Les origines de Forestville

Les Amérindiens ont fréquenté les environs de Forestville durant des milliers d'années et de nombreux commerçants français s'y sont aventurés à l'époque de la Nouvelle-France, mais l'occupation permanente de l'endroit ne débute que plusieurs années plus tard.

C'est ici-même, en 1845, que la scierie Slevin s'installe à Forestville. Elle emploie 100 travailleurs. Elle cède les propriétés et les limites de bois à la compagnie William Price en 1849. Cette dernière est alors en train d'instaurer un véritable empire forestier dans tout l'Est-du-Québec. En 1881, le village de Forrest-Ville compte 41 maisons et un peu plus de 250 personnes. 

En 1937, la compagnie Anglo Canadian fait l’acquisition des concessions de la rivière Sault-aux-Cochons et les premiers contingents d'ouvriers viennent s'installer à l'embouchure de la rivière.

À cette époque, les premiers bâtiments sont déjà en place, mais la ville n'existe pas officiellement, ce qui se fait le 4 mai 1944, avec l'incorporation municipale de Forestville dans les registres du Gouvernement du Québec.

Photo: L'embouchure de la rivière Sault-aux-Cochons en 1947.

La création de la paroisse St-Luc de Forestville date de 1949. Elle permet de mettre en place une première structure qui regroupe alors autant les employés de l'Anglo que les colons des environs. La paroisse compte 265 familles, pour un total de 1 430 résidents. De ce nombre, une trentaine de famille sont anglophones et protestantes. 

Photo : Vue aérienne de Forestville en 1949. En bas de l'image se retrouve le lac Forest. L'artère se situant en haut représente aujourd'hui l'actuelle route 138.

Forestville s’est dotée, à partir des années 50, de plusieurs infrastructures. Église, école, couvent, bureau de poste, etc. font partie des réalisations de l'époque. Forestville a également ajouté un service d’aéroport à cette époque.

Sur la photo, l'arrivée d'un avion de type DC3 en 1954. Durant ces années, il en coûtait seulement 5,50 $ pour effectuer un vol entre Forestville et Rimouski.

À l'automne 1952, le port de Forestville déborde d'activités et des milliers de tonnes de matériel arrivent en prévision du premier méga chantier hydroélectrique de la Côte-Nord, celui des centrales de Bersimis 1 et 2. Il s'agit du premier grand projet nordique de la jeune société d'État, Hydro-Québec.

Photo: Le quai de Forestville dans les années 50. 
Source: Archives Hydro-Québec

Dans les années 40, alors que toute l'agglomération de Forestville n'est qu'un vaste chantier, les premières rues se peuplent de maisonnettes, puis les premiers commerces s'installent. En 1961, le recensement indique une agglomération totale de 3641 habitants.

Photo: La 5e rue de Forestville en 1958.

Lors des années 50, Forestville est une ville de transit importante pour les quelque 1 500 travailleurs forestiers qui y voyagent depuis les chantiers de l'Anglo. Cette compagnie forestière est alors le principal employeur de la région, offrant quelque 300 emplois permanents. 

Photo: Le bas Forestville de 1959, un village privé, à l'époque,de la compagnie Anglo Canadian Pulp & Paper Mills.

Forestville compte aujourd'hui près de 3 100 habitants. C'est une ville accueillante et attachante. Une ville jeune, en plein développement, qui offre une panoplie d'avantages et une grande qualité de vie pour ceux et celles qui y résident. C’est une communauté dynamique, tissée serrée et impliquée, le tout campé dans un décor où se côtoient des kilomètres de forêts et des plages incroyables à perte de vue.

Bref, Forestville est une ville où il fait bon vivre!