Peter Martin, un Loyaliste Noir et un ancien combattant de Butler’s Rangers, a observé les difficultés et les hurlements de Cooley et, avec un autre témoin William Grisley, a relaté l’incident au Lieutenant-Gouverneur John Graves Simcoe et le Conseil Exécutif du Haut-Canada. Grisley, un résident blanc de Mississauga Point et un employé de Sergent Vrooman, a pu corroborer le récit des événements puisqu’il était sur le bateau qui a transporté Cooley, mais n’a pas aidé à la restreindre.
Cependant, ce ne fut pas la première fois que Cooley a lutté contre son esclavage. Elle protestait régulièrement contre son esclavage en se comportant de manière « incontrôlable ». Elle volait les biens que les gens lui ont confiés au nom de Sergent Vrooman, elle refusait de travailler et participait à l’absentéisme (elle quittait la propriété de son maitre sans permission pour de courtes périodes de temps et ensuite elle retournait).
Au moment de l’incident de Chloe Cooley, des chuchotements circulaient au sujet « d’abolition » et de « liberté » dans la région du Niagara parmi les propriétaires d’esclaves et les esclaves Noirs. Ces rumeurs ont poussé Vrooman et autres propriétaires à liquider leurs biens quant aux esclaves au lieu de perdre de l’argent quant à leurs investissements si les rumeurs furent véritables. William Grisley a également témoigné qu’il a vu une autre personne de race noire attachée de la même façon que Cooley et a révélé que d’autres propriétaires d’esclaves planifiaient vendre leurs esclaves aux États-Unis.
Lieutenant-Gouverneur John Graves Simcoe et Procureur Général John White ont utilisé l’incident Chloe Cooley comme moyen d’introduire une législation pour abolir l’esclavage dans le Haut-Canada. Le 19 juin 1793, John White a présenté un projet de loi relatif à l’abolition à la Chambre d’Assemblée, qu’il a dit a reçu « beaucoup d’opposition mais peu d’argument » des politiciens qui étaient propriétaires d’esclaves. Après avoir suivi les étapes du processus législatif, le gouvernement a négocié un compromis et a adopté « Une Loi visant à Empêcher de Nouvelles Introductions d’Esclaves et pour Limiter la Durée des Contrats quant à la Servitude (également connu comme la loi pour Restreindre l’Esclavage dans le Haut-Canada). Les membres du corps législatif furent contre l’élimination complète de l’esclavage. Ils ont convenu quant à la suppression graduelle au cours de deux ou trois générations. Simcoe a donné Sanction Royale à la loi le 9 juillet 1793.
La désobéissance de Chloe Cooley a attiré de l’attention qui a déclenché des changements législatifs. L’acte fut le premier et le seul projet de loi à limiter l’esclavage dans l’Empire Britannique jusqu’en 1833, lorsque « La Loi sur l’Abolition de l’Esclavage à travers les Colonies Britanniques ; pour promouvoir l’Industrie d’esclaves émancipés ; et pour compenser les Personnes jusqu’à présent autorisés aux Services de tels Esclaves (plus tard appelé la Loi d’Abolition de l’Esclavage) a aboli l’esclavage dans toutes les entités Britanniques, y compris le Canada, à partir du 1er août 1834.