Jusqu'en 1893, le clocher de l'église se compose de deux cloches. En février 1893, l'abbé Gingras vend la plus grosse d'entre elles afin d'installer un carillon de trois cloches dont le poids de celle-ci et des montures ne dépasse pas 8000 livres. Les précieuses cloches ont fait la traversée des mers depuis Le Havre, en France, jusqu'à Château-Richer.
L'évêque de Chicoutimi, Mgr Louis-Nazaire Bégin procède à la bénédiction du nouveau carillon le 22 juillet 1894, en présence de Mgr Cyrille Alfred Marois, vicaire général de l'archidiocèse de Québec, de l'abbé Napoléon Gariépy, du curé Gingras et d'une grande foule issue de la paroisse et des environs.
En 1897, une des cloches casse. Profitant de cette réparation, on monte le carillon sur un système de marbre et de fonte.
Dans son ouvrage "Le Québec et ses cloches", l'abbé Léonard Bouchard précise le nom des cloches et la mésaventure de l'une d'elles:
"Foi, Espérance, Charité: La grosse cloche, La Charité, selon le prône du curé en date du 2 mai 1897 a été cassée. On a dû la retourner en France, à l'usine. Plusieurs inscriptions figurent sur les cloches, dont le nom de la marraine, Emma Matte, bienfaitrice de l'église, marraine des cloches et épouse d'Édouard Verreault. La cloche La Charité est un don de Françoise et de Francis Côté. La petite cloche du pignon, La Foi, fut hissée avec le concours de plusieurs boeufs.
Source: Buteau, Lise (2005). « Château-Richer, Terre de nos ancêtres en Nouvelle-France », page 91