Le Parc Queen Royal

Chloe Cooley

Entre 1782 et 1803, il y avait environ 30 esclaves Africains à Niagara-on-the-Lake. Entre 500 à 700 autres étaient en état de servitude dans le Haut-Canada jusqu’à ce que l’esclavage soit aboli en 1834.

Chloe Cooley était une femme Noire mise en esclavage par le Sergent Adam Vrooman, un Loyaliste de l’Empire-Uni résident de Queenston, Haut-Canada.

Le 14 mars 1793, Vrooman a attaché Cooley dans un bateau et l’a transporté à travers la Rivière Niagara pour être vendue à l’État de New York. Cooley a résisté violement. Sa résistance a nécessité l’aide de deux autres hommes: Isaac Vrooman, frère de Adam, et Van Every, un des cinq fils du Loyaliste McGregory.

Les hurlements de Cooley

Peter Martin, un Loyaliste Noir et un ancien combattant de Butler’s Rangers, a observé les difficultés et les hurlements de Cooley et, avec un autre témoin  William Grisley, a relaté l’incident au Lieutenant-Gouverneur John  Graves Simcoe et le Conseil Exécutif du Haut-Canada. Grisley, un résident blanc de Mississauga Point et un employé de Sergent Vrooman, a pu corroborer le récit des événements puisqu’il était sur le bateau qui a transporté Cooley, mais n’a pas aidé à la restreindre.

Cependant, ce ne fut pas la première fois que Cooley a lutté contre son esclavage. Elle protestait régulièrement contre son esclavage en se comportant de manière « incontrôlable ». Elle volait les biens que les gens lui ont confiés au nom de Sergent Vrooman, elle refusait de travailler et participait à l’absentéisme (elle quittait la propriété de son maitre sans permission pour de courtes périodes de temps et ensuite elle retournait).

Au moment de l’incident de Chloe Cooley, des chuchotements circulaient au sujet « d’abolition » et de « liberté » dans la région du Niagara parmi les propriétaires d’esclaves et les esclaves Noirs. Ces rumeurs ont poussé Vrooman et autres propriétaires à liquider leurs biens quant aux esclaves  au lieu de perdre de l’argent quant à leurs investissements si les rumeurs furent véritables.  William Grisley a également témoigné qu’il a vu une autre personne de race noire attachée de la même façon que Cooley et a révélé que d’autres propriétaires d’esclaves planifiaient vendre leurs esclaves aux États-Unis.

Lieutenant-Gouverneur John Graves Simcoe et Procureur Général John White ont utilisé l’incident Chloe Cooley comme moyen d’introduire une législation pour abolir l’esclavage dans le Haut-Canada. Le 19 juin 1793, John White a présenté un projet de loi relatif à l’abolition à la Chambre d’Assemblée, qu’il a dit a reçu « beaucoup d’opposition mais peu d’argument » des politiciens qui étaient propriétaires d’esclaves. Après avoir suivi les étapes du processus législatif, le gouvernement a négocié un compromis et a adopté « Une Loi visant à Empêcher de Nouvelles Introductions d’Esclaves et pour Limiter la Durée des Contrats quant à la Servitude (également connu comme la loi pour Restreindre l’Esclavage dans le Haut-Canada). Les membres du corps législatif furent contre l’élimination complète de l’esclavage. Ils ont convenu quant à la suppression graduelle au cours de deux ou trois générations. Simcoe a donné Sanction Royale à la loi le 9 juillet 1793.

La désobéissance de Chloe Cooley a attiré de l’attention qui a déclenché des changements législatifs. L’acte fut le premier et le seul projet de loi à limiter l’esclavage dans l’Empire Britannique jusqu’en 1833, lorsque « La Loi sur l’Abolition de l’Esclavage à travers les Colonies Britanniques ;  pour promouvoir l’Industrie d’esclaves émancipés ; et pour compenser les Personnes jusqu’à présent autorisés aux Services de tels Esclaves (plus tard appelé la Loi d’Abolition de l’Esclavage) a aboli l’esclavage dans toutes les entités Britanniques, y compris le Canada, à partir du 1er août 1834.

Colonel Adam Vrooman

Adam Vrooman a réduit Chloe Cooley à l'état d'escavage.

Vrooman fut un Loyaliste de l’Empire-Uni ayant servi dans Butler’s Rangers durant la Révolution Américaine.

Vrooman a acheté Cooley de Benjamin Hardison de la municipalité de Bertie (maintenant Fort Érié, Ontario). Vrooman amena Cooley à sa ferme à Queenston, où elle a probablement travaillé en tant que domestique.

Un autre esclave

Vrooman a réduit au moins une autre personne l'état d'esclavage, un homme Noir appelé Tom. Tom était la possession de Vrooman en 1783 et Vrooman a vendu Tom à Adam Crysler en 1792. 

Après l’incident avec Chloe, le Conseil Exécutif a résolu de mettre fin aux renvois violents des esclaves et a donné des instructions au Procureur Général John White d’engager des poursuites contre Vrooman pour avoir troublé la paix. Au cours des prochaines semaines, White a engagé des poursuites contre Vrooman.

Le 18 avril 1793, Vrooman a répondu aux accusations dans une pétition dans laquelle il déclara qu’il avait :

[..] été informé qu’une information a été portée contre lui au Procureur Général relative son action en ce qui concerne la Vente de la Femme Nègre mentionnée ; votre Pétitionnaire n’avait reçu aucune information concernant la liberté des Esclaves dans cette Province, sauf un reportage qui a présidé parmi eux, et s’il a transgressé contre les Lois de son Pays en disposant de son Bien (de laquelle la légalité de l’achat de Benjamin Hardison) il a naturellement présumé qu’elle l’appartenait, cela s’est fait sans connaissance d’une Loi en vigueur au contraire.

La pétition confirme qu’une accusation a été portée contre Vrooman comme le Conseil Exécutif avait recommandé. De plus, Vrooman a identifié de qui il avait acheté Cooley, ce qui donne vérité quant à la légalité d’acheter et de vendre des esclaves dans le Haut-Canada. Dernièrement, la pétition de Vrooman révèle qu’il a fourni une défense d’ignorance par rapport à sa vente de Cooley, déclarant qu’il ne contrevenait pas à la loi. Les poursuites contre Vrooman furent abandonnées. Cooley et autres esclaves Africains dans la province étaient considérés comme des biens et n’avaient pas le droit de se défendre en cour.

Lieutenant-Gouverneur John Graves Simcoe

John Graves Simcoe est devenu le Lieutenant-Gouverneur du Haut-Canada en 1791 et est arrivé dans la Capitale de Newark (Niagara-on-the-Lake) en 1792.

Simcoe a entendu le témoignage de témoin de Peter Martin et de William Grisley concernant Chloe Cooley.

Une loi pour abolir l’esclavage

Simcoe et Procureur Général John White ont utilisé l’incident de Chloe Cooley comme moyen d’introduire une législation pour abolir l’esclavage dans le Haut-Canada. Le 19 juin 1793, Procureur Général John White a présenté un projet de loi relatif à l’abolition à la Chambre d’Assemblée, qui, il a dit, a reçu « beaucoup d’opposition mais très peu d’argument » des propriétaires d’esclaves du gouvernement. Au moins 12 membres du gouvernement composé de 25 personnes possédaient des esclaves ou étaient membres de familles qui possédaient des esclaves. Le gouvernement a négocié un compromis et a adopté une Loi pour Empêcher l’Introduction Supplémentaire des Esclaves et pour limiter la Durée de Contrats quant à la Servitude (également appelé la Loi pour Limiter l’Esclavage dans le Haut-Canada). Simcoe a donné Sanction Royale  à la loi le 9 juillet 1793 et a exprimé l’espoir que ceux qui étaient esclaves  « pourraient désormais envisager l’avenir avec certitude quant à  l’émancipation de leurs descendants ».

Aucun esclave dans la province ne fut libéré complètement à cause de cette législation. Pour de plus amples informations concernant la Loi pour Limiter l’Esclavage, voir l’arrêt pour La Loge Maçonnique.

La loi fut la première et la seule mesure législative à limiter l’esclavage dans l’Empire Britannique jusqu’en 1833, lorsque la Loi d’Abolition de l’Esclavage a aboli l’esclavage dans toutes les entités Britanniques, y compris le Canada à partir du 1er août 1834.

La Rivière Niagara

La première phase du colonialisme a eu lieu de 1780 à 1783 comme arrangement temporaire qui fut conçu pour fournir de la nourriture à Fort Niagara, les bâtiments en pierre que vous voyez de l’autre côté de la Rivière, durant la Révolution Américaine. Pendant toutes ces années, la rive ouest de la Rivière Niagara fut
le quartier général pour John Butler et ses Rangers, officiellement connus comme Butler’s Rangers, et ses alliés Autochtones. Lorsque le Traité de Paris fut signé en 1783 cela a entraîné une fin officielle à la Révolution Américaine et a reconnu l’Indépendance Américaine.

La Rivière Niagara est devenue la frontière internationale et plusieurs réfugiés Loyalistes qui craignaient d’être persécutées ou qui voulaient continuer à vivre  sous la Couronne se sont dirigés au Canada. Ces gens étaient des colons Américains blancs, des Noirs libres et des alliés des Premières Nations (principalement les Haudenosaunee) qui ont soutenu ou ont lutté pour la cause Britannique. Ce fut durant cette période de réinstallation à l’autre côté de la rivière que les Loyalistes ont amené avec eux les Africains qu’ils ont mis en esclavage. Les premiers dossiers militaires documentent des esclaves Africains à Niagara-on-the-Lake à partir de 1781.

Extrait de
Voices of Freedom | Histoire des Noirs à Niagara-on-the-Lake

Voices of Freedom | Histoire des Noirs à Niagara-on-the-Lake image circuit

Présenté par : Town of Niagara-on-the-Lake

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