De 1849 à 1853, les colons devaient aller à pied jusqu’à Saint-Jérôme, à vingt-cinq milles de distance, pour acheter leurs provisions. Jean-Baptiste Dufresne et son épouse racontent qu’ils ont passé trois mois à manger des pommes de terre cuites sous la cendre et à boire une infusion d’écorce d’érable.
Quand quelqu’un tombait malade, on le soignait avec des produits naturels : la gomme d’épinette cicatrisait les entailles; les tisanes de menthe, d’écorce de pruche ou de thé des bois revigoraient; les cataplasmes de moutarde décongestionnaient les bronches; et il ne faut pas oublier la boisson la plus naturelle après l’eau et le lait : le petit whisky blanc, à cinq cents le verre, qui nettoyait la gorge et réchauffait le dedans.
À la fin du XIXe siècle, Patrick Goyer livre, en voiture à cheval, un bon « pain de fesse » qui coûte 7 cents. Au magasin général, on peut se procurer une douzaine d’œufs frais pour 12 cents, une livre de beurre « en tinette » à 15 cents et un coq engraissé pour un dollar. On peut casser la croûte au restaurant de la famille Aubin, en face de l’église, ou prendre un verre dans l’un des trois hôtels de la rue Principale : la Pension Michel, l’Hôtel Plouffe et l’hôtel Camille Beaulieu.
Photo : Magasin Médecine, vers 1950
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Source texte et photos:
Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut