LE PREMIER PRESBYTÈRE
Le premier presbytère a été construit avant 1667 par les habitants de la paroisse, probablement en même temps que la construction de l'église inaugurée en 1658. Vraisemblablement, il était situé en face de l'église, à proximité du manoir seigneurial. Lors de la construction du manoir seigneurial vers 1667, le presbytère est converti en un lieu d'audience pour le bailliage de Beaupré, tandis que le manoir sert de presbytère aux prêtres de Château-Richer et de la seigneurie. Vers 1689, la petite maison presbytérale change de vocation et tient lieu d'école élémentaire.
Source: Buteau, Lise (2005). « Château-Richer, Terre de nos ancêtres en Nouvelle-France », page 280
LE DEUXIÈME PRESBYTÈRE
Près de 100 and après sa construction, le manoir seigneurial est en urgent besoin de réparations. À cette fin, le Séminaire avise donc la fabrique en 1748 que l'utilisation du manoir seigneurial pour y loger les prêtres ne sera plus supporté.
La fabrique prend donc la décision de construire un nouveau presbytère. En prévision de cette construction, le Séminaire de Québec cède à la fabrique, le 10 juin 1748, un terrain de 90 pieds de front sur 60 pieds de profondeur. L'acte de concession est ratifié par le supérieur du Séminaire l'abbé Lalane, le 4 octobre 1749.
La construction débute en 1749. Le livre des comptes de la fabrique fait mention des contrats de maçonnerie et de menuiserie relatifs à la construction du presbytère. Ces actes sont établis en présence du curé Resche et des trois syndics; Zacharie Cloutier, François Verreau et Nicolas Lefrançois.
Dix ans plus tard en 1759 la guerre de sept ans se fait sentir dans la région. À Château-Richer, le presbytère et l'église sont vraisemblablement les seuls bâtiments épargnés par les Anglais lors de l'invasion Britannique en Nouvelle-France.
Source: Buteau, Lise (2005). « Château-Richer, Terre de nos ancêtres en Nouvelle-France », pages 81-83
LE TROISIÈME PRESBYTÈRE
De 1759 à 1831 on ne retrouve que peu de mention au sujet du presbytère. Ce sera en 1831 ou il est question de construire un nouveau presbytère pour remplacer celui construit en 1749. On prévoit bâtir sur le même emplacement, mais de dimensions plus vastes que le précédent. On passe de 36 sur 30 pieds à 50 sur 30 pieds. Lors de l'assemblée du 30 octobre 1830 et en présence du curé J.B. Maranda, il est résolu à l'unanimité qu'on bâtira un nouveau presbytère.
Mais il faudra attendre deux ans pour que la décision se concrétise et que la construction des travaux débute. Les travaux dureront jusqu'en 1834. Le livre des comptes signale la visite de Mgr Bernard Panet à Château-Richer, le 1 juillet 1834. Il est permis de croire que sa visite coïncidait avec la fin des travaux du presbytère actuel.
A peine 40 ans plus tard il faut déjà le sauver de la ruine. De nouvelles réparations importantes sont donc effectuées en 1910. CInquante ans plus tard le même procéssus se répète.
À la suite de la fusion des cures de l'Ange-Gardien et de Château-Richer en juin 1994, les curés habitent désormais le presbytère de l'Ange-Gardien. Le presbytère de Château-Richer est donc utilisé à d'autres fins. Depuis 2014 l'Espace culturel Richard Verreau où l'on retrouve la bibliothèque de Château-Richer occupe tout l'espace du presbytère.
Source: Buteau, Lise (2005). « Château-Richer, Terre de nos ancêtres en Nouvelle-France », pages 83-86