Cette maison abrita aussi les sœurs Normandin, chapelières de profession. Le petit commerce, logé dans la résidence, était situé en façade sur la droite. Une grande galerie couverte donnait de l’ombre aux vitrines et protégeait par le fait même les chapeaux exposés.
Dans leur petit atelier, les sœurs Normandin fabriquaient les chapeaux qu’elles revendaient aux dames d’Upton et à la clientèle des paroisses voisines. À cette époque, il existait un modèle de chapeau pour chaque occasion. On pouvait admirer les créations des sœurs Normandin lors des offices religieux puisqu’il était de mise pour les dames d’y paraître coiffées d’un chapeau.
Lors des guerres mondiales, le monde de la mode subit des bouleversements dus aux pénuries de matériaux. Les chapeliers virent alors l’apparition de matériaux de substitution comme la rayonne, la paille et le liège. Élément de mode, suivant les styles et variant selon les époques, le chapeau fut un élément indispensable de la toilette féminine et masculine jusque dans les années 1960.
Source du texte : Dominic Pelletier