Les sols particuliers de Saint-Antoine-de-Tilly
Du fleuve au verger
Le visiteur entrant dans Lotbinière, en provenance de Québec ou de Lévis, découvre un paysage différent des paysages agricoles habituels de la plaine du Saint-Laurent.
Crédit photo : Claire Gauthier
Un sol exempt de toute pierrosité
Un œil avisé découvrira que la majeure partie du sol est dépourvue de pierrosité, un constat plutôt rare dans le Québec agricole.
Ceci explique pourquoi certaines activités agricoles ce sont développées ici et pourquoi le paysage y est si particulier.
Crédit photo : Jean-Pierre Ducruc
Favorable aux vergers
On trouve ici une succession de vergers, de plantations de petits fruits et de productions maraîchères, mais point de grands champs de maïs ou de soya.
Crédit photo : Claire Gauthier
Le profil du sol
Si vous avez la chance de trouver une tranchée fraîchement creusée, vous observerez une transition lente entre le sol de surface et le socle rocheux sous-jacent. La plupart du temps, ce dernier est une roche très friable. Il s'agit du shale, parfois appelé le schiste.
Le shale (terme anglais) est une roche sédimentaire détritique litée, à grain très fin. Ce terme s'applique aux roches argileuses ou marneuses.
Crédit photo : Jean-PIerre Ducruc
Assise rocheuse
Cela donne l’impression que, au fil du temps, le sol meuble s’est directement constitué à partir de l’assise rocheuse à l’image de ce qui se passe dans les contrées n’ayant pas connu les glaciations du Quaternaire. Habituellement, au Québec, le sol est en contraste avec le socle rocheux car il a été déposé là soit par le glacier lui-même ou par l’eau à la suite du retrait des glaces ou encore par le vent.
Ici, devant un tel sol, les spécialistes se perdent en hypothèses d’autant plus qu’on ne connait que peu d’autres cas semblables dans la Province : on qualifie ces sols de sols semi-résiduels. Ils se concentrent surtout le long de la route 132 dans la MRC. Ils portent des noms évocateurs de la région selon la qualité de leur drainage naturel : les sols Tilly bien drainés, les sols Joly à drainage imparfait et les sols Platon mal drainés.
Crédit photo : Jean-Pierre Ducruc