L'ancien complexe de la Paton

Un fleuron de la période industrielle sherbrookoise


Carte postale de Paton Mills

Vue d’ensemble du complexe Paton, au coin des rues King et Belvédère, vers 1905.

Vue du pont Montcalm

De la rivière Magog, vue du pont Montcalm et d’une partie du complexe Paton, en 1903. À l’époque, la centrale Paton n’est pas encore construite (1926) : la turbine assurant la production énergétique se trouve dans la cabane en bois.

Au son de la cloche

Le beffroi domine le bâtiment no 1 de la Paton; sa cloche a rythmé la vie du quartier durant des décennies. Entre 6 h et 7 h le matin, elle pouvait sonner jusqu’à 10 fois : difficile d’affirmer qu’on ne l’a pas entendue! Elle est retirée en août 1946.

Le site de la Paton vers 1945

Vue à vol d’oiseau du complexe Paton et de ses environs, dans les années 1940.

De la laine, au fil

Une salle de travail de la Paton, dans les années 1950. On y peigne et étire la laine, pour finalement la bobiner.

Plus de bobines

Dans les années 1950, Ludovic Boucher occupe le poste d’opérateur au contrôle de la bobineuse à la Paton.

La mémoire d’un lieu par la photographie

Texte de l'audio

L’ancien complexe Paton est sans doute l’illustration par excellence de la période industrielle sherbrookoise pour sa longévité, son importance au niveau de l’emploi, son impact sur le développement du secteur ou encore pour son lègue au patrimoine immobilier de la ville. Fondée par l’écossais Andrew Paton, l’usine de laine est inaugurée le 1er juillet 1867. Dès son ouverture, elle embauche 150 personnes, ce qui est énorme à l’époque. En comparaison, seulement 14 % des industries sherbrookoises engagent alors plus de 50 ouvriers.

Entre les années 1870 et 1890, la Paton est agrandie à plusieurs reprises pour assurer les espaces nécessaires à la production. Vers 1900, elle compte 750 employés, ce qui en fait l’un des plus importants employeurs de la ville. En fait, jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, elle est l’industrie de lainage la plus importante au Canada. Sa production est telle qu’une petite centrale hydroélectrique lui est dédiée en 1926 pour subvenir à ses besoins énergétiques. C’est d’ailleurs à cette époque que le plan d’eau appelé depuis 1967 Lac des Nations prend sa configuration actuelle. En effet, on a dû augmenter la hauteur de chute du barrage, ce qui a inondé des centaines d’acres de terre en bordure de la rivière.

Les années 1960 et 1970 sont moins florissantes pour la compagnie centenaire. En 1978, la Paton déménage ses opérations sur la rue Woodward, puis ferme définitivement ses portes en 1983. Au cours de la décennie suivante, divers projets de revitalisation du complexe sont sur la table, même si plusieurs bâtiments sont démolis. Au final, deux édifices sont convertis en condos ou en logements sociaux, alors que d’autres forment la place Andrew-Paton, ou encore loge le Conseil de la culture de l’Estrie.

Extrait de
Histoires et découvertes | Le Plateau Marquette

Histoires et découvertes | Le Plateau Marquette image circuit

Présenté par : Musée d'histoire de Sherbrooke

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