Créé le 1er janvier 1861 sur le modèle des troupes de zouaves de l'armée française, dont l'uniforme exotique est très populaire au milieu du xixe siècle, le bataillon des zouaves pontificaux, devenu régiment au 1er janvier 1867 est constitué de volontaires, majoritairement français, belges et néerlandais, venus défendre l'État pontifical dont l'existence est menacée par la réalisation de l'Unité italienne au profit du Piémont. Son histoire est corrélée à la dernière décennie de l'État du Saint-Siège (1860-1870). Le régiment est licencié le 21 septembre 1870 à la suite de la disparition des États pontificaux.
Jusqu'en 1864, les zouaves comptent entre 300 et 600 hommes puis l'effectif monte à 1 500 hommes puis 1 800 avant d'atteindre le maximum de 3 200 hommes peu avant la chute de Rome. Entre 1861 et 1870, il y a plus de 10 000 nouveaux engagés issus de 25 nationalités différentes. Les plus nombreux sont les Néerlandais, ensuite les Français et les Belges mais on trouve aussi des Suisses, des Allemands, des Italiens, des Canadiens et même des Américains.
De couleur gris-bleu, l'uniforme se compose d'une courte veste à soutaches rouges au col dégagé, d'un grand pantalon bouffant retenu par une large ceinture rouge et d'un petit képi à visière carrée. Les officiers portent des soutaches noires. La tiare et les clés croisées de Saint-Pierre sont gravées sur les boutons de cuivre. Les officiers portent des bottes et les soldats des molletières jaunes.
Après 1871 les anciens zouaves pontificaux sont fréquemment des militants du catholicisme et de la légitimité monarchiste. Ils sont souvent impliqués dans des œuvres comme le Sacré-Coeur de Paris ou Lourdes. En Belgique et au Québec, il subsiste quelques associations se réclamant des zouaves pontificaux.
À Château-Richer, l'existence des zouaves pontificaux est révélée à travers les prônes au XIXe siècle. Ainsi, avant 1915, il est question d'une bénédiction d'un drapeau des zouaves et de leurs armes. Ce mouvement paroissial prend fin vers 1940.
Source: A. Wikipedia sous la rubrique "Zouaves pontificaux".
B. Buteau, Lise (2005). « Château-Richer, Terre de nos ancêtres en Nouvelle-France », page 129