L'ensemble institutionnel paroissial de Saint-Joseph-de-Beauce comprend 5 bâtiments construits entre 1865 et 1911, lesquels sont classés historiques: une église avec sa sacristie, un presbytère, un couvent, un collège et un orphelinat. Les édifices en question se trouvent sur une terre appelée communément « la terre du curé », administrée par le conseil de fabrique.
Jadis, au même endroit, une terre avec sa ferme assure les revenus du clergé, en plus de la dîme (portion des produits de la terre versée annuellement à l’Église par les paroissiens) et du casuel (revenus des services ecclésiastiques).
En plus des édifices énumérés ci-haut, la terre de la fabrique de Saint-Joseph accueille aujourd'hui le Centre des loisirs avec son parc riverain, une école primaire, une école secondaire, des immeubles à logement pour retraités, un centre d’hébergement pour personnes âgées et 3 cimetières. Ensemble, ils constituent un axe communautaire perpendiculaire à la rivière Chaudière et à la rue principale et commerciale, axe majeur remontant le coteau et parfaitement lisible dans la trame urbaine de la ville.
L'ensemble institutionnel paroissial de Saint-Joseph-de-Beauce est le plus important du genre au Québec par sa taille et par le grand nombre de fonctions qui y sont concentrées. Il prouve l'importance des institutions développées autour de l'église, point central des villages québécois à majorité catholique et française, à l'époque où l'Église catholique, après la conquête britannique de la Nouvelle-France en 1760 jusqu’au milieu du XXe siècle, joue le rôle de leader de la société canadienne-française et de conservatrice de la culture française en Amérique. L’ensemble institutionnel paroissial constitue un monument à la mémoire de la paroisse catholique, de la solidarité, de l'éducation et de la culture française en Amérique.
Ces édifices sont l’œuvre d’architectes reconnus de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. De pierres et de briques, possédant tous un avant-corps central en façade, ils présentent une intéressante unité de formes architecturales. Situé dans un site naturel magnifique de la vallée de la Chaudière au coeur des Appalaches, les plus vieilles montagnes de la terre, l’ensemble marque, l’environnement de la ville par ses qualités exceptionnelles. C’est pourquoi le ministère des Affaires culturelles du Québec procède au classement de ce site historique le 15 octobre 1985.
Le tout forme un parc immobilier d'une rare diversité et d'une grande richesse, qui a valu à la ville le titre de capitale culturelle du Canada en 2006.
Visite libre
Source: Denis Laroque