En mars 1840, la communauté anglicane inaugure leur nouvelle église. On la dédie sous le vocable de Grace, en l’honneur de Grace MacTier, l’épouse de Peter et la mère de John Pangman, initiateur du projet et donateur du terrain.
L’édifice de facture modeste, comme bien des églises anglicanes, est construit en bois. Les murs et le plafond intérieurs sont en plâtre. Le plan au sol est très simple, rectangulaire avec un coeur en saillie et une abside en hémicycle. Elle loge environ 80 personnes. Comme le voulait la tradition, un siège spécial à l’avant de l’église était réservé aux membres de la famille Pangman. Plus tard, en cette même année, la communauté anglicane de Terrebonne construit son église qui prend le nom de St. Michael.
Il appert que l’église Grace sert également d’école. On retrouvait d’ailleurs dans le voisinage, une maison qui permettait de loger l’enseignant; celle-ci servit plus tard à héberger le pasteur chargé de célébrer la messe, puis un gardien. Certains documents parlent d’un presbytère; il a passé au feu il y a plusieurs décennies.
Jusqu’en 1970, l’église demeure constamment accessible afin que les fidèles puissent s’y recueillir, mais à la suite d’actes de vandalisme, l’on dut se résigner à fermer l’édifice à clé. En 1976, la communauté met fin au service régulier, se contentant d’une commémoration annuelle. La situation change avec la fermeture de l’église St. Margaret, la seconde église anglicane de Mascouche implantée au milieu du XXe siècle. La communauté décide alors de restaurer l’église Grace. En souvenir de l’église St. Margaret, on y déménage les bancs, un vitrail ainsi que sa cloche. C’est alors que la «Grace Anglican Church» reprend son service hebdomadaire avec la messe de l’Action de grâce de 2006. L’église Grace est aujourd’hui le plus ancien lieu de culte existant de la MRC Les Moulins.
Photo: Collection Archives Lanaudière / Fonds Aimé-Despatis
Source: disponible sur demande au [email protected]