Cette incursion dans la vie municipale d’hier nous mène vers un personnage incontournable de l’histoire de Neuville: Antoine Plamondon. Né le 29 février 1804 à L’Ancienne-Lorette, près de Québec, Antoine Plamondon fait, en 1842, l’acquisition d’une terre à Neuville. Quatre ans plus tard, il y fait construire une maison (située à l’actuel 114, route 138) et, en 1851, il y installe définitivement son atelier.
Si Antoine Plamondon est bien connu pour son remarquable talent de peintre, il l’est un peu moins en ce qui concerne les fonctions municipales qu’il a occupées à Neuville au milieu du 19e siècle.
En 1855, au moment où Neuville se dote d’une structure municipale, Antoine Plamondon devient le premier maire. Cette nomination, à peine quatre ans après son installation définitive à Neuville, témoigne de la notoriété qu’a rapidement acquise le peintre auprès de ses concitoyens. Antoine Plamondon occupe la mairie jusqu’en 1860 et, de nature conservatrice, il s’oppose, durant son mandat, à la consommation d’alcool au sein de la municipalité.
En marge de ses activités de peintre et de maire, Antoine Plamondon devient aussi un agriculteur prospère. En 1851, sa terre de 134 arpents se compose de 59 arpents de terre boisée, de 74 arpents destinés au pâturage et à la culture de céréales, et enfin, d’un arpent consacré à un jardin et à un verger. En 1871, sa propriété atteint 180 arpents de superficie, signe que son exploitation agricole est florissante. Il excelle aussi, selon les dires de l’abbé Léon Provancher, dans la culture de la vigne.
L’agriculteur Antoine Plamondon, ancien maire et peintre retraité depuis 1885, est décédé à Neuville le 4 septembre 1895. De nombreuses églises – dont celle de Neuville – et de nombreux musées veillent aujourd’hui à ce que l’apport artistique du Neuvillois Antoine Plamondon soit préservé, mieux connu et immortalisé.
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