Des débuts très humbles jusqu’à aujourd’hui, les Pères Trappistes ont eu pour logis différents bâtiments pour répondre aux besoins du moment.Ainsi, la première construction fut la cabane en bois du squatter Gaudreault. Cette maison de fortune ne pouvait pas demeurer l’habitation de la nouvelle communauté. Le premier bâtiment construit par les Pères pour servir de monastère fut terminé en 1893. Situé tout près des chutes, ce deuxième monastère en bois était beaucoup plus logeable. Malheureusement, la crue des eaux printanières le dévasta en 1909.Pour le remplacer, on ne fit pas de demi-mesure : on construit un nouveau monastère loin des eaux. Plus grand, il a nécessité 350 000 briques, fabriquées sur les lieux mêmes de la construction. Il va sans dire qu’il était mieux adapté à la communauté monastique, maintenant forte de 30 membres et de 700 acres de terre défrichée . ll a été agrandi par une église de pierre. Achevée en 1938, elle est reconnue pour ses deux clochers devenus emblématiques. L’édifice abrite maintenant un CLSC et une résidence pour aînés, en plus d’offrir à la population la possibilité de cultiver un jardin potager sur son vaste terrain. C’est en quelque sorte l’héritage de la vocation d’enseignement agricole des Trappistes qui persiste aujourd’hui à travers ce service.La croissance urbaine combinée à la réduction du nombre de Pères entraînera leur relocalisation aux limites de la municipalité, dans un endroit plus serein et dans un monastère mieux adapté. Situé vers St-Eugène-d’Argentenay, le nouvel édifice côtoie la célèbre confiserie des Trappistes.