Les fondatrices

Les premières arrivées

Source : photo de APFM


Les onze fondatrices

Sur les photographies des fondatrices, Sœur Agnès Perron est toujours absente. C’est qu’elle est décédée pendant les débuts de la Congrégation.

Les 11 sœurs fondatrices sont :

Mère Marie-Joseph (Marie-Louise Rondeau) 1870-1922;

Mère Marie-Anne-de-Jésus (Marie Bibeau) 1865-1924;

Mère Marie-Dominique (Lumina Bolduc) 1870-1952;

Mère Marie-Thérèse-de-Jésus (Elzire Roy) 1871-1898;

Mère Marie-Alexis (Cordélie Robillard) 1846-1939;

Mère Marie-Zotique (Étudienne Blais) 1858-1930;

Mère Alphonse-Marie-de-Liguori (Albertine Riopel) 1872-1936;

Mère Marie-des-Sept-Douleurs (Emma Decelles) 1860-1937;

Mère Marie-Égide-D’Assise (Rosanna Marcil) 1862-1949;

Mère Marie-Frédéric (Zélie Perron) 1852-1939;

Mère Marie-de-Bon-Secours (Agnès Perron) 1856-1892.

Photo: (APFM)

La génèse de la congrégation

En lisant la biographie de Marie Bibeau, première supérieure des Petites Franciscaines de Marie, vous en apprendrez beaucoup sur les débuts de la communauté :

« […] Vers 1887, elle émigre au Massachusetts avec sa famille, à Manchaug, au sud de Worcester, où se trouve une importante communauté franco-américaine. Dans cette dernière ville, le curé de Notre-Dame-des-Canadiens, Joseph Brouillet, fait alors des démarches pour ouvrir un orphelinat dans une maison qu’il a achetée. Il songe à fonder une communauté religieuse pour prendre en charge cette œuvre.

Il convainc deux institutrices, qui sont des tertiaires franciscaines, et Marie-Louise Rondeau, étudiante au couvent des Sœurs de la Présentation de Marie à Saint-Hyacinthe, au Québec, d’en former l’embryon. L’orphelinat ouvre ses portes le 13 août 1889. Attirée par la vie religieuse, Marie Bibeau décide de se joindre au groupe et est reçue comme postulante le 7 octobre 1889. Admise à la vêture le 24 novembre, elle reçoit le nom de Marie-Anne-de-Jésus. […] »


Pour lire la suite, visitez le site :
http://www.biographi.ca/fr/bio/bibeau_marie_15F.html.

Photo: (APFM)

L'exil des Canadiens-français

« Vers la fin du 19e siècle, de nombreuses familles canadiennes-françaises sont établies aux États-Unis et forment des paroisses francophones dans plusieurs états. À Worcester, au Massachussetts, le curé de la paroisse Notre-Dame-des-Canadiens, Joseph Brouillet, constate avec désolation la présence accrue d'enfants abandonnés dans les rues parce que leurs parents sont décédés ou parce que leurs mères travaillent dans les manufactures. Pour remédier à cette situation, le curé Brouillet fonde un orphelinat en 1889. Il recrute alors plusieurs jeunes filles de la région, dont Marie-Louise Rondeau et Marie Bibeau, pour travailler à l'orphelinat et s’occuper de l'éducation des enfants. Il souhaite que ce groupe de jeunes filles devienne une communauté religieuse. Le nombre d'orphelins ne cesse d'augmenter et le nombre de jeunes filles qui se dévouent à l'œuvre du curé Brouillet de croître. »

Source : Les Petites Franciscaines de Marie de Baie-Saint-Paul, 2010

« Pour donner une idée de l’ampleur du phénomène et de sa dissémination à travers la Nouvelle-Angleterre, dans certaines villes clefs du textile surtout, nous donnons ici quelques chiffres des effectifs principaux par État et par ville. Ceci nous permet de cerner la situation en 1900, donc une cinquantaine d’années seulement après les débuts de l’émigration qui n’allait prendre toute son envergure que vers 1880. Ces statistiques démontrent aussi comment leur nombre rendit possible aux émigrés de créer une infrastructure solide. »

Source : Claire Quintal, Les archives des Franco-Américains et des Acadiens de la Nouvelle-Angleterre, Archives, VOLUME 36, NUMÉRO 2, 2004-2005, p. 40

Les fondatrices

Les onze fondatrices sont :

Sœur Michelle Garceau décrit ainsi la fin de sœur Perron : « À Worcester, une lourde inquiétude, pourtant, assombrit encore l’horizon, lorsque 1892 essaie de se présenter comme une aube d’espoir. La santé de Sœur Marie-de-Bon-Secours a faibli lentement, graduellement, comme une amarre qui s’use à force de frotter le point d’attache. […]

À la mi-février paraissaient les symptômes d’un dénouement prochain. On ne quitte plus la mourante, ni le jour, ni la nuit. Le 22, elle reçoit l’Extrême-Onction, qui augmente son désir du ciel; mais la nature résista encore contre la sentence jusqu’au 7 mars. […]

Les 7 et 8 mars, la dépouille mortelle est exposée dans le petit orphelinat de la rue Bleeker. Les parents, les amis et les curieux qui s’agenouillent auprès de la tombe sont frappés de ce sourire d’au-delà qui les accueille.  […]

‘’ Puisque je n’aurai pas le bonheur d’aller à la Maison mère de mon vivant, avait dit Sœur Marie-de-Bon-Secours, comme j’aimerais y être envoyée après ma mort! ’’ Le curé Fafard est touché de cette filiale prière et c’est de grand cœur qu’il autorise l’inhumation à Baie-Saint-Paul. […]

Le samedi 7 mai, après un service solennel à l’église de Baie-Saint-Paul, le Père Fafard procède à la sépulture qui ne doit être que transitoire; du cimetière paroissial où ils sont exhumés, dans la suite, pour occuper la première place au cimetière de la Communauté. »


Photo: (APFM)
 

Les fondatrices encore une fois

Une mosaïque d'illustrations montrant les onze fondatrices.

Photo: (APFM)

Des fondatrices

Quatre des fondatrices avec une photographie du curé Fafard.

Photo: (APFM)

Des fondatrices à Worcester

Orphelinat à Worcester avec trois des fondatrices et une autre religieuse.

Photo: (APFM)

D'autres suivront...

Sœur Elzire Roy, une des fondatrices, en compagnie de novices.

 « [En 1895], deux jeunes filles ont demandé la faveur de vivre sous cet incomparable climat de rigueur et de joie, connu de ceux-là seuls qui ont commencé les œuvres de Dieu.

L’une Marie Bluteau, âgée de 17 ans, habite la Petite-Rivière-Saint-François-Xavier, village de navigateurs, dont l’âme est sensible au souffle de la grâce comme le sont au vent du large les voiles de leurs fines goélettes; l’autre Alice Simard, âgée de 16 ans, est de la Baie-Saint-Paul et représente les prémices des vocations qui se doivent mûrir à l’ombre du clocher paroissial, protecteur du toit franciscain.

Toutes deux ont étudié au couvent des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame et sont redevables, pour une grande part, à ces dignes religieuses, du sérieux de leur esprit et de la générosité de leur âme.»


Source: Soeur Michelle Garçeau, Par ce signe tu verras, pages 301-302.

Photo: (APFM)

 

La construction de la Maison mère

Sylvain Desmeules dans son livre « Les Petites Franciscaines de Marie » décrit ainsi la construction de la Maison mère :

« C’est le premier projet de taille mené par les Petites Franciscaines sans la fougue coutumière du curé Fafard, dont c’était pourtant le souhait d’ériger une chapelle dédiée au Sacré-Cœur. Le 2 juillet 1900, tout juste à côté de l’Hospice Sainte-Anne, ‘’ dix pelles vigoureuses s’enfoncent dans la terre ’’. Autorisation épiscopale, devis et fonds de départ en main, Mère Marie-Anne-de-Jésus, telle une femme d’affaires aguerrie, à peine âgée de 35 ans, lance les travaux. Quatre ans ne sont pas de trop pour achever le couvent de l’Immaculée-Conception et la chapelle du Sacré-Cœur, logés sous un seul toit et connus sous le nom de Maison mère.

La construction ne se fait pas sans difficultés. ‘’ Comme la Baie-Saint-Paul est presque au niveau du fleuve et qu’il suffit de creuser le sol – un terrain marécageux – de quelques pieds, pour voir l’eau sourdre, il a donc fallu construire sur pilotis. Onze cents pieux ont été enfoncés dans le sol instable : deux cents grâce à un appareil qui céda trop vite à la tâche et les neuf cents autres, à bras d’hommes ’’, relate-t-on au centenaire de la congrégation. »


Photo: (APFM)

La Maison mère et la chapelle, face ouest

Photo: (APFM)

De nos jours, l’entrée de la Maison mère

Photo: (APFM)

La chapelle conventuelle du Sacré-Coeur

« La chapelle du Sacré-Cœur doit sa réalisation à la collaboration ainsi qu’à la générosité de la population de Baie-Saint-Paul et des villages environnants. […]

La nef a subi peu de transformations depuis sa réalisation au début du XXe siècle, sinon quelques modifications répondant à l’esprit du Concile Vatican II. Le plancher a par exemple été égalisé et la balustrade, enlevée. À l’origine, le plancher avait deux niveaux; l’un, près du chœur, plus élevé, servait aux religieuses, tandis que l’autre, à l’arrière et plus bas, recevait les pensionnaires. Ces deux parties de la nef étaient de plus séparées par une balustrade. Les bas-côtés, quant à eux, sont couronnés d’un plafond à caissons, lesquels sont ornés, en leur centre, des symboles soutenus par les mêmes rayons et nuages que ceux de la voûte. »


Pour lire l’article complet visitez ce lien externe:  http://www.ipir.ulaval.ca/fiche.php?id=843 . En cliquant sur ce lien, vous pourrez également visionner une vidéo dans laquelle sœur Yvette Chamberland fait visiter la chapelle et écouter une bande audio expliquant l’histoire de sa construction.

Les images suivantes illustrent les transformations apportées à la chapelle après le Concile Vatican II.

Photo: (APFM)

La balustrade séparant les religieuses et les laïc

Photo: (APFM)

Le chœur de la chapelle

Photo: (APFM)

Anciens confessionnaux remplacés en 1971

Photo: (APFM)

Après les changements de Vatican II

Photo: (APFM)

L'architecte de la chapelle

« Eugène-Michel Talbot est né à Notre-Dame-de-la-Victoire (Lévis) en 1858.

Architecte, Talbot s'établit d'abord à Lévis avant de s'installer à Québec. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, il conçoit de nombreux édifices résidentiels, commerciaux et religieux dans la région de Québec. Parmi ses œuvres religieuses importantes figurent la chapelle conventuelle du Sacré-Cœur (1900-1903) à Saint-Pierre-et-Saint-Paul-de-la-Baie-Saint-Paul (Baie-Saint-Paul) et l'église de Saint-Gabriel-de-Valcartier (1911-1912).

De 1906 à 1917, Talbot s'associe à J.-A.-Thomas Dionne pour fonder l'agence Talbot et Dionne. En compagnie de ce dernier, il réalise les plans de l'église de Sainte-Croix (1911-1915) et de l'église de Saint-Roch (Notre-Dame-de-Saint-Roch) (1914-1920) à Québec. Talbot est l'un des membres fondateurs de l'Association des architectes de la province de Québec en 1890. Il est décédé en 1917. »


Source : Patrimoine culturel - Gouvernement du Québec.

Les fêtes chez les Petites Franciscaines de Marie

Le livret du premier jubilé de la congrégation en 1914. On y fêtait les noces d’argent!

 « Des fêtes ont accompagné les grands moments de l’histoire de la congrégation. Par exemple, en 1914, les Petites Franciscaines de Marie consacrent une semaine de festivités à Baie Saint-Paul et à Worcester, aux États-Unis, afin de souligner le 25e anniversaire de leur fondation. À cette époque, la congrégation compte déjà 169 professes, 19 novices et 37 postulantes. »
http://www.ipir.ulaval.ca/fiche.php?id=900

Photo: (APFM)

Préparation du jubilé de 1939

Les annales des Petites Franciscaines de Marie renseignent sur l’effervescence qui a régné dans les mois précédant les célébrations. En voici quelques extraits :

« Jeudi 23 mars 1939

Il règne une grande activité à l’atelier de peinture : sœur Marie-Jean-Berchmans est habilement secondée par sœur Marie-de-Lorette et sœur Marie-Céline-du-Carmel. Elles font des écussons, des étendards, etc. Le grand album souvenir est également en marche […].

Vendredi 19 mai 1939

Nous voilà expulsées du réfectoire : les ouvriers l’ont envahi et ne pourront nous le rendre avant une dizaine de jours, car il faut le blanchir, rafraîchir les peintures, etc.

Jeudi 6 juillet

La préparation aux fêtes jubilaires se continue dans le calme et la paix. […] la pièce de fête, « L’Heure du Souvenir », est confiée à la directrice du postulat, sœur Marie-Auxiliatrice qui est contente de ses actrices; sœur Germain-Marie n’est pas moins encouragée de ses chanteuses; le travail des décorations va également bon train.

Jeudi 13 juillet

Sous la direction de notre menuisier, M. Henri Tremblay, quelques employés sont à ériger une chapelle ajourée dans le milieu du champ qui fait face à la Maison Sainte-Marie. »


Photo: (APFM)

Le menu du banquet

La commande pour l’impression des menus est donnée le 7 juillet 1939 à L’Action Catholique.

Photo: (APFM)

Le menu du banquet

Le banquet est servi par la maison Belleau de Québec.

Photo: (APFM)

Le carton d’invitation aux célébrations

Photo: (APFM)

1989 - Le centenaire de la congrégation

« La congrégation a souligné le centenaire de sa fondation, de même que la commémoration de l’ouverture de l’Hospice Sainte-Anne, en 1989. Sœur Madeleine Tremblay, supérieure générale à l’époque, et son comité ont mis deux ans à préparer ces festivités. Elles ont mis sur pied un programme intitulé Les 100 jours de nos 100 ans.

Ainsi, pendant ces cent jours, parents, amis, anciennes religieuses, aumôniers, employés, anciens élèves et amis de la communauté étaient conviés à célébrer. Les religieuses ont de plus organisé tout le mois de juillet des portes ouvertes à la Maison mère, accueillant près de 6 000 visiteurs. Les messes dominicales avaient lieu à l’église paroissiale de Baie-Saint-Paul, laquelle permettait de recevoir davantage de fidèles, et les repas étaient offerts aux gymnases des écoles environnantes. La communauté ayant débuté à Worcester, des activités y ont également été organisées. »


Source externe: Site de l'Université Laval 
 

Sources des citations de la narration

Roby, Y., Les Canadiens français des États-Unis (1860-1900) : dévoyés ou missionnaires. Revue d’histoire de l’Amérique française, 1987 41(1), 3–22. doi:10.7202/304520ar

Margaret Porter, Mille en moins, Baie-Saint-Paul, 1984, p. 38

Michelle Garceau, Par ce signe tu vivras, histoire de la congrégation de 1889-1955, Québec 1955, p. 161

Sylvain Desmeules, Les Petites Franciscaines de Marie, Edition GID, 2012, p. 73

Micheline Dumont, « BIBEAU (Bibeault), MARIE (Mary), dite Marie-Anne-de-Jésus », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003, repéré à  http://www. biographi.ca/fr/bio/bibeau_marie_15F .html.
 

Extrait de
Circuit Fil Rouge Petites Franciscaines de Marie

Circuit Fil Rouge Petites Franciscaines de Marie image circuit

Présenté par : Parcours Fil Rouge inc.

Directions

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