Plusieurs témoignages, rapportés dans des ouvrages d’histoire et même de médecine, corroborent l’efficacité de la « Courvaline ». Citons, à titre d’exemple, celui de sir James Craig, gouverneur général de l’Amérique du Nord britannique qui écrit, le 15 janvier 1811, à son secrétaire H.-W. Ryland alors en Angleterre (voir l'image ci-haut).
Si la « Courvaline » du curé de Courval était largement connue pour ses capacités de guérison des hommes, elle a aussi été utilisée, avec efficacité rapporte-t-on, pour soigner des animaux.
Dans son numéro du 25 septembre 1897, La Semaine religieuse de Québec rapporte qu’en 1823, une maladie contagieuse mortelle a frappé les chevaux de plusieurs régions de la province. On y précise que Neuville a su, grâce au curé de Courval et à sa « Courvaline », vaincre ce grand malheur :
« Il est à remarquer que, dans les paroisses de la Pointe-aux-Trembles [Neuville] et de Saint-Augustin, ceux qui voulurent traiter les chevaux malades selon les directions de M. Courval, curé de la Pointe-aux-Trembles [Neuville], c’est-à-dire faire suer les chevaux malades, à la vapeur de l’eau chaude, et leur faire prendre en potion de la tisane appelée du nom de son auteur, “courvaline”, les sauvèrent tous sans exception. »
À la lecture de ces témoignages, force est d’admettre que si Joseph-Claude Poulin Cressé de Courval a marqué l’histoire de Neuville à titre de curé, il s’est aussi remarquablement illustré à travers la province de Québec et bien au-delà, et ce, à titre d’inventeur d’un grand remède.
Image: Bulletin des recherches historiques, vol. 11 (1905), p. 351.