Vous faite face à un bâtiment qui abritait autrefois un moulin, sur le terrain du 208, rue du Séminaire, à proximité du Bras Saint-Victor, où coule l'eau provenant de la rive ouest de la rivière Chaudière.
Svp : veuillez rester en bordure de route, car il s'agit d'un terrain privé.
Source: Claude Poulin
Le Moulin à scie des Américains Johnson & Johnson, toujours visible au 208, rue du Séminaire, opérait sur le bord de la rivière Le Bras. Le propriétaire achetait les billots de bois mou qu’il dravait, au printemps, après la fonte des neiges.Le moulin a ensuite été acheté par Petit (Gédéon) Plante, puis a été frappé et incendié par la foudre en juillet 1917. On l'a reconstruit la même année! Il a ensuite appartenu brièvement à Louis Turgeon, qui l’a rapidement revendu à William Duval.La présence du moulin à scie dans le secteur a influencé l’implantation de la gare de chemin de fer, située tout près. Le train facilitait grandement le transport du bois.Source: PAUL CARPENTIER COTE : E6, S7, SS1, P29319. CENTRE D'ARCHIVES DE QUEBEC BAnQ
Sur les berges de la rivière, se sont entre autres installés la bricade, le Moulin des américains Johnson, la gare, des enclos à animaux et divers magasins.Source: Société du Patrimoine de Saint-Victor-de-Beauce
Gédéon Plante à Petit a ouvert un magasin et un bureau de poste dans le secteur.Gédéon Giroux à Olivier s’y est installé comme cordonnier et barbier.Les frères Cloutier, Ernest et Odilon, appelés les Dédasse, s’occupaient du transport et du commerce des animaux et du bois.Source: Société du Patrimoine de Saint-Victor-de-Beauce
En 1938, le forgeron Hector Jolicoeur à Joseph s’installe à la Station, pour ensuite y ouvrir sa propre meunerie.
Source: Société du Patrimoine de Saint-Victor-de-Beauce
En hiver, on découpait des blocs de glace sur la rivière. Cette glace était entreposée et permettait aux beurreries de conserver la crème au frais pendant tout l’été.
Peu à peu, la qualité de l’eau de la rivière s’est détériorée, et la population a délaissé la rivière. C’est dans les années 1980 qu’on a commencé à parler d’écologie. Des politiques de protection des cours d’eau ont été développées. Après plusieurs années de pourparlers, en 1997-1998, un système d’épuration des eaux a été ajouté à deux bassins de décantation des eaux usées, contigus à la rivière Le Bras.Source : 150 ANS DE FIERTÉ
La rivière Le Bras a aussi longtemps été une source importante de divertissement où les gens de Saint-Victor, surtout ceux de la Station, se retrouvaient pour pêcher, se baigner et se promener en chaloupe ou en canot. Il y avait notamment une plage de sable près de l’ancienne voie ferrée. En hiver, c’est en patins qu’on profitait de la rivière.Source: Société du Patrimoine de Saint-Victor-de-Beauce
Aujourd’hui, la rivière est surtout utilisée par les canoteurs comme Claude Poulin (à Zézephe) et Michel RoySource: Claude Poulin
William Duval, qui a acheté le moulin des Johnson, a par la suite ajouté un moulin à farine et un moulin à carde le long de la rivière Le Bras. Les gens y faisaient carder la laine de leurs moutons. Des femmes filaient cette laine pour l’installer sur des dévidoirs, puis en faire des écheveaux de laine.Source: Société du Patrimoine de Saint-Victor-de-Beauce
Un barrage, appelé dam, donnait à ces moulins leur puissance. Mais avant le creusage de la rivière, le barrage a été acheté puis démoli.
Vers les années 50, la Coopérative de Saint-Victor a acheté les moulanges de M. Duval, pour faire de la moulée pour les animaux. À cette époque, on s’est mis à nourrir les animaux avec de plus en plus de moulée.
Le moulin à carder, quant à lui, est devenu l’entreprise Les Lainages Victor. L’entreprise fait maintenant partie du Groupe Dulvatex, qui gère notamment Victor Textiles, devenu un chef de file nord-américain de la fabrication de textile.Source : 150 ANS DE FIERTÉ
Les gens y faisaient également moudre leurs grains, qu’ils ramenaient ensuite à la maison. On y moulait différentes sortes de farines, mais aussi de la moulée pour les animaux. Source: CAROLINE LAPOINTE phot.
En vous déplaçant, jetez un œil à la maison située à votre gauche, au 199 de la rue du Séminaire, là où elle croise la rue de la Station. Il s’agit d’une maison de type Villa Italienne. C'était la maison des Johnson.
En façade, de chaque côté de la porte principale, des saillies en encorbellement créent des oriels par étage. Cette maison a d’abord appartenu aux américains Johnson propriétaires du moulin à scie du même nom. Elle a aussi hébergé un magasin général, au rez-de-chaussée, dans la partie en retrait.Source: Société du Patrimoine de Saint-Victor-de-Beauce