Voies de communication et éléments naturels d’une grande puissance, les rivières de la région ont grandement été exploitées par les colons qui en ont tiré subsistance. Les premiers occupants des petites paroisses autour du lac Saint-Jean se sont servis de leurs chutes pour ériger des moulins à scie, des moulins à farine et des moulins à carder la laine .C’est dans les moulins à scie qu’on coupait le bois acheminé aux usines qui, au bout du processus, devenait pulpe ou papier. Vu l’absence de transport pour le bois, on pratiquait la drave, obligeant ainsi les moulins à scie à prendre place près des cours d’eau à fort débit. Il en va de même pour les usines, comme la Lake St. John Power and Paper de Dolbeau que Wallberg fit installer en bordure de la rivière Mistassini.Tout le potentiel des rivières a souvent donné lieu à des projets en hydroélectricité. D’ailleurs, Wallberg a un jour voulu construire un barrage sur la Mistassini. Il fit même l’achat d’une chute appartenant aux Trappistes pour 10 000 $, mais le projet tomba à l’eau après son décès .Pour les Pères Trappistes de Mistassini, les rivières Mistassibi et Mistassini servaient de pont, l’hiver, alors qu’on parcourait les eaux glacées à cheval. D’immenses blocs de glace étaient aussi récoltés jusqu’en 1936, permettant la congélation d’aliments.Il faut savoir, toutefois, que la présence des chutes a aussi été une source de problèmes, si on pense aux crues, aux inondations, aux moustiques et aux noyades, par exemple .