En dehors des activités commerciales, ce secteur du bourg Saint-Louis a été animé par un incontournable de la vie villageoise : la poste.
Du côté ouest de l’intersection des Érables/Dombourg, se trouve une maison (à l’actuel 669/671 rue des Érables) qui a joué, pendant plus de trois décennies, un rôle important dans la vie des citoyens du bourg Saint-Louis et de Neuville. C’est là que se trouvait le bureau de poste tenu par Émilie Grenier, veuve Letarte, de novembre 1901 à mars 1930.
Après Émilie Grenier, c’est Louis-Philippe Grenier qui assumera la fonction de maître de poste, et ce, de juin 1930 à juillet 1962. Son bureau de poste était situé à deux bâtiments à l’ouest de celui d’Émilie Grenier, à l’actuel 677/679 des Érables.
Le bureau de poste de Neuville fut sans contredit une affaire de Grenier. La base de données « Bureaux et maîtres de poste », consultable à partir du site Internet de Bibliothèque et Archives Canada (
www.bac-lac.gc.ca), nous apprend qu’Émilie et Louis-Philippe, les derniers Grenier à occuper la fonction de maître de poste à Neuville, ont eu plusieurs prédécesseurs dans la famille pour leur tracer la voie :
Marcius Grenier (1881-1882)
Mme Léger Grenier (1882-1883)
Mlle Marie-L. Grenier (1884-1889)
Mme Aurèle Grenier (1890-1894).
Dans le bourg Saint-Louis, le bureau de poste a été un lieu de rassemblement incontournable. Jusqu’en 1965, année où la Société canadienne des postes a fait construire le bâtiment que l’on connaît aujourd’hui (à côté de l’église à l’est), les villageois se rendaient à la poste le soir, après l’arrivée du train qui transportait le courrier. Le maître de poste nommait alors tour à tour le nom de ceux à qui était adressé du courrier. Pratique fastidieuse et longue dirions-nous aujourd’hui, mais celle-ci faisait partie intégrante de la vie villageoise.
Photo : Société d’histoire de Neuville