Cimetière Saint-Henri de Mascouche

Le cimetière Saint-Henri de Mascouche


Le cimetière Saint-Henri de Mascouche

L'ancien cimetière était situé, de 1750 à 1907, à l'emplacement de l'actuel parc du Sacré-Coeur, soit entre le presbytère et l'hôtel de ville. Plus de 9 000 corps y étaient inhumés. L'endroit étant devenu trop exigu, la paroisse réaménage le cimetière sur ce terrain à l'extrémité de la rue Dugas en 1907. Plusieurs dépouilles ont été transférées de l'ancien au nouvel emplacement. Le cimetière est agrandi en 1962.
Le cimetière paroissial possède une bonne valeur patrimoniale, notamment en raison de son environnement de qualité et de la présence d'éléments d'intérêt tels qu'un calvaire et un chemin de croix. Le lieu de sépulture offre une vue sur la rivière et ses rives boisées situées au nord. On y retrouve plusieurs monuments funéraires anciens, dont certains ont été transférés sur place à partir du premier cimetière de la paroisse en 1907. Le site comprend aussi plusieurs croix en fer forgé, un type de monument funéraire aujourd'hui rare. Avec ses tombes disposées de manière rectiligne et ses sections rectangulaires séparées par des sentiers droits, le cimetière de Saint-Henri-de Mascouche est représentatif des lieux de sépultures catholiques du Québec et témoigne des pratiques funéraires du XXe siècle.

Photo: Collection SODAM
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

La petite histoire du chemin de croix

Le cimetière Saint-Henri de Mascouche possède un chemin de croix qui mène au calvaire. Un nom de famille est gravé à la base de chaque station: il s'agit du nom des généreux Mascouchois qui ont participé financièrement à l'érection de ces stations au début du siècle.

La tradition  des chemins de croix débute au XIVe et XVe siècle, alors que les franciscains prennent l’initiative d’inviter les fidèles qui venaient en pèlerinage à Jérusalem, à participer à la passion de Jésus en allant du tribunal de Pilate au Calvaire. Puis à partir du XVe siècle, pour ceux qui ne pouvaient aller à Jérusalem, ils ont fait des représentations des épisodes de la passion du Christ pour que l’on puisse méditer les souffrances de Jésus. Les franciscains diffusent cette dévotion, comme ils l'ont fait pour la crèche de la nativité.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM, crédit : Lori Lalonde Marticotte
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca


Le calvaire

Le calvaire du cimetière Saint-Henri de Mascouche est un élément qui ajoute à la valeur patrimoniale du lieu.  Le Christ sur la croix de fer a été béni le 14 juillet 1918 par l'évêque de Joliette et a été payé 230$, une somme considérable pour l'époque.

Plusieurs cimetières du Québec possèdent un calvaire, c’est-à-dire une représentation de Jésus sur la croix. Les calvaires présents dans les lieux d’inhumation diffèrent de ceux érigés en bordure des chemins par leur signification symbolique associée à la mort. En effet, la mort du Christ pour racheter les péchés de l’homme est synonyme d’espoir pour les chrétiens; elle permet le salut de l’âme des défunts. 

La position du calvaire dans le cimetière n’est jamais aléatoire et presque toujours centrale. Quelques fois, un petit sentier mène à la croix et un aménagement paysager la met en valeur. 

On choisit parfois d’ériger le calvaire sur un petit talus afin de recréer en miniature le Golgotha, la montagne où s’est déroulée la Crucifixion, comme c'est le cas pour le calvaire du cimetière Saint-Henri de Mascouche. 

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM, crédit Élodie Bourgoin
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

La mort d'Elvis Gratton

Saviez-vous que le cimetière Saint-Henri de Mascouche a servi de lieu de tournage au film ''Elvis Gratton'' du réalisateur Pierre Falardeau ?  En effet, la scène de la mort d'Elvis se déroule dans ce cimetière, tout près du calvaire, comme en témoigne cette photo tirée du film.

Photo: Urbania.ca
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca


Uldaric Corbeil


Uldaric Corbeil

Uldaric Corbeil nait le 15 novembre 1852 du mariage de Prosper Corbeil et Elizabeth Valiquette.  Il fréquente, dans son enfance, l'école modèle du village de Mascouche, puis travaille sur la ferme avec ses parents.  En 1881, il achète le manoir de Mascouche et le domaine adjacent de la succession Pangman.  Il fait adjoindre au moulin à farine qui existait déjà, une scierie mécanique en pleine activité. Il habite le manoir durant 50 ans jusqu'à sa vente à Mme Colville en 1930.  M. Corbeil  fût élu plusieurs fois conseiller municipal et maire de Mascouche et jouissait de l'estime de ses concitoyens.

Photo: Mascouche en 1910
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca


La stèle de Basile Allard

En 1908, Basile Allard a ouvert la première banque de Mascouche, une succursale de la Banque Provinciale de Terrebonne. M. Allard a également été percepteur des comptes pour la Compagnie d’aqueduc de Mascouche, secrétaire-trésorier de la commission scolaire et de la municipalité de Saint-Henri de Mascouche ainsi que trésorier du Comité des fêtes de 1910 et maître-chantre à l’église paroissiale durant 22 ans.

À la suite d’un audacieux vol à main armée, le vieux banquier a été remercié en septembre 1947, mais réengagé en décembre. Basile s’est finalement retiré le 10 janvier 1949 après 40 ans et 14 jours de bons et loyaux services! Quant aux deux malfaiteurs, ils ont écopé de 23 et 36 mois de prison !

Il est le fils adoptif de Frédéric Dalpé dit Pariseau, bourgeois et président de la Commission scolaire de Saint-Henri de Mascouche de 1881 à 1883.

Photo: canadianheadstone.com
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Basile Allard

Basile Allard

Photo: collection Claude Allard


Le monument de Flavien Lamoureux

Flavien Lamoureux est l'un des boulangers du village de Mascouche au début du XXe siècle.  Travaillant, il boulangeait la nuit et distribuait le pain le jour, se rendant même jusqu'à l'Épiphanie, son village natal. Dans la vie comme au travail, il pouvait compter sur l'aide d'Anasthasie Éthier, son épouse depuis 1895 et de son frère Ovila, l'homme fort de la Cabane Ronde, lui aussi maître boulanger comme son beau-frère Joseph Éthier.  

Photo: Collection SODAM
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

La boulangerie de Flavien Lamoureux

Sur cette photo, on aperçoit Flavien Lamoureux et Anasthasie Éthier devant leur boulangerie en 1900.  Elle était située à l'emplacement actuel de la résidence pour personnes âgées du 2985, chemin Sainte-Marie.

Photo: Collection Ville de Mascouche / Huguette Lévesque-Lamoureux
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

La stèle funéraire de Victor O. Pauzé

En 1911, Victor-Omer Pauzé, gérant du «Comptoir d'Escompte» de Mascouche, démarre la succursale du seigneur Archambault, la dernière banque à charte privée au Québec et peut-être même au Canada. Deux ans plus tard, il la rachète. Durant près de 60 ans, il gardera dans le coffre au premier étage, les «bas de laine» des Mascouchois qui comptaient sur l'honnêteté et la respectabilité des Pauzé père et fils pour leur confier leurs économies.

Photo: canadianheadstone.com
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Victor O. Pauzé

Victor-O. Pauzé

Photo: Histoire de Saint-Henri de Mascouche (1750-2000)


La stèle d'Almanzor Allard

Dès les années 1920 et jusqu’au milieu des années 1940 il assure le service de taxi entre la gare et le village, d’abord en «boggy» et par la suite en automobile. Almanzor Allard (alias Manzar) transportait la «malle» du bureau de poste du village et livrait la poste rurale. Ainsi, il portait le courrier de maison en maison sur les chemins Saint-Pierre, de la Cabane Ronde jusqu'à la rivière l'Achigan, du Grand Coteau, de la Côte Saint-Philippe et revenait au village par le chemin Saint-Henri. Les chemins de terre battue étaient peu praticables en hiver. Il troquait alors son automobile pour faire le taxi et la malle avec son «Lory» comme il l’appelait, une «sleigh» sur patins tirée par deux chevaux. 

Photo: canadianheadstone.com
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Almanzor Allard

Almanzor Allard dans son taxi.
M.onsieur Allard fait partie d'une murale historique qui se trouve sur le mur du restaurant Pizza maximum sur la rue Dupras.  On le voit personnifié avec son sac de ''malle''.

Photo: Comité du 250e anniversaire de Mascouche
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca


La stèle de Marie-Louise Desjardins

Connaissez-vous la chanson ''Marie-Louise'' du groupe Zébulon ?  Le personnage de la chanson est inspiré de Marie-Louise Desjardins, née le 17 janvier 1897 à Mascouche. Elle était la fille d'Éphrem Desjardins, cultivateur et de Délia Allard, la petite dernière d’une famille de 8 enfants dont 6 vivants.  Elle est célibataire et demeure sur la ferme familiale de la rue Saint-Jean. 

Comme le dit la chanson, Marie-Louise est très excentrique pour son époque ! Été comme hiver, elle fait ses commissions au village et se balade, mal attriquée, toute de noir vêtue, emmitouflée dans de multiples couches de robes, de jupes et de blouses.  Elle porte des souliers de couleurs peints à la main, un petit chapeau et une sacoche assortis et, pendant autour du cou, une impressionnante étole de fourrure à tête de renard.  Elle est aussi reconnu pour son amour des chats; certains vont jusqu'à dire qu'elle en héberge jusqu'à 80 dans sa maison !  
Elle décède le 5 octobre 1976.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
Source: disponible sur demande au info@sodam.qc.ca

Marie-Louise Desjardins

Photo: collection Roger Desjardins

Extrait de
Sur la trace des trépassés

Sur la trace des trépassés image circuit

Présenté par : SODAM

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