Le patrimoine de La Prairie

Comprenant 55 points d’intérêt inscrits à l’Inventaire des sites archéologiques du Québec, la zone patrimoniale de La Prairie, arrondissement historique depuis 1975 (devenu site patrimonial en 2012), est délimitée par le fleuve Saint-Laurent à l’ouest, la rue Saint-Laurent à l’est, la rivière Saint-Jacques au nord et la rue Saint-Henri au sud. Son fort potentiel archéologique vient du fait qu’on y retrouve des traces d’occupations humaines, allant de la préhistoire amérindienne jusqu’à nos jours en passant par le bourg fortifié fondé au 17e siècle.

Photo : au 1229, rue Sault St-Louis, Thomas Dunn, avec William Dow, fondateur des bières Dow, a établi sa brasserie dans cette maison de pierres au début du 19e siècle. La brasserie de Dunn alimente alors plusieurs hôtels de La Prairie et suffit à peine à la demande.

Au 1235, chemin du Sault Saint-Louis, il semblerait que cette magnifique demeure a été habitée par le colonel de la garnison et sa famille.

Le patrimoine bâti de La Prairie, comprenant environ 330 immeubles, est protégé par la loi sur le patrimoine culturel. 

Une imposante collection d’artéfacts se trouve par ailleurs au Musée d’archéologie de Roussillon.

Les Jésuites étaient les seigneurs de la seigneurie de La Prairie. Ils y avaient un manoir.

Les populations amérindiennes ont fréquenté le site de La Prairie durant plusieurs siècles avant l’arrivée des Européens.

Photo : des tessons de vases amérindiens Céramique amérindienne des périodes préhistoriques du Sylvicole moyen et de Sylvicole supérieur (-400 à 1550 AD).

Bouteilles de verre - colorées de couleur verte - du 19e siècle et du début du 20e siècle. La majorité des bouteilles trouvées lors des fouilles archéologiques ont jadis servi à contenir des boissons alcooliques ou des sirops.

Le bassin versant de la rivière Saint-Jacques, l’une des dernières rivières naturelles de la région métropolitaine, regorge de plus de 20 espèces animales et végétales rares. Complété en 2011, un sentier multifonctionnel longe les marais environnants mais ne donne pas vraiment accès à la rivière.

Le Parc de conservation du marais, dans le secteur du « Domaine de la nature », est un autre exemple de grande richesse écologique à La Prairie. Plusieurs chemins aménagés offrent aux randonneurs la chance d’y découvrir notamment la rainette faux-grillon, la couleuvre rayée et de nombreuses variétés d’arbres.

La ville de La Prairie, soucieuse de redonner accès au Saint-Laurent à ses résidents, envisage la construction d’une passerelle cyclable longeant le fleuve jusqu’à Brossard.

De nos jours, les autorités multiplient les efforts pour faciliter l’accès au fleuve aux citoyens de la municipalité.

Les cerfs de virginie s'approchent des habitations de la rive sud, à tel point que plusieurs propriétaires se plaignent du fait que ces derniers mangent leurs haies de cèdre.

Il ne subsiste aujourd’hui que neuf grandes populations de rainettes faux-grillon en Montérégie.

Le rat musqué fréquente les sites qui présentent une importante quantité de joncs, quenouilles et autres plantes aquatiques dont ils sont friands.