Église Notre-Dame-du-Saint-Rosaire

L'église Holy Rosary à ses débuts

Le 30 août 1950, Monseigneur Joseph-Arthur Papineau, évêque de Joliette, promulgue le décret d'érection canonique de ce que l'on désignait à l'époque comme la paroisse catholique anglaise de Mascouche.

Au cours des années 1920-1930, le sud-ouest de Mascouche était en plein développement de villégiature. Les promoteurs de «Terrebonne Garden» parviennent à vendre bon nombre de lots sur les rues adjacentes au chemin des Anglais. La majorité de leurs clients proviennent du sud-ouest de Montréal, donc de milieu anglophone issu majoritairement de confession anglicane. D'ailleurs, cette communauté ne tarde pas à s'organiser afin de combler ses besoins de culte.

En 1948, le secteur compte une vingtaine de familles catholiques anglophones désirant se doter d'une école et d'une paroisse. Sous l'initiative des familles John Théberge et James McCune (voisins et beaux-frères), des démarches sont entreprises à cet effet. C'est ainsi que le 2 juin 1948, le père Raymond Fitzgerald, un rédemptoriste d'Ottawa, célébre la première messe catholique dans la maison de James McCune sur la rue Brompton. On a recours par la suite à une tente de l'armée comme lieu de culte. La nouvelle mission s'active rapidement avec une retraite au début de l'été qui attire 165 fidèles. Dès septembre 1948, une petite école temporaire s'ouvre sur la rue Joy.

Le 30 novembre 1948, l'évêque de Joliette consent à mettre en place un comité de syndics chargé de la construction d'une chapelle. Encadrés par le chanoine Caillé, curé de Saint-Henri-de-Mascouche, MM. John Théberge, J.D. Stuart, Pat Murphy, Alfred Tessier et C.G. Goughlin se mettent à l'œuvre. On décide d'emprunter un montant de 10 500 $ auprès de divers paroissiens de Saint-Henri-de-Mascouche au taux de 3 %, pour une période de deux ans.

La construction de l'église débute le 12 septembre 1949. Les travaux progressent si rapidement qu'une messe est célébrée à Noël dans le soubassement de l'église par le père W.J. Cassidy, qui fait office de missionnaire depuis 1948. Le 2 juillet suivant, on y célèbre la première messe dans l'église. Elle est bénie par Mgr J.-A. Papineau le 13 août suivant.

Les paroissiens accueillent leur premier curé en titre le 31 août 1950. On profite de l'été 1951 pour y ériger le presbytère. À la fin de l'été 1952, on effectue la première finition intérieure de l'église, notamment afin de l'«hiverniser». En décembre 1956, on procède à l'achat d'un terrain de M. Raoul Chartrand afin d'aménager le cimetière paroissial. Au cours de l'année 1958, on finalise l'intérieur de l'église : décoration, tuiles. Les bancs sont installés en mars 1959. En septembre 1963, on procède à l'érection de la tour des cloches, lesquelles sont bénies en mai 1965, lors du 15e anniversaire de la paroisse.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
Source: disponible sur demande au [email protected]


L'église Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire

Avec le Concile de Vatican II, les messes en latin firent place à des messes en anglais et en français. On introduit donc, vers 1965, des célébrations en français. De plus, la grande vague d'exode des régions périphériques du Québec provoque chez nous, à la fin des années 1960 et au cours des années 1970, une forte croissance démographique de francophones qui viennent s'établir à Mascouche. De plus, il appert qu'après l'élection du Parti Québécois, en 1976, bon nombre d'anglophones du secteur quittèrent le Québec. Leurs maisons accueilleront de nouvelles familles francophones, si bien qu'à la fin des années 1970, la population de la paroisse était devenue majoritairement francophone. Le quartier, qui prit le nom de «Mascouche-Heights» au début des années 1970, s'affirmait de plus en plus sous le nom de «Mascouche en Haut»!  C'est l'abbé Desrosiers qui fit changer le nom de la paroisse afin de le rendre bilingue.

Au cours de l'année 1975, la communauté célébre les 25 ans de la paroisse. Une dizaine d'activités ont permis de souligner l'événement, dont une grande messe en latin célébrée par le premier curé de la paroisse, l'abbé Albéric Lalande.

En 1980, la partie «Mascouche-Ouest» de la paroisse est amputée afin de former la nouvelle paroisse de Saint-Benoît. En 2004, cette paroisse fut supprimée et Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire retrouvait son territoire d'origine. Toutefois, la messe fut célébrée à Saint-Benoît jusqu'au 9 juin 2010. La croix de Saint-Benoit est rapatriée à l'église.

Malgré le fait que le nombre de paroissiens anglophones ait considérablement diminué, on constate que ceux qui assistent à la messe en anglais du dimanche matin proviennent de l'ensemble de la région. Dans les faits, la paroisse dessert maintenant les anglophones du sud de Lanaudière.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
Source: disponible sur demande au [email protected]


L'intérieur de l'église Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire

L'intérieur de l'église Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire est loin du faste des grandes églises catholiques construites à la fin du XIXe siècle.  Les travaux ont lieu de 1949 à 1950 d'après les plans des architectes Gérard et René Charbonneau. Le décor intérieur est réalisé en 1958. La tour, qui accueillait le baptistère à sa base, est érigée en 1963 et les cloches sont installées en 1965. 

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
Source: disponible sur demande au [email protected]

La première messe chez les McCune

Cette affiche, encore présente à l'église Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire, date du début de la paroisse alors qu'un rédemptoriste d'Ottawa, le père Raymond Fitzgerald, célèbre la première messe dans la maison de la famille McCune sur la rue Brompton.  Mascouche-Heights, que les résidents désignent à l'époque comme « Terrebonne Gardens » se distingue de l'ensemble du territoire de Mascouche.  À l'origine, les familles Théberge et McCune déploient beaucoup d'efforts pour obtenir les services religieux en langue anglaise dans ce secteur. Messieurs Théberge et McCune, à la fois voisins et beaux-frères, mettent leurs maisons au service de la paroisse; les Théberge reçoivent le prêtre et les McCune accueillent le célébrant pour la messe.

Photo: Collection Société d'histoire de Mascouche / SODAM
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Extrait de
Sur la trace des trépassés

Sur la trace des trépassés image circuit

Présenté par : SODAM
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