Moulin à vent de la Pointe-aux-Trembles

Le moulin de 1719

Source : Maurice Day


Le premier moulin

C’est en 1669 que Gabriel de Queylus, supérieur des Sulpiciens, Seigneurs de l’Île de Montréal, concède 60 arpents de terre à Jean Oury dit Lamarche « …pour y bâtir une chapelle et un moulin… ». L’importance du moulin était telle qu’il fut érigé en 1671, sept ans avant la construction de la chapelle de l’Enfant –Jésus en 1678.

Ce premier moulin était situé au sud de l’actuelle rue Ste-Anne. Le plan en relief de 1693 du fort de la Pointe-aux-Trembles illustre bien la partie de la rive qui a été érodé faisant disparaître le premier moulin à vent après 40 ans d’opération.

Le deuxième moulin

Le 29 août 1719, c’est Jean-Baptiste Deguire dit Larose, maître maçon, qui obtient le contrat d’ériger un deuxième moulin à vent. Sa construction en retrait de la rive à la hauteur de l’actuelle 3e avenue, lui évitera le sort du premier moulin.

En 1822 les sulpiciens investissent à nouveau sur ce moulin en y ajoutant un étage de sept pieds de haut afin d’y installer deux jeux de bonnes meules de pierres d’Angleterre, ce qui en fera avec ses 13,47 mètres, un des moulins à vent le plus haut du Québec avec le moulin Fleming de LaSalle.

Le moulin cesse ses activités en 1866. Classé bien archéologique en vertu de la Loi sur les biens culturels en 1983, il est l’un des rares bâtiments ainsi classés dans l’extrême est de l’Île de Montréal. De nos jours, il ne reste que 17 moulins à vent au Québec.

Photo: Musée Mc Cord, collection Notman.

Enclavé par une résidence funéraire

En 1960, la maison funéraire T. Sansregret est construite... à un mètre du moulin, ayant pour conséquence de le cacher considérablement de la vue des passants.

En 1987, un nouveau propriétaire, la Société Magnus Poirier, entreprend des travaux de restauration sur l’enveloppe extérieure.

Le désenclavement du moulin

En 2000 la Société Magnus Poirier met en vente la maison funéraire et le moulin. Claude Belzil, conservateur à l’Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles, intervient rapidement dans le processus de vente pour inciter la Ville de Montréal à acquérir le bien archéologique.

En 2001 la ville achète le moulin et la maison funéraire, procède à des travaux d’urgence pour le préserver. L’arrondissement procède finalement à la démolition de la maison funéraire Magnus Poirier en 2005.

Le parc du moulin

En 2008 l’arrondissement lance les travaux pour la réalisation d’un parc muséologique « Parc du Vieux-Moulin de Pointe-aux-Trembles » comprenant la restauration et consolidation du moulin, un pavillon d’accueil, un belvédère et des panneaux d’interprétation pour mettre en valeur ce bien patrimonial et le site à l’intérieur duquel il se situe.

L’Atelier d’histoire a fait réaliser et installer une girouette sur le toit, représentant deux feuilles de trembles, la plus grande sert de gouvernail et la plus petite est pointée vers le ciel comme la devise de l’ancienne ville de Pointe-aux-Trembles: «Pointe vers ton idéal».

Extrait de
Circuit historique du vieux Pointe-aux-Trembles

Circuit historique du vieux Pointe-aux-Trembles image circuit

Présenté par : Atelier d'histoire de la Pointe-aux-Trembles

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