Ancien magasin général de Dosquet

Un édifice de style Second empire

Le bel édifice de style Second empire stratégiquement implanté à la croisée des chemins à Dosquet témoigne du rôle central qu’occupent les magasins généraux jusqu’au milieu du 20e siècle.

C’est en 1881 que Louis-Octave Ratté, un marchand influent de Saint-Flavien, fait construire sa résidence sur ce terrain qu’il achète de Louis Méthot. Provenant de Sainte-Croix, ce dernier est à l’origine du noyau villageois appelé alors « Méthot`s Mill », en référence au moulin à scie qu’il a implanté dans les années 1830-1840 sur la rivière Henri.

Cet immeuble aux éléments de décor fortement en relief et très élaborés a connu un grand succès auprès de la bourgeoisie de la fin du 19e siècle. Sa caractéristique principale est l’utilisation du toit mansardé (ici, à quatre pentes) qui procure un espace accru, rendant habitable l’étage supérieur. Ses matériaux d’origine, dont la brique et la toiture en tôle dite « à la canadienne », ont été préservés et permettent de conserver le cachet d’antan.

Photo : Patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière, no 18.

Saint-Octave-de-Dosquet 1912-1987

Homme d’affaires aguerri, Louis-Octave Ratté et son épouse Célina Roy ouvrent un magasin général dans l’annexe de leur demeure. Leur fille Eugénie prend la relève du commerce vers 1887 et le fera prospérer avec son époux Joseph-Eugène Poitras jusqu’à son décès en 1936. Leur descendance poursuit les activités commerciales qui s’étendent sur près d’un siècle grâce à Joseph-Octave puis finalement Gérard Poitras.

Ce sont, au total, quatre générations qui ont assuré la vitalité économique de ce lieu qui offrait un service de proximité pour les familles, mais également les agriculteurs du secteur.

Crédit photo : Saint-Octave-de-Dosquet

Au cœur de l’économie locale

À proximité de la voie ferrée du Grand Tronc construite en 1854, le magasin général de Dosquet joue un rôle central au cœur de l’économie locale et régionale. On y transige bien entendu des victuailles, mais également des grains de semence et des moulées.

Crédit photo : Patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière, no 10. Eugène Poitras, commerçant de moulées devant le magasin général, vers 1920.

Transport de la moulée

Des travailleurs du magasin, engagés pour charger et transporter la moulée, entre 1920-1925.

Crédit photo : Patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière, no 12. Travailleurs engagés par le marchand général Eugène Poitras avec charge de moulées, entre 1920-1925.

Extrait de
Nous sommes... les plaines

Nous sommes... les plaines image circuit

Présenté par : MRC de Lotbinière

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