Louis Bourgeois, fils d’agriculteur, naît à Saint-Célestin en 1856. Architecte quasi-autodidacte renommé, on lui doit entre autres l’église de St-Wenceslas, construite entre 1877 et 1881.
Il est par ailleurs reconnu pour être l’architecte du véritable chef-d’œuvre qu’est la première maison d’adoration bahaï d’Occident, construction située à Wilmette, en banlieue de Chicago et aux abords du lac Michigan.
De nature mystérieuse, Louis est conduit depuis son plus jeune âge par une grande curiosité et une quête d’aventure, traits de caractère qui le mènent à s’investir dans les domaines créatifs, plus particulièrement le dessin.
Sans diplôme, le jeune Louis Bourgeois se taille très tôt une place auprès du célèbre sculpteur Louis-Philippe Hébert, ce qui le mène dans l’atelier de Napoléon Bourassa, de notoriété enviable également. Ensemble, ils obtiennent une bourse d’études et Bourgeois commence dès lors sa formation à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il se marie la même année (1879) à Marie-Mathilde Tourville, fille d’une famille aisée de Montréal. Mais on raconte qu’elle fut internée pour cause de maladie mentale, au Manitoba, ce qui mènera l’architecte à la ruine.
On ne savait jamais trop où trouver Louis Bourgeois. Chose certaine, il avait l’appel du voyage et était très attiré par la rencontre des cultures d’Europe et d’Orient. Il séjourna en Turquie, en Égypte, en Grèce, puis en Iran, où il sera vraisemblablement mis en contact avec la foi bahaïe, une croyance qui se résume en ces mots : l’humanité doit miser sur une société mondiale puisque, au-delà des ethnies, elle ne forme qu’une seule race.