La pêche

La pêche au quai

Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses.
 


La pêche dans le secteur du quai

(Photo: Renelle Drapeau)

Parmi les poissons pêchés dans le fleuve, trois ont la cote: le bar, le capelan et l’éperlan.
 

Le tournoi de pêche au bar

Maurice Fortin exhibant fièrement ses prises en 1953.

Le 29 juillet 1955, des centaines de visiteurs se rendent à Rivière-Ouelle. Après avoir assisté à la messe de 7 heures, les pêcheurs attendent impatiemment le signal de départ fixé à 9 h 30. La journée durant, ils déploient patience et adresse afin de mettre la main sur la plus grosse prise. À 17 h 30, c'est la pesée officielle et les efforts des meilleurs sont récompensés.

Quelques années plus tard, le bar disparaît, victime de sa popularité, et les tournois cessent. De nos jours, des efforts sont faits pour sa réintroduction; on observe une seconde frayère de bars rayés dans la Ouelle.

Voir aussi: https://www.lesoleil.com/actualite/environnement/le-bar-raye-de-retour-dans-le-bas-saint-laurent-mais-toujours-en-peril-689e58b6aba0feca97d83d15b26a5121)

Source photo: Archives de Maurice Fortin

Le bar rayé

Photo: By Timothy Knepp [Public domain], via Wikimedia Commons

« Le bar rayé a un corps allongé, une grande bouche et une queue fourchue. Sa coloration varie du vert olive foncé au bleu acier ou même au noir. Ses flancs argentés sont marqués de sept ou huit bandes longitudinales foncées. Sa première nageoire dorsale et sa nageoire anale sont munies d'épines.»

Pour lire la suite de cet article, visitez le : http://espacepourlavie.ca/faune-biodome/bar-raye

Le capelan

Les visiteurs ont toujours été frappés par le spectacle peu commun de milliers de capelans roulant sur le bord du fleuve, venant y frayer la nuit. Qui n'a pas remarqué les pêcheurs, massés sur le quai de Rivière-Ouelle, tantôt avec leur canne à pêche, tantôt avec leur épuisette ou leur panier débordant de prises?
 

Le capelan

«Dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent, le capelan était traditionnellement pêché pour servir d'engrais ou d'appât. Aujourd'hui, il est commercialisé principalement pour ses œufs afin d'alimenter le marché japonais. Ce marché très lucratif a fait exploser la pêche au capelan : les débarquements sont passés de quelque 700 tonnes par année à plus de 10 000 tonnes. [… ] Le capelan est un petit poisson qui vit dans la colonne d'eau. On dit alors de cette espèce qu'elle est pélagique. Le capelan préfère les eaux froides des océans de l'hémisphère nord. Dans le nord-ouest de l'océan Atlantique, il occupe un vaste territoire qui s'étend des côtes du Labrador à l'estuaire du Saint-Laurent. On dit du capelan que c'est une espèce fourragère, c'est-à-dire qu'il sert de nourriture à une multitude d'espèces de poissons et d'oiseaux marins. Selon les dernières estimations, de 300 000 à 400 000 tonnes de capelan seraient consommées annuellement dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent. »

Pour lire la suite de cet article et en apprendre plus sur ce poisson, visitez le : http://www.dfo-mpo.gc.ca/science/publications/article/2012/06-08-12-fra.html   

L'éperlan

Photo : http://pond.dnr.cornell.edu/nyfish/fish.html

Voici un commentaire à propos de l'éperlan tiré de La pêche au marsouin de Foursin-Escande paru dans Nouvelles soirées canadiennes en janvier 1885 (p. 28) :
« [Les éperlans] pénètrent partout et se distribuent par couches épaisses dans toute la rivière, les ruisseaux et ruisselets qui en sont obstrués à plusieurs kilomètres dans les terres. Heureusement, les cultivateurs en quête d'engrais s'approchent et, puisant tout naïvement à pleines mains, pratiquent des éclaircies au profit de leurs sillons de pommes de terre. »


Encore aujourd'hui, la Ouelle est le principal habitat de reproduction de l’éperlan au Québec.

Le meilleur appât, c’est la sangsue que l’on ramassait à marée basse, dans l’Anse-des-Mercier.

Pour en apprendre un peu plus sur ce poisson, visitez le : http://www.dfo-mpo.gc.ca/species-especes/profiles-profils/smelt-eperlan-fra.html .

L'Anse-des-Mercier à marée basse

Photo : Caroline Bolieu, 2015

Passeurs de mémoire - Dancause

passeursdememoire.com offre un circuit virtuel pour suivre les traces des ancêtres de la famille Dancause. Procurez-vous ce circuit généalogique en cliquant ici.

En complément de chacun des 24 circuits généalogiques autoguidés, "Passeurs de mémoire" propose des capsules gratuites composées de plusieurs points d’info associés à une famille.
 

Tableau généalogique Dancause

Les tableaux généalogiques ne sont pas exhaustifs; y sont principalement intégrées les personnes mentionnées dans les circuits géolocalisés et les capsules virtuelles. Pour faciliter la consultation, la plupart du temps, les enfants décédés en bas âge et les célibataires n’y figurent pas. Certaines personnes figurent dans leur lignée sans que tous leurs ascendants y soient indiqués. Leur nom est alors dans des cases reliées par un trait rouge. Les cases teintées de gris signifient qu’il est question de la famille de l’époux ou de l’épouse dans un autre circuit Passeurs de mémoire.
 

Introduction - Dancause

Source : La seigneurie de La Bouteillerie et les environs en 1825. Extrait d’un plan de la province du Bas-Canada. (BAnQ Québec E21-S555-SS1-SSS24-P10)


Un terreau fertile pour des racines profondes…

Des familles pionnières prennent racine dans la vallée du Saint-Laurent dès le premier quart du XVIIe siècle. D’abord concentrée autour de Québec, la migration touche les deux rives du fleuve et de ses affluents, créant au passage des seigneuries et des paroisses. Plusieurs régions deviennent le berceau de familles dont la nombreuse descendance anime toujours notre société. Peut-être vous-même, des parents, des amis ou des voisins portez ces noms souvent familiers. Avec "Passeurs de mémoire", Parcours Fil Rouge vous invite à une grande fête de famille dans vos régions d’origine.

 Pierre Dancause (Dancosse) naît vers 1645 à La Rochelle. Pour rejoindre la Nouvelle-France, il s’engage comme charpentier et apprenti charron, ou fabriquant de chariots et de charrettes.

Lors du recensement de 1667, on retrouve Pierre à Trois-Rivières. Il s’établit ensuite dans la seigneurie de La Bouteillerie où on lui octroie une terre. Vers 1677, il épouse Madeleine Bouchard, fille des pionniers Michel Bouchard et Marie Trottain (Trottine).

Comme d’autres arrivants, Pierre pourrait avoir été attiré par l’abondance des terres arables ou le potentiel de la pêche ou de la chasse pour subvenir à ses besoins. Durant cette période de peuplement, il côtoie des Malécites et des Micmacs qui fréquentent cette partie de la Côte-du-Sud.

Pierre décède en 1697. En septembre 1700, sa veuve Madeleine Bouchard donne naissance à une fille dont le père est François Deserre. Le 29 mai 1702, Madeleine épouse en deuxièmes noces Jean-François Gauvin (Gauvain) à Rivière-Ouelle.

Madeleine Bouchard et Pierre Dancause sont les ancêtres des Dancause d’Amérique. À la fin du XXe siècle, ce patronyme figure au 1600e rang des noms de famille du Québec. 
 

Nouvelle-France


Pierre Dancause naît entre 1640 et 1647 à La Rochelle en Charente-Maritime. Nous ne connaissons pas ses parents. Le 17 juin 1662, il s’engage pour trois ans comme apprenti charron et charpentier envers Pierre Boucher.

En Nouvelle-France, il s’établit dans la seigneurie de La Bouteillerie où, le 19 mars 1676, le seigneur Jean-Baptiste-François Deschamps lui octroie une terre. 

Vers 1677, Pierre épouse Madeleine Bouchard. À Rivière-Ouelle, le 25 mai 1709, Madeleine est marraine d’un jeune Amérindien âgé de 6 jours, nommé Pierre comme son parrain Pierre Soucy.


Source image : Port de La Rochelle au début du XVIIe siècle. (Gravure tirée de L’Histoire de France, François Guizot, France, 1875)

 

Descendants

Comme l’indique le tableau généalogique, Pierre Dancause et Madeleine Bouchard ont neuf enfants : huit filles et un seul fils. Leur fille Anne, née en 1681, épouse un veuf et déjà père de sept enfants, Michel Dupéré le 17 août 1703 à Rivière-Ouelle. Quatre enfants naissent de cette union : un fils et trois filles. Leur fille Marie épouse Jean Raby le 18 février 1697 à Rivière-Ouelle. Ce couple n’a pas de descendants.

Catherine Dancause, fille de Pierre et de Madeleine, née vers 1684, épouse Jean Brisson le 20 juin 1707 à Rivière-Ouelle. Dix enfants sont issus de ce couple. Pierre Dancause, fils de Pierre et de Madeleine, naît vers 1686 et il épouse Françoise Dupoleau Duval, le 10 juillet 1719 à Rivière-Ouelle. Ils ont neuf enfants : six fils et trois filles. Geneviève Dancause naît en 1687. Le 8 janvier 1706 à Rivière-Ouelle, elle épouse Pierre Bérubé, fils des pionniers Damien Bérubé et Jeanne Savonnet (Savonet). Ils ont 14 enfants.

Le 24 novembre 1710 à Rivière-Ouelle, Françoise Dancause, fille de Pierre et de Madeleine, épouse Joseph Lizotte, fils des pionniers Guillaume Lizotte et Anne Pelletier. Françoise est la mère de onze enfants et décède le 15 novembre 1741 à Rivière-Ouelle. En février 1750 à Saint-Roch-des-Aulnaies, Joseph Lizotte épouse Thérèse Lebel avec laquelle il a six autres enfants. Enfin, Élizabeth, cadette de la famille de Pierre et de Madeleine, naît en 1693 et elle décède en 1698. Trois enfants du couple Dancause-Bouchard épousent des descendants de trois autres familles fondatrices de la seigneurie de La Bouteillerie : Bérubé, Boucher et Lizotte.

De tous les enfants Dancause-Bouchard, sept se marient et six laissent une descendance. Pierre et Madeleine ont plus de soixante petits-enfants, dont un seul garçon poursuit la lignée Dancause : Pierre. L’ancêtre Pierre Dancause (père) ferait également partie du groupe qui a empêché le débarquement des troupes du major général anglais William Phips sur les rives de Rivière-Ouelle en 1690.  

Pierre Dancause décède en août 1697 à Québec. Madeleine Bouchard est inhumée dans le premier cimetière de Rivière-Ouelle en 1755, de même que ses enfants Thérèse, Geneviève, Pierre et Madeleine.Plusieurs membres de la famille Dancause ont été inhumés au cimetière de Rivière-Ouelle.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, rendez-vous à l’entrée du cimetière de Rivière-Ouelle pour y découvrir le Mémorial situé dans le Parc des ancêtres. Le plan du cimetière et les listes de défunts sont conçus pour faciliter la localisation. Le Mémorial évoque aussi plusieurs éléments inscrits dans ce secteur d’intérêt historique.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces des familles Bouchard, Boucher, Bérubé et Lizotte en cliquant ici et procurez-vous les circuits généalogiques PASSEURS DE MÉMOIRE qui leur sont consacrés.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE sur le débarquement de Phips, consultez le panneau d’interprétation « Les héros de Rivière-Ouelle » et son contenu sur le circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle de l’application BaladoDécouverte en cliquant ici.
Un autre panneau d’interprétation relate l’événement. Il est situé dans le parc Ernest-Gagnon qui longe la rivière devant l’église Notre-Dame-de-Liesse.

Source image :Cimetière Notre-Dame-de-Liesse. (Municipalité de Rivière-Ouelle)
 

Alliances

Le 4 février 1697 à Rivière-Ouelle, Madeleine Dancause, fille de Pierre et de Madeleine, épouse Pierre Boucher, fils de Pierre et de Marie Saint-Denis. 

Les mariages de cinq enfants de ce couple illustrent bien la complexité des alliances matrimoniales entre les grandes familles de la région. En 1721, leur fille Anne Boucher épouse Joseph Pelletier, fils de Jean et de Marie-Anne Huot Saint-Laurent de Rivière-Ouelle. En 1726, leur fils Pierre Boucher épouse Catherine Lizotte, fille de Noël et de Catherine Meneu.

En 1731, leur fils Jean épouse Cécile Michaud, petite fille des pionniers kamouraskois Pierre Michaud (Michel) et Marie Asselin (Ancelin). Enfin, en 1737, leur fils Joseph et leur fille Catherine épousent, à une journée d’intervalle, respectivement Reine et Joseph deux autres enfants de Noël Lizotte et Catherine Meneux. Compte tenu déjà à l’époque, des lieux de résidence de la mariée, le mariage de Joseph est célébré à Sainte-Anne-de-la-Pocatie%u0300re, celui de sa sœur Catherine, à Rivière-Ouelle.

Pierre Boucher (père) décède avant 1716, car Madeleine Dancause épouse en secondes noces Jean-Baptiste Maisonneuve, originaire de Bayonne, le 21 mars 1716 à Rivière-Ouelle.

Le 18 août 1695 à Rivière-Ouelle, Madeleine Dancause et René Plourde sont marraine et parrain d’un jeune Amérindien âgé de trois ans, René, fils de Jean Lignet. Le même jour, Joseph, un autre fils de Jean Lignet, devient le filleul de Marie-Anne Dancause et de Jean Boucher. Cet acte se lit comme suit :

« L’an mil six cen nonante et cinq ce dix huitieme jour d’aoust a esté baptisé par moy prestre soussigné curé de cette paroisse René Sauvage agé de trois ans fils de Jean Lignet et de Jeanne sa femme tous deux sauvages. Le parrain a esté René Plourde et la marraine Marie Madeleinne Dancosse qui tous ont déclaré ne scavoir ny ecrire ny signer de ce interpelle suivant l’ordonnance.
JBernard Derequeleyne P. C.
 »

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Plourde en cliquant ici  et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE consacré à cette famille.

Source image : Acte de baptême, René Lignet, sauvagesse (3 ans), Rivière-Ouelle, 18 août 1695.

 

Madeleine Bouchard

Baptisée le 2 juin 1665 à Château-Richer, Madeleine Bouchard est la fille des pionniers rivelois Michel Bouchard et Marie Trottain. De son mariage avec Pierre Dancause naissent neuf enfants, entre décembre 1663 et juin 1678.

Après le décès de Pierre, Madeleine s’engage à épouser François Deserre. Bien qu’un contrat de mariage ait été signé le 22 septembre 1699 chez le notaire Guillaume Roger, il semble que François et Madeleine ne se soient jamais mariés. En juin 1700, Madeleine donne naissance à une fille dont le père est François Deserre. Cette dernière, nommée par son prénom (à son baptême, à celui de ses enfants, à son enterrement), est inscrite uniquement comme étant Marie Anne Bouchard (nom de sa mère) le jour où elle épouse Pierre Roy Desjardins en 1717 à Rivière-Ouelle.  

Madeleine Bouchard attend quelque temps avant d’épouser Jean-François Gauvin le 29 mai 1702 à Rivière-Ouelle, en présence de son père Michel Bouchard et de ses frères Étienne, François et Gabriel.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, parcourez le circuit généalogique passeursdememoire.com consacré à la famille Dancause en cliquant ici et procurez-vous le premier livre de la collection historique PASSEURS DE MÉMOIRE, "Le Kamouraska et la Grande‑Anse", en vous rendant sur le site Web Parcours Fil Rouge. Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.
 

Extrait de
Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle

Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle image circuit

Présenté par : Parcours Fil Rouge inc.
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