.

Source image : Albert Lévesque lors d’un rassemblement des Lacordaire, [1er de gauche, 2ème rangée], Archives de la Côte-du-Sud.
 

La maison et la boutique

Source image : Saint-Pacôme, boulevard Bégin dans les années 1945, maison et boutique familiales du Ferblantier Lévesque, Famille Norbert-É. Dionne.

La maison et la boutique

Source image : Ancien atelier de ferblantier au 265, rue Bégin à Saint-Pacôme, Inventaire du patrimoine régional. Martin, Léonidoff, Provencher, Lepage et associés, 1990.

La maison et la boutique

Source image : Maison familiale Lévesque, Inventaire du patrimoine régional. Martin, Léonidoff, Provencher, Lepage et associés, 1990.

Exemples d’articles fabriqués par Albert Lévesque

Source image : Boîte ronde servant à ranger divers objets, photo : Léonie Lévesque, Archives Famille Charles LeBel.

Exemples d’articles fabriqués par Albert Lévesque

Les contenants de ce type étaient peints de couleur différente afin d’identifier facilement leur contenu.

Source image : Boîte carrée peinte servant à ranger diverses denrées périssables, photo : Léonie Lévesque, Archives Famille Charles LeBel.


 

Exemples d’articles fabriqués par Albert Lévesque

Source image : Tôle à biscuits faite sur mesure pour le fourneau de sa petite fille, Christiane LeBel, photo : Léonie Lévesque, Archives Famille Charles LeBel.
 

Modèles de girouette des Lévesque

Source image : Modèles de girouettes utilisés par la famille Lévesque, Archives Famille Charles LeBel.

Exemples d’articles fabriqués par Albert Lévesque


Exemples d’articles fabriqués par Albert Lévesque

« À la fin de l’hiver, à l’approche du temps des sucres, une autre fonction particulière est la confection de chaudières à érable que les cultivateurs avaient commandées. Ici, les femmes et les filles de la maison entrent en scène et se mettent les mains à la pâte. À leur retour de l’école, des piles de chaudières les attendent ; c’est à [elles] que revient la tâche d’enduire d’une résine séchée et écrasée en poussière toutes les jointures des fonds et des côtés des chaudières. Sur cette résine, le ferblantier ajoutait une soudure à l’étain. Les femmes n’aimaient pas cet ouvrage, car cette poussière granuleuse irritait les doigts ; elles préféraient, nous rapportent-elles, s’amuser à faire des dentelles sur des pièces de tôles inutilisées. »

Source texte : Hardy, Jean-Pierre, Un ferblantier de campagne (1875-1950), Musée National de l’homme : Collection Mercure, Ottawa, 1975, p. 13-15.

Le commerce au jour le jour

Source image : Facture du ferblantier Albert Lévesque de Saint-Pacôme, Famille Norbert-É. Dionne.

La relève de M. Albert Lévesque

M. Albert Lévesque a légué le commerce familial à ses enfants lors de son décès en 1976.


La relève de M. Albert Lévesque

Source image : Donald Lévesque (1926-2003), Archives famille Charles LeBel.

La relève de M. Albert Lévesque

Source image : Laurette Lévesque (1924-2007), Archives famille Charles LeBel.

Le ferblantier, un homme aux mille et un talent

« Un peu comme un médecin, on venait parfois me chercher en pleine nuit, par exemple lorsqu’une bouilloire pour le sirop d’érable se mettait à couler ; pendant le temps des sucres, on ne pouvait pas se permettre d’arrêter le travail en cours pendant très longtemps ; il fallait faire les réparations au plus tôt. D’autres fois, il s’agissait de réparer un réservoir à eau chaude intégré à un poêle à bois ; pour les ménagères de ce temps-là, la vie était compliquée ; si elles oubliaient de maintenir le réservoir plein, la chaleur du poêle faisait fondre la soudure et c’était la catastrophe. J’étais prêt à répondre à toutes urgences. J’avais même un fer à souder spécial pour souder les lunettes à monture de métal… »

Source image : Henriette Major, Eugène Dionne, ferblantier, Perspectives-Dimanche, vol. 9, no 41, 9 octobre 1977, p. 19.

La fabrication d’une chaudière pour l’eau d’érable

Source image : Bernard Genest, René Bouchard, Lise Cyr et Yvan Chouinard, Les artisans traditionnels de l'est du Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 391 p. 49-55.

La fabrication d’une chaudière pour l’eau d’érable

Source image : Bernard Genest, René Bouchard, Lise Cyr et Yvan Chouinard, Les artisans traditionnels de l'est du Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 391 p. 49-55.

La fabrication d’une chaudière pour l’eau d’érable

Source image : Bernard Genest, René Bouchard, Lise Cyr et Yvan Chouinard, Les artisans traditionnels de l'est du Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 391 p. 49-55.

La fabrication d’une chaudière pour l’eau d’érable

Source image : Bernard Genest, René Bouchard, Lise Cyr et Yvan Chouinard, Les artisans traditionnels de l'est du Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 391 p. 49-55.

La fabrication d’une chaudière pour l’eau d’érable

Source image : Bernard Genest, René Bouchard, Lise Cyr et Yvan Chouinard, Les artisans traditionnels de l'est du Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 391 p. 49-55.

La fabrication d’une chaudière pour l’eau d’érable

Source image : Bernard Genest, René Bouchard, Lise Cyr et Yvan Chouinard, Les artisans traditionnels de l'est du Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 391 p. 49-55.

La fabrication d’une chaudière pour l’eau d’érable

Source image : Bernard Genest, René Bouchard, Lise Cyr et Yvan Chouinard, Les artisans traditionnels de l'est du Québec, ministère des Affaires culturelles, 1979. 391 p. 49-55.

Passeurs de mémoire - Lévesque

passeursdememoire.com offre un circuit virtuel pour suivre les traces des ancêtres de la famille Lévesque. Procurez-vous ce circuit généalogique en cliquant ici.

En complément de chacun des 24 circuits généalogiques autoguidés, Passeurs de mémoire propose des capsules gratuites composées de plusieurs points d’info associés à une famille.
 

Tableau généalogique Lévesque

Les tableaux généalogiques ne sont pas exhaustifs; y sont principalement intégrées les personnes mentionnées dans les circuits géolocalisés et les capsules virtuelles. Pour faciliter la consultation, la plupart du temps, les enfants décédés en bas âge et les célibataires n’y figurent pas. Certaines personnes figurent dans leur lignée sans que tous leurs ascendants y soient indiqués. Leur nom est alors dans des cases reliées par un trait rouge. Les cases teintées de gris signifient qu’il est question de la famille de l’époux ou de l’épouse dans un autre circuit Passeurs de mémoire.
 

Introduction - Lévesque

Source : La seigneurie de La Bouteillerie et les environs en 1825. Extrait d’un plan de la province du Bas-Canada. (BAnQ Québec E21-S555-SS1-SSS24-P10)


Un terreau fertile pour des racines profondes…

Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.

 Robert Lévesque naît 3 septembre 1642 en Normandie. Charpentier de métier, il arrive dans la colonie en août 1671 avec Jean-Baptiste-François Deschamps qui prend peu après possession de la seigneurie de La Bouteillerie. Un autre charpentier, des maçons, des manœuvres et des Filles du roi, dont Jeanne Chevalier, future épouse de Robert, sont du voyage.

Robert reçoit une terre dans la seigneurie de La Bouteillerie en 1674 et il participe à la construction du manoir seigneurial. Comme d’autres arrivants, il pourrait avoir été attiré par l’abondance des terres arables ou le potentiel de la pêche et de la chasse pour subvenir à ses besoins. Durant cette période de peuplement, il côtoie des Malécites et des Micmacs qui fréquentent cette partie de la Côte-du-Sud.

Le seigneur Deschamps lui octroie une parcelle située au sud de la rivière Ouelle, quelques arpents à l’est de la route Verbois.   Le 22 avril 1679 à L’Ange-Gardien, Robert épouse la Normande Jeanne Chevalier, veuve depuis peu avec la responsabilité de trois enfants de son premier mariage. Robert Lévesque décède le 11 septembre 1699 en laissant à Jeanne un vaste domaine. En 1701, elle épouse le seigneur Deschamps.

Au Kamouraska, les membres de la famille Lévesque portant ce patronyme représentent près de 6 % de la population ; ils s’y classent au premier rang, devant les Pelletier, Ouellet et Dionne. Au Québec, un Lévesque sur cinq réside dans le Bas-Saint-Laurent.

Robert Lévesque et Jeanne Chevalier sont les ancêtres de 70 % des Lévesque du Québec. Parmi leurs nombreux descendants, soulignons quelques noms connus tels le premier ministre René Lévesque, le compositeur Raymond Lévesque, l’écrivain américain Jack Kerouac, le sociologue Georges-Henri Lévesque et, dans le Kamouraska, l’historien Ulric Lévesque et le ferblantier Albert Lévesque. À la fin du XXe siècle, le patronyme figure au 14e rang des noms de famille du Québec avec environ 31 200 porteurs de ce nom. 
 

Origines

Baptisé le 3 septembre 1642 à Hautot Saint-Sulpice, Robert Lévesque est le fils de Pierre et de Marie Caumont. Une plaque commémorative est apposée à la mairie.

Établi en Nouvelle-France, Robert Lévesque épouse Jeanne Chevalier à L’Ange-Gardien le 22 avril 1679.

Source image : Église d’Hautot-Saint-Sulpice.
 

Fille du roi

Jeanne Chevalier est une Fille du roi venue en Nouvelle-France en 1671.
À cette époque, le roi favorise la migration de femmes dans le but de peupler la colonie. L’habillement et les frais de la traversée sont alors pris en charge par le roi. Entre 1667 et 1672, notons que chacune d’elles reçoit une dot royale d’au moins 50 livres tournois. Certaines reçoivent une dot plus importante, 100 ou 200 livres, et parfois, en raison de la pénurie de monnaie, le roi leur donne des denrées provenant des magasins du roi de la colonie.

L’arrivée des Filles du roi est un événement désigné au registre du patrimoine culturel du Québec. On y lit : « Pendant dix ans, elles sont entre 764 et 1 000 à profiter de cette initiative royale et à s’installer dans la colonie. Le taux de natalité en Nouvelle-France atteint alors les 63 naissances par 1 000 habitants. Conséquemment, les Filles du roi ont largement contribué à faire doubler la population coloniale de 1666 à 1672. »

Source image : L’arrivée des jeunes filles françaises à Québec,1667. (Bibliothèque et Archives Canada, R2739-2-8-E)
 

Jeanne Chevalier

Jeanne naît vers 1644. Originaire de Dieppe en Normandie, elle est la fille de Jacques-Alexandre (Le) Chevalier et de Marguerite Scorinan Scoman (Scorban).

En 2017, Lynne Lévesque, une Américaine originaire du New Hampshire, consacre un livre à son aïeule Jeanne Chevalier. Elle y rapporte que l’intendant Talon recherchait des « filles [du roi] accoutumées à la dure vie rurale. Elle cite : il serait bon de recommander fortement que celles qui seront destinées pour ce pays ne soient aucunement disgraciées de la nature, qu’elles n’aient rien de rebutant à l’extérieur [et] qu’elles soient saines et fortes pour le travail de campagne. »

En juin 1671, lorsqu’elle embarque à Dieppe avec plusieurs autres filles, Jeanne a 28 ans et elle est parmi les plus âgées. Célibataire, elle apporte la dot du roi augmentée par celle de ses parents. Anne Gasnier, qui recrute en France des femmes désireuses de fonder un foyer en Nouvelle-France et les y accompagne, accueille Jeanne. 

Peu après son arrivée, le 19 octobre 1671, Jeanne épouse à Québec Guillaume Lecanteur, un Normand comme elle. Lecanteur décède en 1678 sans postérité connue et, selon certaines sources, il aurait laissé Jeanne avec leurs trois enfants, des dettes et peu de ressources.

Jeanne épouse Robert Lévesque avec qui elle a six autres enfants. Elle partage sa vie avec lui durant 20 ans. Robert Lévesque décède le 11 septembre 1699 à 57 ans et Nicolas Lecanteur, fils issu du premier mariage de Jeanne, décède le 5 octobre 1699 à l’âge de 20 ans, probablement des suites d’une épidémie de variole (petite vérole). 

Jeanne Chevalier épouse, en troisièmes noces, Jean-Baptiste-François Deschamps, seigneur de La Bouteillerie, qui décède le 15 décembre 1703, deux ans et demi après leur mariage. Après la mort de Deschamps, elle est hébergée chez son second fils Pierre-Joachim et y vit jusqu’à son décès en 1716. Elle est inhumée le 25 novembre 1716 à Rivière-Ouelle et, depuis 2017, une plaque honore sa mémoire à Dieppe en France.


Source image : Plaque commémorative, chapelle des Canadiens,  église Saint-Jacques, Dieppe. (Photo : Paul Descamps)
 

Descendants

Robert et Jeanne donnent naissance à cinq fils et une fille. Trois d’entre eux décèdent en bas âge et trois laissent une descendance : François-Robert, Pierre-Joachim et Joseph.

L’ancêtre Robert Lévesque, sa femme Jeanne Chevalier ainsi que la plupart de leurs enfants et petits-enfants sont inhumés dans le premier cimetière de Rivière-Ouelle. 

Robert Lévesque aurait également fait partie du groupe qui a empêché le débarquement des troupes du major général anglais William Phips sur les rives de Rivière-Ouelle en 1690.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, rendez-vous à l’entrée du cimetière de Rivière-Ouelle pour y découvrir le Mémoriasitué dans le Parc des ancêtres . Son plan et ses listes sont conçus pour faciliter la recherche des défunts et leur localisation. Le Mémorial évoque aussi plusieurs éléments inscrits dans ce secteur d’intérêt historique.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Bérubé en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE sur le débarquement de Phips, consultez le panneau d’interprétation « Les héros de Rivière-Ouelle » et son contenu sur le Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle de l’application BaladoDécouverte en cliquant ici. Un autre panneau d’interprétation relate l’événement; il est situé dans le parc Ernest-Gagnon qui longe la rivière devant l’église Notre-Dame-de-Liesse.

Source image : Cimetière de Rivière-Ouelle. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
 

Brigitte Lévesque et Jean Chapais

Le 16 novembre 1744, à Rivière-Ouelle, Brigitte Lévesque, fille de Pierre-Joachim et d’Angélique Letartre, épouse Jean Chapais (Chapet), originaire de Brecey en Normandie et arrivé en Nouvelle-France en 1740. En consultant l’acte du mariage de Brigitte et de Jean, on apprend que le père de Brigitte, son oncle François Lévesque, son frère Jean et son neveu Pierre Lancoignard (Santerre) sont présents. 

Jean et Brigitte fondent une famille dont l’ascension sociale se fait petit à petit. Jean décède à moins de 40 ans. Sa soudaine disparition laisse à Brigitte la responsabilité de six jeunes enfants. Elle se remarie et a trois autres enfants avant de décéder. Louis-Charles, fils de Brigitte et de Jean, épouse Geneviève Boucher, fille de Joseph Boucher et de Madeleine-Salomé Fortin. On relate qu’ils forment une famille d’une certaine aisance, qui s’intéresse à la vie politique du pays ainsi qu’aux problèmes sociaux de la paroisse. Leur fils Charles épouse Julienne Ouellet. Ils descendent tous deux des pionniers Pierre Boucher et Madeleine Dancause.

L'acte de leur mariage se lit comme suit :

« Le seize novembre mil sept cent quarante quatre après la publication de trois bans de mariage entre jean chapet fils de jean chapet et de julienne ouellet  père et mère de la paroisse de Bresse évêché d’Avranche d'une part et de Brigitte Lévesque fille de Joachin Lévesque et de défunte angélique letarte père et mère de cette paroisse d'autre part ne sestant découvert aucun empeschement je soussigné prestre faisant les fonctions curiales en cette paroisse après avoir reçu leur consentement mutuel leur ay donné la bénédiction nuptiale selon la forme prescrite par notre mère la ste église catholique apostolique et romaine en présence de joseph David et augustin Dubé, de francois Lévesque, de joachin et jean Lévesque et pierre Langougnard père, oncle, frère et neveu de laditte épouse entre lesquels ont signé lesdits époux et épouse ayant déclaré ne --- en quoi faisons l'ordonnance. Pierre Langougnard, Jacques Dupont
Chevalier, prtre
 »


POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Boucher, Chapais et Dancause en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.

Source image : Acte de mariage de Jean Chapet et Brigitte Lévesque, Rivière-Ouelle, 16 novembre 1744.
 

Deux maires Lévesque

Dominique Lévesque est maire de Rivière-Ouelle de 1888 à 1890 et à nouveau de 1901 à 1905.

Raymond Lévesque est maire de Rivière-Ouelle de 1983 à 1995.

Source image : Dominique Lévesque. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
 

Alice Lévesque-Dubé : journaliste

Alice et son mari Joseph Dubé sont les parents de l’écrivain François Hertel (Rodolphe Dubé) et du journaliste Raymond Dubé. Alice Lévesque-Dubé (1873-1948), originaire de Rivière-Ouelle, descend de Joseph Lévesque et Marie Côté (Joseph, fils de François-Robert).

Elle étudie au couvent des sœurs de la Congrégation et enseigne à Rivière-Ouelle jusqu’à son mariage en 1902. Vers 1930, à Trois-Rivières, elle écrit dans la revue le Bien public sous le pseudonyme de Solange. Par la suite, elle dirige la page féminine du journal Le Nouvelliste. En 1943, elle fait paraître un livre intitulé Il y a soixante ans, préfacé par son fils François Hertel. Elle décède à Trois-Rivières le 24 février 1948.

À BAnQ se trouve le « fonds des familles Lévesque et Dubé ». On y lit que Joseph Dubé, né à Rivière-Ouelle en 1878, est cultivateur et par la suite commerçant. Partisan libéral, il est organisateur des campagnes électorales dans Kamouraska, notamment auprès d’Ernest Lapointe. Après une faillite en 1914, il s’enrôle et part pour la guerre en Europe en 1915. De retour en 1920, il s’installe à Trois-Rivières avec sa famille où il travaille dans une entreprise de pâte et papier. Il décède en 1930.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Dubé en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le « fonds des familles Lévesque et Dubé » de BAnQ en cliquant ici.

Source image : Le Devoir, 8 septembre 1943, VOLUME XXXIV — No 205, p. 7
 

Raymond Lévesque

Raymond Lévesque est maire de Rivière-Ouelle de 1983 à 1995.

Source image : Raymond Lévesque. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
 

Gérard D. (Déa) Lévesque

Gérard D. Lévesque (1926-1993), politicien ex-ministre libéral. Il fut chef par intérim du parti libéral. Originaire de Port-Daniel dans Bonaventure. Il pratique le droit à New Carlisle à partir de 1951. Actif dans le monde des affaires, il se lance en politique et est élu dans Bonenvature à neuf reprises, sans interruption, durant 35 ans, entre 1956 et 1989. 

Il cumule d’importantes fonctions au sein du Parti libéral dont celles de chef intérimaire et de leader de l’Opposition, ministre des Pêcheries et de la Chasse dans le cabinet Lesage puis ministre de l’Industrie et du Commerce, ministre des Affaires intergouvernementales, ministre de l’Industrie et du Commerce, Mmnistre responsable de l’Office de planification et de développement du Québec, ministre de la Justice et leader du gouvernement avant d’être désigné vice-premier ministre en 1972 puis ministre des Finances jusqu’à son décès.



SOURCE IMAGE : Gérard D. Lévesque. Photo : Assemblée nationale du Québec.
 

Armoiries

« La crosse épiscopale est une allusion au patronyme Lévesque. On retrouve ce symbole de fonction dans de nombreuses armoiries de familles Lévesque (sous différentes graphies), tant en France qu’ailleurs en Europe, notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. Elles sont au nombre de deux par souci d’équilibre artistique.

L’étoile est un symbole d’espérance. Elle symbolise l’espoir des pionniers venus s’établir au Nouveau Monde. C’est aussi un symbole des États-Unis d’Amérique comme de l’Acadie. La fleur de lys est le symbole héraldique de la France du régime monarchique, donc de l’époque de la migration des pionniers en Nouvelle-France. On retrouve la fleur de lys dans le drapeau et les armoiries du Québec.

La feuille d’érable est le symbole canadien par excellence. La fasce ondée représente l’eau, en l’occurrence l’océan franchi par les pionniers pour fonder leurs familles au Nouveau Monde. Le vert est une couleur généralement associée à l’agriculture, ce que les pionniers ont pratiqué. La devise Labeur et courage rappelle les valeurs fondamentales que nos ancêtres ont mis en œuvre à tous les jours de leur vie et qu’ils nous ont laissées en exemples ».

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, procurez-vous le circuit généalogique passeursdememoire.com consacré à la famille Lévesque en cliquant ici et procurez-vous le premier livre de la collection historique PASSEURS DE MÉMOIRE, « Le Kamouraska et la Grande%u2011Anse », en vous rendant sur le site Web Parcours Fil Rouge. Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE sur la famille Lévesque, consultez le site Web de l’Association des Lévesque en cliquant ici.
 

Extrait de
Circuit Fil Rouge Saint-Pacôme

Circuit Fil Rouge Saint-Pacôme image circuit

Présenté par : Parcours Fil Rouge inc.

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