Fiers de leur cimetière, des citoyens de Saint-Séverin ont sensibilisé la municipalité à le citer monument historique en 2004. Ce lieu de repos comprend plusieurs stèles et monuments funéraires qui se démarquent par leur diversité. Le bois, la fonte, le fer forgé et le marbre sont les matériaux qui ont été utilisés pour rappeler à la mémoire ceux et celles qui ont tissé le vécu de cette communauté rurale.
Les forgerons d'autrefois ne faisaient pas que ferrer les chevaux, réparer ou fabriquer des outils, car certains réalisaient des croix en fer forgé pour les défunts.L'avantage: la vie du métal est d'une durée plus longue que le bois. Il faut dire aussi que tous n'avaient pas les moyens de s'offrir un monument en pierre ou d'en commander un fonte.À Saint-Séverin, trois forgerons ont laissé leur signature dans le cimetière: Alfred Pomerleau, Joseph Thivierge et Vital Ferland surtout.
Source : Lynda Cloutier (2012)
Chaque année, à l'occasion du Festival du film de Saint-Séverin, une tournée animée des lieux est proposée le premier dimanche d'octobre. Une sélection de pierres tombales permet à deux animatrices de retracer certaines bribes de la vie de Séverinois aujourd'hui disparus. Des faits tantôt drôles, tantôt dramatiques y sont racontés de façon théâtrale.La visite du cimetière peut également se faire à l'aide d'une brochure réalisée par un comité de bénévoles. Ce circuit comprend une brève présentation de Saint-Séverin, mais il propose surtout onze arrêts tous bonifiés d'informations se rapportant à la vie des gens et de l'histoire locale. Visite libre en tout temps.Source : Ghislaine Crête (2010)
Inévitablement, le curé se mêle souvent de la vie de ses paroissiens. Ainsi, il avait ordonné à l'un d'eux de faire brûler son violon. À un autre moment, il avait houspillé l'hôtelier du village qui mettait sa musique à tue-tête le dimanche matin... juste avant la messe.Source : Ghislaine Crête (2010)
Décédé en 1903 à l'àge de 53 ans, Louis Richard avait acheté une terre peu avant de mourir. Veuve avec neuf enfants sur les bras, son épouse Elmire Ferland avait décidé de conserver le bien et de rembourser l'emprunt. Sauf qu'elle n'avait pas d'argent! Pendant dix ans, la dame et ses filles se sont mises au tricot pour s'acquitter de la dette de 1 160$. Source : Ghislaine Crête (2013)