Papi : Bonjour Delphine, bonjour Guillaume, je suis bien content que vous ayez tous les deux accepté de faire cette promenade avec moi.
Delphine : Papi, tu sais que je suis toujours contente de passer du temps avec toi.
Guillaume : Moi aussi papi, et j’adore venir vous voir toi et mamie et me promener à la campagne !
Papi : Aujourd’hui, on va faire une jolie balade à pied durant laquelle je vais vous relater certains passages de l’histoire de Château-Richer et plusieurs petites anecdotes qui ont coloré l’histoire de cette magnifique paroisse. Je ne vous cache pas que l’église catholique a eu une incidence majeure sur le développement de Château-Richer. Mes petits récits seront donc fortement teintés par cette présence au fil des siècles.
Delphine: Combien de temps durera notre promenade ?
Papi : Eh bien, Delphine, nous avons le choix de se rendre au moulin du petit-Pré à l’extrémité ouest de Château-Richer et revenir. Pour cette balade on franchira 11,4 Km. En marchant d’un pas plutôt lent pour admirer le paysage, il faudra environ 2 heures vingt pour compléter le parcours. Selon notre forme, nous pourrons décider à tout moment de raccourcir notre promenade et la reprendre un autre jour, si nous le voulons.
Guillaume : Papi, tu crois qu’on pourra manger une crème glacée en route ?
Papi : Oui Guillaume, nous avons une excellente pâtisserie française au village qui se nomme Praline et Chocolat. On y trouve une grande variété de gelato. Nous passerons devant tout à l’heure.
Guillaume : Moi ma préféré c’est au chocolat !
Delphine : Moi c’est la noisette !
Papi : Et bien moi, je les aime toutes !
Papi : Bon, avant même de faire un pas, je crois qu’il est important de jeter les bases et de parler de trois choses pour mieux comprendre ce qui va suivre.
Tout d’abord, avant de vous parler de Jacques Cartier, de Samuel de Champlain, de Monseigneur de Laval et de la paroisse de Château-Richer, il serait juste de noter la présence de longue date des Amérindiens. Plusieurs villages amérindiens se trouvaient le long du St-Laurent sur la rive Nord. C’est donc dire que les Amérindiens étaient ici bien avant que les Européens ne mettent les pieds en Amérique. On sait qu’à différentes périodes, les Hurons et les Abénakis habitaient les bords du Fleuve ou y venaient pour y chasser les oiseaux migrateurs et y pêcher. Donc, dire que Jacques Cartier a découvert le fleuve Saint-Laurent me semble plutôt immérité. Même son de cloche pour Samuel de Champlain pour avoir soi-disant fondé Québec. Les Amérindiens avaient déjà établi par le passé une maison longue à cet endroit.
Ensuite, comme vous l’apprendrez sous peu, Château-Richer est un territoire qui faisait partie de la Seigneurie de Beaupré. À ce titre, les seigneurs de ce territoire ont attribué des terres à certains colons venus de France dès les débuts du XVIIe siècle. Certains colons sont venus avec une épouse. Quelques chanceux ont trouvé une épouse sur place mais les filles célibataires étaient rares en Nouvelle-France au début de la colonie. Malgré cela, plusieurs de ces couples ont eu des enfants. C’est ainsi que les familles Gagnon du Québec et d’ailleurs en Amérique ont comme ancêtres communs trois frères ; Pierre, Jean et Maturin Gagnon qui sont venus en Nouvelle-France avec leur mère et ont reçu trois terres à Château-Richer. Je vais tenter au cours de notre promenade, de vous donner les noms des personnes qui ont colonisé ce territoire et desquelles ont découlé les descendants de nombreuses grandes familles du Québec et d’ailleurs en Amérique.
Finalement, je vous demanderais de faire très attention où vous mettez les pieds et de longer le bord de la rue en tout temps. On devra marcher dans la rue tout au long de notre promenade, car il y a peu de trottoirs le long de l’avenue Royale à Château-Richer. Vous êtes prêts ?
Delphine et Guillaume : Oui, allons-y !!!
Papi : Et bien marchons.