Chapelle de procession Saint-Joachim

Édifiée en 1831-1832, la chapelle dédiée à saint Joachim, le père de Marie, est la plus ancienne des deux. Elle remplace une chapelle érigée en 1717. Son architecture témoigne des goûts de l’époque pour le néoclassicisme, influence qui se traduit par la clé de voûte et les pilastres autour de la porte, l’oculus ainsi que l’emploi de l’arc cintré. Ce style, très en vogue au début du 19e siècle, est apprécié pour sa rigueur et sa sobriété.

Crédit photo : François Rivard

Le décor intérieur est plus élaboré. La fausse voûte à arc surbaissé est assise sur un entablement. Ce dernier devient, dans le chœur, un fronton arrondi supporté par des pilastres. Le retable ainsi formé par les pilastres et le fronton encadre le tabernacle, une œuvre de François Guernon dit Belleville (1740-1817) datant de 1784. Les murs lambrissés et la voûte sont peints en 1943 par Hermel Lussier.

Crédit photo : François Rivard

Les chapelles de procession témoignent de la religion populaire. Généralement situées en bordure de la route, elles sont érigées par la population et considérées comme un bien collectif. Elles sont utilisées comme lieu de repos lors des processions de la Fête-Dieu. Certaines d’entre elles servent également de lieu de recueillement et de prière tout au long de l’année. C’est le cas des deux chapelles votives de Varennes, qui sont ouvertes au public. Elles sont munies de bancs et d’un autel attestant de la célébration d’offices. Les chapelles de procession de Varennes possèdent une décoration intérieure très élaborée pour ce type d’édifice, habituellement plus modeste. D’ailleurs, elles sont classées immeubles patrimoniaux par le ministre de la Culture et des Communications du Québec en 1981.