Par la suite, l’Île connait un lent déclin. Les bâtiments ne sont guère entretenus et l’endroit se vide. En 1955, le propriétaire de l’Île, Louis-Armand Dufour, aménage un lac artificiel au centre dans le but d’y entretenir une pisciculture. Le lac artificiel se transforme en plage et un terrain de camping en émerge. Lors de l’Expo de 1967, plusieurs hébergeurs viennent s’y installer et l’endroit devient un parc de maisons mobiles. Les monuments n’échappent pas à la vague d’hébergement. La boulangerie héberge une boite à chansons et le bureau seigneurial est utilisé comme logis.
En 1973, la Ville de Terrebonne tente d’acheter l’Île dans le but d’en faire le site historique que l’on connait aujourd’hui, mais l’opposition de la population l’empêche d’atteindre ses fins. Toutefois, le député provincial Denis Hardy, également ministre des Affaires culturelles, parvient en 1974 à acquérir l’Île et ses édifices, qu’il avait fait classer en tant que « monument historique » l’année précédente.
L’opposition acharnée des résidents du parc de maisons mobiles situé dans l’Île ne parvient pas à freiner le projet. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux seront relocalisés à La Plaine.
Aujourd’hui, l’Île-des-Moulins est un des lieux vibrants du Vieux-Terrebonne. La bibliothèque municipale se trouve dans une partie des fondations du moulin à farine et du moulin à scie. On peut d’ailleurs y apercevoir une partie des mécanismes de l’époque. Le Moulin Neuf quant à lui accueille la salle du Moulinet, où la SODECT y offre des prestations riches et variées. On a également donné une deuxième vie à la boulangerie et un pub gastronomique y a été aménagé.
L’été, le Théâtre de verdure offre des représentations musicales en plein air et l’hiver, il est possible de venir patiner sur le bassin de l’écluse.